Elections législatives et sénatoriales en Belgique, Le point à une semaine du scrutin

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Corinne Deloy,  

Fondation Robert Schuman

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4 juin 2007
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Corinne Deloy

Chargée d'études au CERI (Sciences Po Paris), responsable de l'Observatoire des élections en Europe à la Fondation Robert Schuman

Robert Schuman Fondation

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7 721 322 électeurs belges sont appelés à renouveler le 10 juin prochain les deux Chambres de leur Parlement, soit les 71 membres du Sénat et les 150 de la Chambre des représentants. 121 817 Belges vivant à l'étranger se sont inscrits pour ce scrutin - la majorité d'entre eux dans l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde - et voteront les 8 et 9 juin prochains. Le vote est obligatoire tant pour les citoyens vivant dans le royaume que pour les Belges de l'étranger qui sont inscrits sur les listes électorales.

Le Mouvement réformateur (MR) souhaiterait que les listes électorales soient calquées sur les listes consulaires de façon à augmenter le nombre de Belges de l'étranger en droit de voter. Environ 330 000 personnes sont enregistrées sur les listes consulaires. Le Parti socialiste (PS) y est opposé, arguant que "ceux qui veulent s'intéresser à un pays doivent le manifester". En réalité, la question est évidemment politique : le Mouvement réformateur recueillant la majorité des suffrages des Belges expatriés.

Le scrutin se déroule selon un système de représentation proportionnelle intégrale à la plus forte moyenne (méthode d'Hondt) au sein de 11 arrondissements électoraux à l'exception de ceux de Bruxelles-Hal-Vilvorde, Louvain et Nivelles. Chaque province dispose d'un nombre de sièges proportionnel à sa population. Ainsi, Bruxelles-Hal-Vilvorde compte 22 députés. En Wallonie, le Hainaut possède 19 sièges, le Brabant wallon et Liège 15 chacun, Namur 6 et le Luxembourg 4. En Flandre, Anvers compte 24 députés, la Flandre occidentale16, la Flandre orientale 15, le Limbourg 12 et Louvain 7. 11 listes ont été déposées en Wallonie pour les élections sénatoriales, (+2 par rapport aux élections du 18 mai 2003) et 10 en Flandre (-2). Pour la Chambre des représentants, le record est détenu par l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde dans lequel 22 listes se présentent, suivi du Hainaut et de Liège (17), du Brabant wallon (14), Namur (12) et Luxembourg (10). En Flandre, 10 listes se présentent en Flandre occidentale et dans le Limbourg, 9 à Anvers et à Louvain et 8 en Flandre orientale. Depuis l'arrêt du 26 mai 2003, il est interdit de se présenter à la fois à la Chambre des représentants et au Sénat, la Cour d'arbitrage ayant estimé que cela "était de nature à tromper l'électeur qui ne peut apprécier l'effet utile de son vote étant donné que la Constitution interdit d'être membre des deux assemblées".

Ces élections ont fait émerger en Belgique le concept de Premier ministrable, auparavant peu présent dans les campagnes électorales. En effet, jusqu'à il y a peu, la question ne se posait pas puisque le poste de Chef du gouvernement revenait presque toujours à un leader issu des rangs du Parti populaire chrétien flamand (CVP). Certains ont d'ailleurs occupé le 16 rue de la Loi (résidence du Premier ministre) durant de longues années : Wilfried Martens (de 1979 à 1981, puis de 1981 à 1992) ou Jean-Luc Dehaene (de 1992 à 1999). Mais la Belgique n'échappe pas à la personnalisation des campagnes électorales.

Qui sera le prochain Chef du gouvernement belge ?

Telle est la question qui occupe les analystes politiques. Traditionnellement, ce poste revient au leader de la principale famille politique ou du plus grand parti, ce qui avantage les néerlandophones (le dernier francophone à ce poste a été Paul Vanden Boeynants en 1978). En 1995, les socialistes se sont imposés comme la famille politique la plus importante, mais la tête du gouvernement est revenue à Jean-Luc Dehaene, leader du plus grand parti. A une semaine du scrutin, Yves Leterme, président du Parti démocrate-chrétien flamand (CD&V) et ministre-président de Flandre, est favori pour succéder à Guy Verhofstadt (Libéraux et démocrates flamands, Open VLD). Les enchères électorales vont d'ailleurs bon train sur le site (http://be-fr.unibet.com/) où Yves Leterme est le mieux placé, devançant le Premier ministre Guy Verhofstadt et le ministre du Budget, des Équipements communautaires et de la mer du Nord, Johan Vande Lanotte (Parti socialiste-Spirit, SP.A-Spirit). Le ministre-président de Wallonie, Elio Di Rupo (Parti socialiste, PS), et Didier Reynders (Mouvement réformateur, MR) sont loin derrière et, encore plus loin, le commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire, Louis Michel (MR). Ce dernier a déclaré le 24 mai dernier qu'il souhaitait que Guy Verhofstadt reste à la tête du gouvernement et ce, même si le Mouvement réformateur remportait un plus grand nombre de sièges que les Libéraux et démocrates.

Le Premier ministre Guy Verhofstadt, candidat à un 3e mandat consécutif, propose un nouveau pacte social et souhaite doter le prochain gouvernement d'un agenda de justice sociale qui comprendra la création d'un compte épargne temps, des réductions de charges pour tous les salaires inférieurs ou égaux à 4 000 euro, l'exonération d'impôts des personnes touchant le salaire minimum ou encore la création d'un service minimum en cas de grève dans les transports en commun et les aéroports. Il se déclare partisan d'une régionalisation de l'emploi, mais à des conditions strictes : "Ne construisons pas des murs entre les régions, faisons les collaborer davantage". En 2003, la formation avait fait campagne sur l'emploi. "Objectif 200 000" disait alors le slogan du parti, Guy Verhofstadt demandant à être jugé à l'aune de ses résultats en matière de lutte contre le chômage. Il déclare que sa promesse sera honorée. Pourtant, si le taux de chômage est en baisse, il reste très important en Wallonie (11,3% de la population active).

L'homologue francophone des Libéraux et démocrates, le Mouvement réformateur, refuse toute régionalisation de la sécurité sociale et des leviers économiques de l'Etat. "Tout ce qu'on nous a présenté jusqu'ici comme nécessitant une régionalisation accrue notamment en matière d'emploi, ne nous a pas convaincus" indique son leader, Didier Reynders. "Pour le Mouvement réformateur, c'est très simple : qu'il s'agisse de régionaliser des matières ou d'en refédéraliser, il faudra nous prouver qu'il y a un mieux" affirme la ministre des Classes moyennes Sabine Laruelle, tête de liste de son parti à Namur.

Guy Verhofstadt et Didier Reynders veulent diminuer les impôts sur les personnes à hauteur de 4,6 milliards d'euro en réduisant le nombre de taux d'imposition de cinq à trois (25%, 40% et 50%) et en relevant la quotité exemptée de 6 040 à 7 420 euro. Selon Didier Reynders, un ménage où chacun gagne 30 000 euro économiserait 1 730 euro avec cette réforme fiscale : "Quand nous venons avec des mesures qui encouragent les créations d'activités, la baisse des impôts sur les sociétés, la baisse des charges sociales ou le statut des indépendants, on se heurte à des résistances très fortes de la part des socialistes francophones. Le Parti socialiste n'arrête pas de parler de l'aide aux plus défavorisées, de garantir la sécurité sociale et en même temps, c'est eux qui traitent le logement social de manière inacceptable et laisse les gens vivre dans de véritables taudis" affirme t-il. Les libéraux souhaitent également ramener l'impôt sur les sociétés de 25% à 20%. Guy Verhofstadt n'hésite pas à rappeler que la précédente réforme de la fiscalité mise en œuvre par son gouvernement a gonflé les recettes fiscales entre 1999 et 2006, les impôts sur les personnes ayant rapporté 29% de recettes supplémentaires. Par ailleurs, le Premier ministre met en avant le surplus du PIB (0,3%) et promet un excédent budgétaire de 1,1% du PIB d'ici 4 ans.

Comme à chaque élection depuis 1999, Louis Michel a rédigé sa "Lettre aux citoyens de mon pays" dont le Commissaire européen distribuera lui-même les 100 000 exemplaires. Sur 50 pages, il fait le bilan de l'action du Mouvement réformateur, affirmant "on a rendu 4 000 euro par an en moyenne aux ménages", et fixe les priorités de la prochaine législature : emploi, revalorisation du travail, sécurité et écologie. "Si demain le Mouvement réformateur devenait la première force politique francophone, la Wallonie deviendrait aussitôt un élément de consolidation de l'Etat. Le séparatisme de certains courants flamands est nourri par le comportement désastreux des socialistes au sud" souligne t-il.

Interrogé sur une éventuelle concurrence entre lui et Didier Reynders, le Commissaire européen répond qu'il est "le répétiteur parfait de ce que dit Didier". "Je suis son meilleur allié. Son soldat" affirme-t-il, ajoutant qu'il estimera avoir été utile au Mouvement réformateur à partir de 100 000 voix. "Si c'est nettement au-delà, alors, je commencerai à interpréter les choses en termes de prise de responsabilités" conclut-il.

Les Libéraux-démocrates et le Mouvement réformateur ont récemment resserré leurs liens. "On diabolise le Mouvement réformateur parce qu'il s'entend avec son parti frère, les Libéraux et démocrates. Le Mouvement réformateur n'a pas la même position que son homologue flamand sur les questions institutionnelles mais on s'entend sur le pouvoir d'achat, la fiscalité, etc. et on est fier d'avoir un Premier ministre comme Guy Verhofstadt" déclarait Sabine Laruelle, dans le quotidien Le Soir du 21 mai.

La réforme de l'Etat constitue toujours la priorité du Parti démocrate-chrétien flamand pour lequel la Flandre doit disposer de compétences élargies et homogènes. Le programme de la formation est également centré sur la famille et propose d'accorder 20 semaines de congé maternité, 2 semaines de congé paternité et de mettre en place un congé parental d'un an pour les deux parents (à prendre entre la naissance et la majorité de l'enfant). Son homologue néerlandophone, le Centre démocrate humaniste, veut porter l'allocation pour le premier enfant à 100 euro immédiatement. Il n'est pas logique que l'écart entre l'allocation du premier enfant (80 euro) et celle du deuxième (145 euro) soit aussi significatif puisque les frais engendrés par le premier né sont inévitablement plus lourds. L'allocation du premier enfant serait ensuite progressivement alignée sur celle du deuxième. La formation souhaite également donner du temps supplémentaire aux familles et aux parents en leur octroyant un crédit temps familial rémunéré de 5 ans sur l'ensemble de leur carrière. Elle préconise la possibilité de transformer partiellement les chèques-services en crédits d'heure de prestations familiales, par exemple pour les gardes d'enfant à domicile ou l'aide aux aînés. Enfin, le Centre démocrate humaniste veut valoriser le rôle des seniors et prône l'élaboration d'un "Pacte intergénérationnel" pour promouvoir l'aide intrafamiliale. "La Belgique a besoin de grandes réformes. Besoin de valeurs fortes, de sens du travail et du mérite, mais aussi de nouvelles solidarités, de respect, de générosité et d'une sécurité sociale forte" déclare la présidente du parti, Joëlle Milquet, qui s'est engagée à ne pas cumuler le leadership de sa formation et d'éventuelles responsabilités gouvernementales. Le président du Parti démocrate-chrétien flamand, Yves Leterme, a déclaré que s'il était appelé au gouvernement après les élections du 10 juin, il choisirait le niveau fédéral, en dépit des déclarations qu'il avait faites lorsqu'il était devenu ministre-président de Flandre en 2004, selon lesquelles il ne resterait que 5 ans au pouvoir. "La fonction de ministre des Finances, cela a toujours été mon rêve" affirme-t-il. En 2003, lorsque Patrick Dewael (Open VLD) avait quitté la présidence du gouvernement flamand pour rejoindre la coalition gouvernementale à Bruxelles et devenir vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, il avait dû subir les violentes critiques du Parti démocrate-chrétien flamand. Cependant, les Libéraux et démocrates n'étaient pas dans la situation actuelle du Parti démocrate-chrétien flamand, qui gouverne la Flandre, mais est absent du niveau fédéral. "Si je n'obtiens que 26% et que je ne réussis pas à récolter 400 000 à 500 000 voix de préférence, je prendrai mes responsabilités et mettrai fin à mon mandat en tant que ministre-président" a-t-il également déclaré au magazine Kiespijn 2007.

Le leader du Parti démocrate-chrétien flamand et le Premier ministre se sont retrouvés le 28 mai dans un court débat télévisé de 25 minutes sur VTM au cours duquel la discussion a été très tendue. Guy Verhofstadt a battu en brèche les critiques qui lui sont régulièrement adressées par son adversaire pour avoir vendu des bâtiments d'Etat, en lui reprochant d'avoir fait de même dans sa région pour un montant de 251 millions d'euro. Yves Leterme a mis en doute les 200 000 emplois que le Chef du gouvernement déclare avoir créés durant sa mandature et affirmé que le mérite de la bonne santé économique de la Belgique "revient essentiellement à la Flandre".

Sobrement mais sûrement, le leader du Parti socialiste néerlandophone mène campagne. "Je ne suis pas le plus rapide, pas le meilleur orateur et encore moins le plus jovial. Mais s'il est question de souder une équipe pour arriver à des résultats, je veux bien me mesurer à tout le monde" déclare Johan Vande Lanotte dont la devise est "Ne jamais renoncer". Comme les chrétiens-démocrates, le Parti socialiste d'Elio Di Rupo veut augmenter le pouvoir d'achat des familles et propose, pour ce faire, l'élaboration d'un plan pluriannuel de revalorisation des allocations familiales. La formation veut aligner les allocations du premier enfant (actuellement de 78 euro pour les salariés et de 60 euro pour les indépendants) sur celles du deuxième. "La fiscalité résout les problèmes de ceux qui ont des moyens mais il y a de nombreuses familles qui échappent aux avantages fiscaux. Il faut des mesures globales, et pas seulement fiscales, pour pouvoir s'occuper de tous" a expliqué Elio Di Rupo.

Elio di Rupo et Didier Reynders se sont retrouvés le 11 mai dernier dans les locaux du Soir pour un débat qui a été diffusé sur le site du journal. Le leader socialiste a revendiqué le bilan de la coalition au pouvoir à Bruxelles, ainsi que le travail accompli par le gouvernement wallon. De son côté, le président du Mouvement réformateur a attaqué le Parti socialiste qu'il a dépeint comme une formation archaïque. Si les deux hommes ont admis qu'il leur faudra faire face aux revendications flamandes après le 10 juin, ils ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur ces questions. "Je tiens à l'unité du pays. La Belgique est une valeur en soi et apporte un plus" a affirmé Elio Di Rupo. "Voilà des éléments que l'on partage : préserver l'unité de la Belgique avec la volonté de mieux utiliser cette valeur. Il y a des points sur lesquels on ne transige pas et le Mouvement réformateur refuse de toucher aux droits des francophones" a répondu Didier Reynders, ajoutant "Je crois qu'avec Yves Leterme, on aura une discussion sur l'existence même du pays. Et ça je n'en veux pas".

Enfin, les écologistes francophones d'Ecolo espèrent beaucoup de la montée dans la vie politique et dans la campagne électorale des thèmes qu'ils défendent depuis des années tels que l'éthique politique et l'environnement. Toujours positionné à gauche, Ecolo tente cependant de s'autonomiser du Parti socialiste. "Je revendique mon appartenance à un parti qui est ancré dans les valeurs de solidarité, dans les valeurs de gauche mais, j'insiste, une gauche émancipée et modernisée. Ecolo petit frère du Parti socialiste, c'est fini" déclare le leader Jean-Michel Javaux. Les Verts espèrent remporter 12 sièges à la Chambre des représentants, mais la question d'une éventuelle participation du parti au gouvernement après les élections fait toujours l'objet de débats.

De nombreuses "petites" formations sont également candidates à ces élections. Ainsi, Gérard de Sélys, ancien journaliste et lointain parent de Delphine Boël, elle-même fille de Sybille de Sélys-Longchamp et du roi Albert II, est candidat du Parti des travailleurs (PTB-PvDA). Cette formation d'extrême gauche, créée en 1979, a fait une percée aux élections locales du 8 octobre 2006 en obtenant 11 élus en Flandre et 4 en Wallonie. Le Comité pour une autre politique (CAP), fondé par l'ancien secrétaire général de la Fédération générale du travail (FGTB), Georges Debunne, et les dissidents du Parti socialiste néerlandophone, Jef Sieeckx et Lode Van Outrive (ancien député européen), sera présent dans tout le pays. Le mouvement bénéficie d'une certaine notoriété en Flandre, mais reste quasiment inconnu en Wallonie. Le Rassemblement Wallonie France (RWF) sera présent dans toutes les provinces wallonnes, à Bruxelles, et au Sénat. Il devra faire face à la concurrence de Wallon, autre formation favorable au rattachement de la province francophone à la France. Défendant une ligne opposée et unitaire, Belgische Unie - Union belge (BUB), qui se veut un "parti centriste pour l'union nationale", présentera également des candidats dans plusieurs provinces.

Le 15 mai dernier, Le Soir a, en se fondant sur des statistiques parlementaires (nombre de propositions de loi, d'interpellation du gouvernement, de questions orales ou écrites ou d'interventions à la tribune), évalué le travail de l'ensemble des députés et des sénateurs durant la dernière législature. Le quotidien a décerné ses meilleures notes aux députés Melchior Wathelet (CDH), tête de liste de son parti à Liège, Benoît Drèze (CDH), spécialiste des questions parlementaires et candidat à Liège, qui a souvent mis des ministres en difficulté, et Muriel Gerkens (Ecolo) qui conduit la liste de sa formation dans cette même province. Le Soir a également dressé des lauriers aux sénateurs Francis Delpérée (CDH), tête de liste de son parti pour le Sénat, et Clotilde Nyssens (CDH), première candidate suppléante à la Chambre des représentants. Enfin, le quotidien a salué le travail d'Herman De Croo (Open VLD), président de la Chambre des représentants depuis 1999, et d'Anne-Marie Lizin (PS), présidente du Sénat.

La dernière enquête d'opinion publiée en Flandre par le quotidien De Standaard et VRT (radio télévision flamande) le 21 mai dernier crédite le Parti démocrate-chrétien flamand allié à la formation nationaliste, la Nouvelle alliance flamande (N-VA), de 29,9% des suffrages. Ils devancent le Vlaams Belang (VB) qui recueille 20,7% des voix, le Parti socialiste-Spirit, 20,4% et les Libéraux et démocrates, 17,3%. Les écologistes de Groen (G) obtiennent 8,4% des suffrages.

En Wallonie, le Mouvement réformateur est crédité de 34,9% des voix dans le sondage publié par le journal L'Avenir/Le Jour/Le Courrier le 23 mai dernier, soit un complet renversement de tendance, les libéraux prenant l'avantage sur les socialistes, qui laisse beaucoup d'observateurs de la vie politique dubitatifs et reste à être confirmé par les urnes le 10 juin. Le Parti socialiste recueillerait 29,6% des suffrages, le Centre démocrate humaniste, 20,4% et les verts d'Ecolo, 11,7%. Enfin, le Mouvement réformateur fait la course en tête dans la capitale Bruxelles, devançant légèrement le Parti socialiste, le Centre démocrate humaniste arrivant loin derrière.

A une semaine des élections, le Parti démocrate-chrétien flamand, qui semble peu disposé à entrer au gouvernement sans son homologue francophone, apparaît comme l'élément indispensable à la constitution de toute coalition gouvernementale.

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