Reconnue d'utilité publique par décret du 18 février 1992, paru au Journal Officiel le 21 février 1992, la Fondation Robert Schuman peut recevoir des dons et des legs des particuliers et des entreprises. Les contribuables bénéficient d'une réduction d'impôt sur le revenu égale à 66% de leur montant, dans la limite de 20% du revenu imposable (art. 200-3 C.G.I.). Les entreprises assujetties à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés bénéficient d'une réduction d'impôt de 60% pris dans la limite de 0,5% du chiffre d'affaires (art. 238 bis 2 C.G.I.). Les particuliers assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune peuvent, dans la limite de 50 000 €, déduire 75% du montant de leur don (art. 885-0 V bis A C.G.I.). Vous pouvez faire un don sécurisé en ligne sur le site de la Fondation.

Le 22 janvier prochain, soit le troisième dimanche de janvier comme le veut la tradition, plus de 4,4 millions de Finlandais sont appelés aux urnes pour désigner le successeur de Tarja Halonen à la présidence de la République. La chef de l'Etat sortante, élue la première fois le 6 février 2000, ne peut pas se représenter. Le chef de l'Etat finlandais est élu pour un mandat de 6 ans. 8 personnes sont candidates : Sauli Niinistö, candidat du Rassemblement conservateur (KOK), ancien ministre de la Justice (1995-1996) et des Finances (1996-2003); Paavo Väyrynen, candidat du Parti du centre (KESK) ; Paavo Lipponen, candidat du Parti social-démocrate, ancien Premier ministre en 1995 ; Timo Soini, leader des Vrais Finlandais (PS) ; Pekka Haavisto, candidat des Verts (VIHR), ancien ministre de l'Environnement (1995-1999) ; Sari Essayah, candidate du Parti démocrate-chrétien (SKL), députée européenne depuis 2009 ; Paavo Arhinmäki, candidat de l'Alliance des gauches (VAS) dont il est le président depuis 2009 ; Eva Biaudet, candidate du Parti du peuple suédois (SFP).

Dans un entretien à la télévision, le premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré que la Hongrie devait revoir ses prévisions de croissance à la baisse. Le taux de croissance pour l'année 2012 est estimé à "0,5%, voire moins", a-t-il précisé. La Hongrie, qui n'est pas membre de la zone euro, est très dépendante de ses exportations vers la zone monétaire, et notamment vis-à-vis de l'Allemagne. Le pays souffre particulièrement du ralentissement de l'activité économique dans la zone euro. Suite à la hausse considérable des taux obligatoires, la Hongrie a demandé une aide au FMI fin novembre. Une délégation du FMI s'est rendue à Budapest entre le 13 et le 16 décembre "pour discuter des dernières évolutions en matière budgétaire".

Les Présidents du Conseil européen et de la Commission européenne, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, et le president russe Dmitri Medvedev se sont retrouvés le 15 décembre à l'occasion du 28ème sommet UE-Russie. Sur la question des visas, l'Union européenne et la Russie se sont entendues sur une coopération renforcée. Celle-ci devrait permettre aux ressortissants européens et russes de se rendre sans visa en Russie et dans tous les pays de l'espace Schengen pour des séjours de courte durée. L'UE s'est dit prête à soutenir l'adhésion de la Russie à l'OMC prévue pour 2012. Des sujets sensibles tels que la répression en Syrie et le programme nucléaire de l'Iran ont été discutés. Sur la crise de la zone euro, le Président russe est prêt à fournir une aide qui pourrait être attribuée conjointement avec d'autres pays via le FMI Elle pourrait aller jusqu'à 20 millions $.

La Commission européenne s'attaque aux problèmes liés aux droits de succession transfrontaliers, a annoncé le commissaire chargé de la fiscalité Algirdas Šemeta le 15 décembre. Selon la Commission, "les citoyens de l'Union européenne qui héritent d'une propriété étrangère doivent souvent acquitter des taxes dans plus d'un État membre". Dans certains cas, ces héritiers sont contraints de vendre leur héritage pour pouvoir payer ces taxes. Ce phénomène touche particulièrement les petites entreprises. La Commission ne vise pas à harmoniser les règles applicables au niveau national, mais recommande "une application plus large et plus flexible des mesures nationales visant à éviter la double imposition". La Commission suivra la prise en compte de ses recommandations par les Etats membres. Un premier rapport d'évaluation sera publié dans trois ans.

Le 13 décembre, le Parlement européen a adopté un nouveau "permis unique" qui permettra aux travailleurs immigrés établis légalement dans l'Union européenne de disposer de droits renforcés et harmonisés dans les Etats membres en matière de conditions de travail, de sécurité sociale et d'accès aux services publics. La directive prévoit également de simplifier les formalités administratives avec l'obtention, via une procédure unique, d'un permis de travail et de résidence. Les Etats membres ont deux ans pour adapter leur législation aux nouvelles règles.

Les 27 ministres des Transports et des Télécommunications ont le 12 décembre conclu un accord sur le projet de directive établissant un espace commun du rail afin de simplifier, clarifier et moderniser les règles actuellement en vigueur, et parachever ainsi le marché unique dans le secteur ferroviaire. Au niveau du transport routier, les ministres ont décidé de renforcer la lutte contre la fraude en actualisant le règlement sur les tachygraphes installés à bord des véhicules. Enfin, pour le transport maritime, ils ont dégagé une position commune pour la refonte du règlement sur les navires à double coque et la directive sur la formation minimale des marins. Dans le domaine des télécommunications, ils ont adopté des conclusions pour garantir un internet ouvert et neutre à l'échelle européenne, ainsi qu'une décision établissant un programme d'harmonisation de l'utilisation du spectre des radiofréquences, qui devrait être adopté par le Parlement en février 2012.

Le 15 décembre, la Cour des comptes européenne a publié un rapport consacré aux moyens mis en oeuvre par la Commission européenne pour contrôler la légalité et l'efficacité des aides d'Etat. La Cour explique que les procédures sont trop longues, même si la Commission a réagi rapidement pendant la crise, et demande davantage de transparence dans ses décisions. Par ailleurs, elle estime que l'étude d'impact de ces aides pourrait encore être améliorée.

Le 16 décembre, le Conseil a renforcé les sanctions à l'encontre du régime biélorusse d'Alexandre Loukachenko. Deux personnes responsables de la condamnation du défenseur des droits de l'homme Ales Beliatski ont été ajoutées à la liste des personnes ne pouvant plus entrer sur le territoire de l'UE. La liste comprend désormais 210 personnes. Le Conseil a également décidé de maintenir les sanctions infligées à plusieurs entreprises proche du régime, dont BelTechExport, une des principales entreprises d'armement biélorusse. L'embargo sur les exportations européennes de matériaux susceptibles d'être utilisés pour la répression interne est également maintenu. Dans une déclaration commune du 18 décembre, la Haute représentante de l'Union européenne Catherine Asthon et la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton rappellent l'endurcissement de la répression en Biélorussie qui a commencé il y un an suite à l'élection présidentielle. Elles demandent la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.

Le 14 décembre, la chancelière allemande Angela Merkel a exposé les décisions du dernier Conseil européen du 9 décembre aux députés du Bundestag. L'Europe a posé des "jalons majeurs" en vue de créer une union budgétaire, a-t-elle souligné. Un processus est engagé qui doit lui permettre de sortir renforcée de la crise des dettes souveraines. "Une nouvelle Europe de la stabilité, de la solidarité et de la confiance" est en train de naître, a-t-elle déclaré.

Deux fidèles du futur chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy ont été élus le 13 décembre à la tête des deux chambres du Parlement. Jesus Posada, 66 ans, a été élu président du Congrès, la chambre basse et Pio Garcia-Escudero, 59 ans, à la tête du Sénat. Le gouvernement issu du Parti populaire (PP), vainqueur des élections du 20 novembre, doit être formé le 22 décembre, après l'investiture le 21 du nouveau Premier ministre.

Le 15 décemnbre, le FMI, l'UE et la Banque centrale européenne ont exprimé leur préoccupation au gouvernement hongrois à propos d'un nouveau projet de réforme de la Banque centrale nationale qui menacerait son indépendance. Le texte prévoit de retirer au gouverneur de la Banque centrale hongroise la prérogative de choisir ses deux adjoints, au profit du chef du gouvernement. Par ailleurs, il préconise l'élargissement du conseil monétaire, qui décide tous les mois de la politique de taux d'intérêt, de sept à neuf personnes, augmentant ainsi de quatre à six le nombre des membres extérieurs nommés par le parlement. Pour le gouverneur de la Banque centrale hongroise Andras Simor, le projet s'apparente à une prise de pouvoir de la banque centrale par le gouvernement. La Commission européenne "a décidé, en coordination étroite avec le FMI, d'interrompre la mission préparatoire", Elle est préoccupée "par l'intention des autorités hongroises de pousser à l'adoption de lois qui peuvent potentiellement saper l'indépendance de la banque centrale".

Vaclav Havel, icône de la "Révolution de velours" à Prague en 1989 et président tchécoslovaque puis tchèque de 1989 à 2003, s'est éteint le 18 décembre à l'aube après avoir souffert de multiples problèmes de santé dus à son emprisonnement sous l'ex-régime communiste.

Le Premier ministre britannique conservateur David Cameron a défendu le 12 décembre devant la chambre des Communes son veto contre un nouveau traité européen affirmant qu'il était avant tout de son devoir de demander des garanties pour son pays, mais l'absence de son vice-Premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg a marqué le fossé dans la coalition au pouvoir. "La Grande-Bretagne reste membre à part entière de l'UE et les événements de la semaine dernière ne changent rien à cela (...) Nous sommes dans l'UE et nous voulons y rester." a déclaré D.Cameron, ajoutant cependant "La bonne réponse à donner, c'était 'pas de traité'. Ça n'a pas été chose facile mais c'était la bonne chose à faire".

Quel besoin y avait-il de tenir maintenant le sommet UE- Ukraine alors que les relations entre les deux parties sont loin d'être au beau fixe? L'Europe aurait été bien inspirée de montrer un peu plus de détermination pour montrer aux actuels dirigenants ukrainiens que leurs évolutions n'étaient pas acceptables. Quel intérêt les Polonais, qui assurent la présidence du conseil de l'Union et qui sont, en qualité de voisin immédiat de l'Ukraine, les plus fervents supporters de ce sommet, avaient-ils à le maintenir alors qu'aucune annonce du projet d'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine ne sera paraphé. La sagesse et le bon sens auraient été de le reporter et de profiter de cette période pour rappeler les principes et les valeurs de l'Europe en matière de démocratie, de libertés fondamentales et de droits de l'Homme. L'Europe a perdu également l'occasion de s'affirmer avec force sur la scène internationale.

Le 14 décembre, l'actuelle ministre des Finances de la Confédération helvétique, Eveline Widmer-Schlumpf du Parti bourgeois démocratique (PBD), a été élue à la présidence par 174 voix par les parlementaires. E. Widmer-Schlumpf succède à la socialiste Micheline Calmy-Rey et présidera donc la Confédération helvétique en 2012. La présidence est assurée chaque année à tour de rôle par un des sept membres du Conseil fédéral selon une liste préétablie selon l'ordre d'ancienneté. Pour la première fois de son histoire, la Confédération sera présidée par un membre du PBD.

Le 16 et 17 décembre, l'adhésion de la Russie, du Monténégro et des îles Samoa à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a été finalisée. L'OMC compte désormais 157 membres, dont tous les pays membres du G20. L'Union européenne se félicite de l'adhésion de la Russie, de Samoa et du Monténégro. En intégrant la Russie et les autres pays dans le cadre de règles stables de l'OMC, l'Union européenne espère voir les relations commerciales s'approfondir.

Selon les chiffres publiés par Eurostat le 13 décembre, le PIB par habitant en 2010 varie grandement d'un pays à l'autre de l'Union européenne, de 44% à 271% de la moyenne. En tête du classement se trouvent le Luxembourg puis les Pays-Bas, à l'opposé, la Bulgarie et la Roumanie. Le Royaume-Uni et la France affichent un résultat supérieur d'environ 10% à la moyenne, tandis que l'Espagne et l'Italie se situent à proximité de cette moyenne.

La Fondation pour les relations internationales et le dialogue extérieur (FRIDE) publie une étude après le sommet européen des 8 et 9 décembre derniers. Elle s'interroge sur la capacité des décisions prises à sauver l'euro, compte tenu des politiques d'austérité qui s'imposent partout en Europe et fragilisent la légitimité politique des Etats européens. Elle juge que seule l'action politique conduite dans le cadre institutionnel européen commun peut être efficace.

La Collection TRANS EUROPE EXPERTS publie un ouvrage sur "La citoyenneté européenne" dirigé par B. Fauvarque-Cosson, E. Pataut et J. Rochfeld. Cet ouvrage explore les avancées de la notion de citoyenneté européenne, introduite en 1992 avec le Traité de Maastricht. L'idée d'une Europe unie semble aujourd'hui menacée. Peut-on fonder sur la citoyenneté européenne le projet de créer une nouvelle communauté de destin et d'intérêts, en Europe et au-delà?

La Pinacothèque de Paris consacre une exposition aux deux courants fondateurs de l'Expressionisme allemand, très opposés, mais tous les deux très représentatifs de ce mouvement: "Der blaue Reiter" et "Brücke". L'exposition présentera, autour de cent cinquante œuvres de Kirchner, Nolde, Schmitt-Rottluff et Kadinsky, ces deux courants distincts de l'Expressionnisme allemand. L'exposition est ouvert jusqu'au 11 mars 2012.