La 9e édition du Rapport Schuman sur l'état de l'Union vient de paraître. Il offre une opportunité de mieux comprendre les enjeux à venir : renforcement de la zone euro, croissance et emploi, investissements, Union de l'énergie, immigration, terrorisme, défense européenne et défis de sécurité à l'Est et au Sud, enjeux transatlantiques, etc. Les plus hautes personnalités dont Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne, ainsi que les meilleurs experts ont choisi de s'y exprimer : Angelino Alfano, Joachim Bitterlich, Michel Derdevet, Nicole Gnesotto, Mathilde Lemoine, Anand Menon, Jean-Claude Piris, Robin Niblett, Daniela Schwarzer, etc. Le Rapport Schuman 2015 sur l'état de l'Union est disponible en librairie, sur le site de la Fondation et en version numérique...

L'Office for National Statistics (ONS) a publié le 31 mars les chiffres de la croissance pour le dernier trimestre 2014. Les données officielles constatent que le Royaume-Uni a affiché une croissance à 2,8% sur l'année 2014, plus haute que celle initialement attendue et l'un des taux les plus élevés depuis 2006, du fait notamment de la bonne tenue des exportations. Le PIB a également augmenté de 0,6% entre le troisième et le quatrième trimestre 2014, des chiffres qui devraient être mis en avant par le gouvernement en place en vue des élections législatives.

Deux nouveaux chapitres ont été ouverts le 30 mars dans le processus de négociation de l'adhésion du Monténégro à l'Union européenne. Les chapitres 16 et 30, qui traitent des relations extérieures, s'ajoutent ainsi au 16 chapitres ouverts précédemment, sur les 35 chapitres prédéterminés à l'ouverture des négociations. En ce qui concerne le chapitre 16, le Monténégro devra aligner sa législation avec celle de l'Union européenne dans des domaines tels que la TVA et la fiscalité directe. Le chapitre 30 invite le pays à présenter à la Commission un plan d'action pour ses préparatifs restants en termes d'alignement législatif, afin de prouver notamment la capacité administrative du pays à mettre en place l'acquis communautaire. Une conférence d'adhésion réunissant les ministres de l'Union européenne est prévue pour juin 2015.

Le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, était en visite au Parlement européen le 30 mars. Il a pris part au débat avec les députés de la commission des affaires étrangères en association avec la sous-commission sécurité et défense et avec la délégation du Parlement pour les relations avec l'Assemblée parlementaire de l'OTAN. Le débat a porté sur la situation en Ukraine et les relations avec la Russie, mais aussi sur la sécurité en Méditerranée et sur les relations entre l'Union européenne et l'OTAN. Jens Stoltenberg a rappelé qu'il était "un fervent partisan de la coopération étroite entre l'Union européenne et l'OTAN", deux organisations qui, si elles n'ont pas les mêmes prérogatives ni les mêmes responsabilités, font face "aux mêmes défis et aux mêmes menaces".

Le 31 mars, le Conseil a pris la décision de prêter jusqu'à 1,8 milliard € à l'Ukraine sur une période de deux ans et demi, prêts qui seront à décaisser en trois tranches et auront une durée maximale de 15 ans. Ces fonds devront permettre à l'Ukraine de poursuivre la stabilisation de son économie. Ils pourront être mobilisés après la signature entre la Commission européenne et l'Ukraine d'un protocole d'entente qui détaillera aussi bien les politiques économiques dans le cadre desquelles les fonds seront employés que les conditions financières de la mise en place de ces prêts.

Lors de la troisième conférence internationale des donateurs pour la Syrie, qui s'est tenue le 31 mars au Koweït, l'Union européenne a annoncé une augmentation sensible de son soutien financier à la Syrie. La Commission et les Etats membres ont en effet décidé de doubler leur promesse de dons faisant ainsi passer le montant de leur contribution à 1,1 milliard d'euros, dont 500 millions seront affectés à l'aide humanitaire, au redressement rapide de la situation du pays et à la stabilisation sur le long terme. Un fonds d'affectation spécial pour la Syrie a également été mis en place: le "fonds Madad" devra soutenir les renforts humanitaires en Syrie mais aussi dans les pays voisins, qui accueillent en masse les réfugiés.

La Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau relevé le 1er avril le plafond de son financement d'urgence (ELA) des banques grecques de 700 millions d'euros. Cela amène ce plafond à 71,8 milliards d'euros. La BCE aide par ce seul biais les banques grecques depuis début février. La BCE a par ailleurs confirmé son "optimisme prudent" dans une reprise économique "graduelle" de la zone euro. La seconde édition du compte-rendu de la dernière réunion du conseil des gouverneurs de la BCE du 5 mars a été rendue publique le 1er avril et suggère une discussion approfondie sur la pertinence des prévisions économiques en zone euro sur le moyen terme.

Le plus grand et le plus puissant accélérateur de particules au monde a redémarré le 5 avril, après deux années à l'arrêt, ouvrant la voie à l'exploration de nouveaux territoires de la physique, tels que la matière noire ou l'antimatière. Ce redémarrage du grand collisionneur de hadrons (LHC), situé à la frontière franco-suisse, qui comprend un tunnel en forme d'anneau de 27 kilomètres, suscite un vif intérêt dans la communauté scientifique. Enfoui à 100 mètres sous terre, cet accélérateur de particules avait permis dans sa première phase d'exploitation de confirmer l'existence du boson de Higgs, pour lequel deux scientifiques du CERN s'étaient vu attribuer le prix Nobel de physique en 2012.

Le 17ème Conseil des ministres franco-allemand s'est tenu le 31 mars à Berlin, en présence de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français François Hollande. La réunion a permis de présenter une liste de projets d'investissements communs, tournés essentiellement vers les domaines de l'énergie et du numérique, mais sans les chiffrer. Ces projets doivent venir notamment en soutien au grand plan d'investissement de la Commission européenne. "La France et l'Allemagne veulent contribuer à faire évoluer de manière significative les instances de l'Union européenne vers une plus grande intégration économique au moyen d'initiatives concrètes et de projets communs entrepris par des États membres aux vues concordantes", ont affirmé le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, et son homologue français, Emmanuel Macron, dans une déclaration commune. Sur le plan international, la France et l'Allemagne continueront à travailler en étroite collaboration pour parvenir à une solution durable et pacifique à la crise en Ukraine.

Le patrimoine de quelque 6.000 responsables publics bulgares va être passé au crible dans le cadre d'un nouveau programme de lutte anti-corruption, a annoncé le 3 avril la vice-Premier ministre Meglena Kuneva. Un conseil national de politique anti-corruption sera mis en place pour examiner les déclarations fiscales de ces personnalités -- ministres, députés, chefs d'agences régionales et responsables de conseils régionaux -- qui parfois affichent des trains de vie sans rapport avec leurs revenus officiels. Les enquêtes seront menées par une unité spécialisée constituée de représentants du parquet, de la police et de l'agence de sécurité nationale.

La Chancelière allemande Angela Merkel était en visite officielle en Finlande le 30 mars. Elle a rencontré le président Sauli Niinistö et le Premier ministre Alexander Stubb. La Chancelière s'est félicitée des liens unissent les deux pays. Elle a rappelé que les deux gouvernements travaillent ensemble au sein des institutions européennes pour faire sortir "une Europe plus forte" de la crise de la dette. Selon Mme Merkel, l'Allemagne et la Finlande partagent les mêmes valeurs fondamentales et soutiennent "la stabilité, la sécurité et la paix en Europe, et dans le monde". La Chancelière a également fait référence aux accords d'Helsinki, signés 40 ans plus tôt pour rapprocher le monde occidental du bloc soviétique.

Plusieurs parlements nationaux ont adopté le 30 mars la déclaration de Paris sur la politique européenne de lutte contre le terrorisme, a annoncé le Sénat français. La déclaration indique que "le terrorisme constitue une atteinte directe aux valeurs fondamentales" et que "les citoyens européens sont en droit d'exprimer des attentes fortes quant à leur sécurité". Rappelant que la sécurité nationale demeure de la responsabilité de chaque État membre, la déclaration se prononce toutefois en faveur d'actions prioritaires pouvant être menées au niveau européen, comme l'élargissement de la définition des infractions terroristes aux "combattants étrangers", le renforcement du rôle de coordination de FRONTEX, chargé de la coopération aux frontières extérieures de l'Union, ou l'amélioration des dispositifs d'identification des personnes tels que le système d'information Schengen (SIS II).

Les discussions engagées à Bruxelles entre la Grèce et ses créanciers internationaux ont été interrompues le 31 mars. L'UE et le FMI ont jugé la liste de réformes présentée par le gouvernement d'Athènes "dépourvue de mesures précises". Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déclaré chercher "un compromis honnête" avec les créanciers du pays, sans être prêt à toutes les concessions. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a estimé que la situation économique de la Grèce restait "sous contrôle", tout en considérant qu'aucun accord avec ses créanciers n'interviendrait avant Pâques, restant cependant possible avant la fin du mois d'avril. Le Financial Times a publié la liste des réformes proposées par Athènes à ses partenaires européens. Aucune réunion des ministres de la zone euro n'est prévue avant celle du 23 avril à Riga, mais "les discussions progressent", affirme la Commission européenne.

Le président français François Hollande a accueilli le 30 mars son homologue italien Sergio Mattarella. A l'issue de leur entretien, les deux présidents ont prononcé une déclaration conjointe. Paris et Rome soulignent leur convergence sur plusieurs thématiques: d'une politique de croissance européenne à la lutte contre le terrorisme, ainsi que sur la politique d'immigration. M. Mattarella a parlé de la "nécessité de stimuler une meilleure intégration européenne".

La campagne électorale pour les élections législatives du 7 mai a officiellement débuté le 30 mars au Royaume-Uni. Selon la tradition, l'actuel Premier ministre David Cameron s'est rendu à Buckingham Palace afin de rencontrer la Reine pour demander l'autorisation de dissoudre le Parlement et ainsi mettre fin au gouvernement de coalition entre les Conservateurs et les Libéraux démocrates.

La Bosnie-Herzégovine s'est dotée le 31 mars, six mois après les élections, d'un gouvernement formé essentiellement par des partis nationalistes qui se sont néanmoins engagés à débloquer le processus du rapprochement du pays avec l'Union européenne. Le gouvernement sera dirigé par Denis Zvizdic (SDA). Dans un Parlement de 42 élus, 26 ont voté pour et 7 contre ce nouveau gouvernement qui sera composé de 9 ministres. "Nous avons besoin de changements sérieux (...) La lassitude et le pessimisme durent depuis trop longtemps et le nouveau gouvernement doit apporter une nouvelle énergie", a déclaré le membre serbe de la présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine, Mladen Ivanic.

Le président finlandais Sauli Niinisto a rencontré le 31 mars son homologue polonais Bronislaw Komorowski lors d'une visite officielle en Pologne. Cette rencontre a pour objectif de discuter du conflit ukrainien, de ses effets négatifs sur la sécurité à l'Est de l'Europe et de leurs relations respectives avec l'OTAN. Les deux présidents s'accordent sur leur vision du conflit et les sanctions adoptées à l'égard de la Russie, eu égard à leur position géographique, "lieux de grande instabilité politique". Ils ont tous deux condamné l'annexion de la Crimée et la violation des accords de Minsk et appelé à une plus grande coopération entre les deux pays.

En 2014, selon une étude Eurostat du 30 mars, les coûts horaires de la main-d'œuvre dans l'Union européenne, en dehors de l'agriculture et de l'administration publique, étaient compris entre 3,8€ et 40,3€, soit un écart de un à dix entre les Etats membres. La moyenne était de 24,6€ dans l'Union européenne et de 29,2€ dans la zone euro. Les salaires les plus faibles ont été enregistrés en Bulgarie (3,8€/heure en moyenne), en Roumanie (4,6€), en Lituanie (6,5€) et en Lettonie (6,6€), et les plus élevés ont été enregistrés au Danemark (40,3€), en Belgique (39,1€), en Suède (37,4€) et au Luxembourg (35,9€). C'est dans les secteurs de l'industrie que les coûts horaires de la main-d'œuvre ont été les plus importants, suivis des services et du secteur de la construction.

Le livre de Robert Menasse "un messager pour l'Europe, plaidoyer contre les nationalismes" est paru en français aux éditions Buchet Chastel. Comment redonner confiance en l'Union européenne, alors même que l'Europe traverse une crise sans précédent, et que les politiques comme les citoyens de ses États membres ne cessent de la défier ? Robert Menasse, Européen convaincu, décide de plonger en ethnologue au cœur des institutions de l'Union et enquête à Bruxelles auprès de celles et ceux qui travaillent à la réalisation du projet européen. Il livre ici un vibrant plaidoyer pour que l'Europe, née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale dans une volonté de dépasser les nationalismes, mais surtout ses citoyens, ne perdent jamais de vue la paix durable et la prospérité que ses institutions supranationales nous ont assurées.

Du 8 au 19 avril, la Ve édition du festival du nouveau cinéma français compte plusieurs étapes dans la péninsule italienne (Rome, 8-12 avril; Bologne, 5-17 avril; Naples, 10 avril; Palerme, 10-12 avril; Turin, 13-19 avril; Lecce, 17 avril). Initié par l'Ambassade de France, le festival "Rendez-vous" 2015 est organisé par l'Institut français, en coopération avec UniFrance films et la Villa Médicis (l'Académie de France à Rome). Le festival est entièrement consacré au cinéma français le plus récent, avec une programmation variant les genres, du populaire au plus sophistiqué, des blockbusters aux films indépendants.