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Corinne Deloy,
Fondation Robert Schuman
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ENCorinne Deloy
Fondation Robert Schuman
Le 22 avril prochain, plus de 44,5 millions d'électeurs français sont appelés aux urnes pour désigner leur Président de la République. Fait inédit depuis la première élection présidentielle au suffrage universel direct de 1965, les candidats des deux principales formations politiques – l'Union pour un mouvement populaire (UMP) et le Parti socialiste (PS) - sont des primo candidats. Chacun de leur côté, ils symbolisent le renouvellement des générations à l'œuvre dans la classe politique française. Le Président en exercice, Jacques Chirac (UMP), a annoncé, le 11 mars dernier, qu'il ne souhaitait pas solliciter un nouveau mandat. Si jusqu'à il y a quelques semaines, le match final semblait devoir se jouer entre Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS), la récente percée de François Bayrou (Union pour la démocratie française, UDF) dans les enquêtes d'opinion a quelque peu perturbé la donne, le candidat de l'UDF talonnant de plus en plus près ses adversaires de l'UMP et du PS. Si le leader du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, candidat pour la cinquième fois à la magistrature suprême, n'apparaît pas, dans les sondages, en mesure d'inquiéter les trois précédents, il demeure d'autant plus présent que son poids réel est toujours difficile à évaluer.
L'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai sera suivie, les 10 et 17 juin prochains, par des élections législatives qui permettront de renouveler les 577 membres de l'Assemblée nationale, Chambre basse du Parlement français.
Le système politique français
Le Président de la République française est élu, depuis 1962, au suffrage universel direct dans un scrutin majoritaire à deux tours. Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages lors du premier tour, un second tour est organisé le deuxième dimanche suivant. Tout candidat doit être âgé de 23 ans minimum et présenter au moins 500 signatures provenant d'élus (parlementaires, conseillers régionaux, conseillers généraux, maires) d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer sans que plus d'un dixième d'entre eux ne soient élus d'un même département.
Chef des armées, le Président de la République française est le détenteur du pouvoir exécutif. Il nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Le Chef de l'Etat promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au gouvernement des textes définitivement adoptés. Sur proposition du gouvernement ou des deux Chambres du Parlement, il peut soumettre une loi ou une ratification de traité à référendum. Après consultation du Premier ministre et des présidents des deux Chambres, le Président de la République peut également prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale.
Le 19 mars dernier, le Conseil constitutionnel a dressé la liste des 12 personnalités politiques, soit quatre de moins que lors du scrutin des 21 avril et 5 mai 2002, officiellement candidates à l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai 2007 :
- Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire, UMP), 52 ans, ancien ministre du Budget (1993-1995) du gouvernement d'Edouard Balladur (RPR), de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales (2002-2004) et de l'Economie et des Finances (mars-novembre 2004) sous les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin (UMP) et de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire (2005- 26 mars 2007) dans le gouvernement de Dominique de Villepin (UMP). Positionné sur la droite de l'échiquier politique, il a été investi par sa formation le 14 janvier dernier ;
- Ségolène Royal (Parti socialiste, PS), soutenue par le Parti des radicaux de gauche (PRG) et le Mouvement républicain et citoyen (MRC). Agée de 53 ans, Ségolène Royal est députée, présidente de la région Poitou-Charentes, ancienne ministre de l'Environnement (1992-1993) du gouvernement de Pierre Bérégovoy (PS), ministre déléguée à l'Enseignement scolaire (1997-2000) et déléguée à la Famille et à l'Enfance (2000-2001), déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes âgées (2001-2002) dans les gouvernements de Lionel Jospin (PS). La candidate de la gauche social-démocrate a été investie par sa formation le 16 novembre 2006, remportant largement la primaire qui l'avait opposée à Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius ;
- François Bayrou (Union pour la démocratie française, UDF), soutenu par Cap 21, le Parti fédéraliste et Alternative libérale. Agé de 56 ans, le président de la formation centriste est député, conseiller général des Pyrénées-Atlantiques et ancien ministre de l'Education nationale (1993-1997) des gouvernements d'Edouard Balladur et d'Alain Juppé (RPR), ancien député européen. Candidat à la dernière élection présidentielle des 21 avril et 5 mai 2002, il avait recueilli 6,84% des suffrages au premier tour ;
- Jean-Marie Le Pen (Front national, FN), soutenu par le Mouvement national républicain (MNR). Agé de 78 ans, le président de la formation d'extrême droite est député européen. Candidat aux élections présidentielles de 1974, 1988, 1995, il a atteint le deuxième tour en 2002, recueillant 16,86% des suffrages le 21 avril et 17,79% le 5 mai.
- Olivier Besancenot (Ligue communiste révolutionnaire, LCR), 33 ans. Présent à la dernière élection présidentielle, le candidat d'extrême gauche avait recueilli 4,25% des suffrages au premier tour
- Marie-George Buffet (Parti communiste, PC), 58 ans, députée et ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement (1997-2002) dirigé par Lionel Jospin (PS) ;
- Arlette Laguiller (Lutte ouvrière, LO), 67 ans, ancienne députée européenne et candidate d'extrême gauche aux cinq dernières élections présidentielles (1974, 1981, 1988, 1995 et 2002 où elle a obtenu 5,72% des voix) ;
- Philippe de Villiers (Mouvement pour la France, MPF), 58 ans, représentant la droite souverainiste, député européen, président du Conseil général de Vendée et ancien secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Culture et de la Communication (1986-1987) du gouvernement Jacques Chirac (RPR) ;
- Dominique Voynet (Verts), 48 ans, ancienne ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement (1997-2001) du gouvernement Lionel Jospin et sénatrice de la Seine-Saint-Denis ;
- José Bové, soutenu par des mouvements alternatifs d'extrême gauche, cofondateur et ancien porte-parole du syndicat agricole Confédération paysanne (CP) ;
- Gérard Schivardi, soutenu par le Parti des travailleurs (PT), ancien membre du Parti socialiste dont il a démissionné en 2003, maire de Mailhac et conseiller général de l'Aude ;
- Frédéric Nihous (Chasse, pêche, nature et traditions, CPNT), 40 ans, défenseur de la ruralité et ancien directeur de campagne de Jean Saint-Josse (CPNT) à l'élection présidentielle de 2002
Les enjeux de la campagne
Depuis 1981, année de l'élection de François Mitterrand (PS), premier Président de la République de gauche de la Ve République, les Français ont opté pour l'alternance politique à chaque scrutin législatif. Ils ont cependant, durant cette même période, choisi par deux fois de reconduire à la Présidence le Chef de l'Etat en exercice (François Mitterrand en 1988 et Jacques Chirac en 2002). Cette situation a donné lieu à plusieurs périodes de cohabitation (1986-1988, 1993-1995, 1997-2002) entre un Président de la République positionné sur un bord de l'échiquier politique et une majorité parlementaire située sur le bord opposé. L'élection présidentielle du 22 avril 2007 présente donc la particularité d'être la première depuis vingt ans à ne pas se dérouler après une période de cohabitation.
La France en 2007 doit faire face aux problèmes qui affectent toutes les sociétés européennes : vieillissement de la population, difficultés d'adaptation face au développement des pays émergents et, plus largement, face à la mondialisation, défense de ses valeurs de paix et d'égalité dans un monde toujours inégalitaire et potentiellement dangereux. A cela s'ajoute le problème du chômage, particulièrement élevé (8,6% de la population active en février 2007). Les enquêtes d'opinion, nationales comme internationales, montrent que les Français sont parmi les plus pessimistes de l'Union européenne et les plus nombreux à être opposés à la libre entreprise et à l'économie de marché. Ainsi, selon l'enquête réalisée par l'institut Globescan en mai-juin 2006, seuls un tiers des Français (36%) se déclarent d'accord avec l'affirmation « la libre entreprise et l'économie de marché sont les meilleurs systèmes pour l'avenir du monde », contre 66% des Britanniques, 65% des Allemands, 63% des Espagnols et 59% des Italiens. Le dernier scrutin national, le référendum sur la Constitution européenne du 29 mai 2005, où les Français ont voté « non » à 54,67%, a mis à jour les inquiétudes de la population face à une évolution du monde qu'elle peine à comprendre et qui l'effraie.
Le (la) futur(e) Président(e) de la République aura donc la lourde tâche de redonner confiance à un pays qui, loin d'être dépourvu d'atouts importants, a cependant besoin de réformes pour parvenir à jouer son rôle et à trouver la place qui est la sienne au sein d'un monde globalisé.
Les programmes des trois principaux candidats
Questions socio-économiques
Opposé aux « 35 heures » sur lesquelles il ne souhaite cependant pas revenir, Nicolas Sarkozy propose de défiscaliser et d'exonérer de charges sociales l'ensemble des heures supplémentaires. Le candidat de l'UMP souhaite également, pour inciter au retour à l'emploi, créer un contrat de travail unique, revaloriser le minimum vieillesse et les « petites » retraites et unifier l'ensemble des minima sociaux en une allocation unique. En matière de fiscalité, il souhaite faire baisser la pression fiscale en réduisant l'impôt sur les fortunes (ISF) et en créant un bouclier fiscal sur 50% des revenus. Enfin, il promet de faire baisser de quatre points les prélèvements obligatoires durant sa Présidence.
De son côté, Ségolène Royal promet d'augmenter le salaire minimum à 1 500 euro et, en cas de victoire, promet la réunion d'une conférence nationale sur les salaires. Elle souhaite également revaloriser de 5% les retraites inférieures au salaire minimum. La candidate socialiste promet qu'aucun jeune ne restera sans emploi plus de 6 mois sans bénéficier d'un emploi aidé (emploi tremplin), d'un tutorat rémunéré ou d'une formation. Elle souhaite enfin promouvoir un syndicalisme de masse du type de celui existant dans les pays scandinaves.
Dans le domaine de l'emploi, François Bayrou propose la suppression des contrats de travail existants au profit d'un contrat à durée indéterminée à droits progressifs, l'exonération de charges pendant cinq ans pour les entreprises qui créeraient deux nouveaux emplois et une prime de 35% pour toutes les heures supplémentaires, ainsi qu'une exonération de charges pour l'entreprise. Il souhaite organiser un référendum sur une réforme du système de retraite en instaurant un système de retraite universelle par points, y compris pour les régimes spéciaux et le libre choix par les salariés de l'âge de leur départ à la retraite. Enfin, le candidat de l'UDF veut inscrire dans la Constitution française l'interdiction pour un gouvernement de présenter un budget annuel en déficit de fonctionnement.
Gouvernance
Favorable à l'organisation d'un référendum sur l'établissement d'une VIe République, Ségolène Royal est opposée au cumul des mandats pour les parlementaires. Elle souhaite également abolir l'article 49-3 de la Constitution française qui autorise le Premier ministre à engager la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale sur le vote d'un texte, deux propositions qui figurent également dans le projet de François Bayrou qui propose également la création d'une VIe République. Nicolas Sarkozy veut limiter le nombre de ministres à quinze, instaurer un service minimum dans les services publics et prône le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Europe
Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy se rejoignent dans leur demande de protection à l'égard de l'Europe. La candidate socialiste souhaite supprimer les aides européennes aux entreprises qui délocalisent d'un Etat membre vers un autre (ou imposer leur remboursement à celles qui partent hors de l'Union) et instaurer des « taux planchers » d'impôt et des règles sociales et environnementales aux sociétés afin de freiner les délocalisations. Nicolas Sarkozy se prononce en faveur d'une préférence communautaire. François Bayrou souhaite réserver une part des marchés publics aux entreprises européennes et fixer les charges sociales à un niveau tel que les entreprises aient intérêt à créer des emplois en Europe et à les y maintenir. Il prône également l'établissement d'une taxe sur les produits venant de pays qui ne respecteraient pas certaines valeurs sociales et environnementales.
Côté gouvernance européenne, Nicolas Sarkozy est favorable à la constitution de groupes à géométrie variable et à la fin de la règle de l'unanimité par une extension de la majorité super qualifiée (70% ou 80% des votes) afin de permettre aux Etats qui veulent agir de le faire. Ségolène Royal veut faire « l'Europe par la preuve », c'est-à-dire conjuguer « l'émulation, l'harmonisation sociale et fiscale et la mutualisation », en rouvrant la discussion sur ce que les Européens attendent concrètement de l'Union dans leur vie quotidienne, en matière sociale, de gouvernance économique et notamment d'environnement. En ce qui concerne la Constitution européenne, le leader de l'UMP propose la rédaction d'un mini traité qui reprendrait les seules parties 1 et 2 du traité constitutionnel et qui serait adopté par le Parlement français dès l'été 2007 avant d'être ratifié par les autres Etats membres avant les élections européennes de 2009. Il renvoie à après cette date le débat sur l'avenir de l'Europe et l'élaboration d'un nouveau texte pour lequel il préconise la constitution d'une « grande Convention ». Ségolène Royal s'oppose à une ratification parlementaire. Son projet prévoit le lancement, pendant la présidence allemande, d'un grand débat européen qui prendrait la forme d'une large consultation associant élus nationaux et locaux de tous les Etats membres, partenaires sociaux et associations (une consultation des citoyens pourrait être organisée sur Internet) puis la réunion, sous la présidence française (à compter du 1er juillet 2008), d'une Convention chargée de rédiger un traité institutionnel qui sera soumis à ratification le même jour dans toute l'Europe selon la procédure choisie par chaque Etat (soumis à référendum en France). La candidate socialiste souhaite que ce traité comprenne un volet social comportant « un socle de droits minimaux pour les travailleurs ». Enfin, François Bayrou est favorable à un référendum sur un nouveau traité constitutionnel simplifié (sans la partie III sur les politiques européennes) et propose, en outre, une « clause de rendez-vous » qui permettrait de réviser régulièrement les politiques communes et les compétences de l'Union.
Côté élargissement, Nicolas Sarkozy et François Bayrou sont opposés à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, la candidate socialiste est la seule à y être favorable, envisageant toutefois l'adhésion avec prudence et pragmatisme, après notamment la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien, et pas avant dix ou quinze ans.
Les propositions des autres candidats
Les deux candidats d'extrême gauche, Arlette Laguiller et Olivier Besancenot, proposent d'interdire les licenciements et d'augmenter l'ensemble des salaires de 300 euro mensuels. Le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire souhaite, en outre, réduire le temps de travail à 32 heures hebdomadaires, une mesure qui figure également dans le programme de l'altermondialiste José Bové. Celui-ci est également favorable à l'interdiction des cultures d'organismes génétiquement modifiés (OGM) en plein champ comme de leur développement à finalité alimentaire. Olivier Besancenot et José Bové demandent l'abrogation de tous les traités européens existants, y compris le traité de Rome, et le démantèlement de l'ensemble des institutions de l'Union.
Gérard Schivardi est favorable à la renationalisation des secteurs clés de l'économie. Il est le seul candidat à exiger une « rupture immédiate avec l'Union européenne ».
Marie-George Buffet (PC) prône l'augmentation du salaire minimum à 1 500 euro brut et le relèvement de l'ensemble des minima sociaux de 300 euro. Elle promet une hausse de 10% de rémunération pour les fonctionnaires. Dominique Voynet (Verts) souhaite amener la part de l'agriculture biologique à 15% de la production totale et baisser de 30% la part de l'énergie nucléaire en dix ans. En matière européenne, la candidate communiste propose également « la fin des traités actuels et leur remplacement par un nouveau traité ».
Philippe de Villiers veut abroger les 35 heures et baisser les prélèvements obligatoires à 33% du PIB. Le candidat du Mouvement pour la France veut également instaurer le port de l'uniforme dans les écoles et créer un service patriote obligatoire de six mois dans l'armée. Reconnaissant que certains grands défis ne peuvent être réglés qu'au niveau européen, Philippe de Villiers demande cependant qu'une plus grande liberté soit accordée aux Etats membres et se prononce en faveur de l'élaboration d'une « Charte fondatrice pour une nouvelle Europe ».
A l'extrême droite, Jean-Marie Le Pen veut instaurer la préférence nationale en matière de logement, d'allocations, de prestations sociales, etc. Il souhaite également supprimer progressivement l'impôt sur le revenu. Si le candidat du Front national veut rétablir les contrôles aux frontières intérieures de l'Europe, il ne préconise plus, contrairement à 2002, la sortie immédiate de la France de l'Union, mais se contente de demander un retour au franc.
Enfin, le programme de Frédéric Nihous est centré sur la revitalisation du monde rural (création de zones franches et aides fiscales pour les reprises d'exploitations agricoles) et, bien sûr, sur la chasse (reconnaissance des dates traditionnelles de chasse des oiseaux migrateurs).
A un mois du scrutin, Nicolas Sarkozy devance l'ensemble de ses adversaires dans les enquêtes d'opinion. Il est cependant talonné par Ségolène Royal, l'institut CSA les donnant même à égalité (26%) dans son dernier sondage réalisé les 21 et 22 mars derniers. Dans cette enquête, François Bayrou dépasse les 20% des suffrages (21%), alors qu'il est crédité de 17% des voix dans l'enquête réalisée par l'institut BVA le 22 mars (contre 31% pour le leader de l'UMP et 24% pour la candidate socialiste). Selon l'IFOP encore, Nicolas Sarkozy recueillerait 28% des suffrages, contre 24% à Ségolène Royal et 21% à François Bayrou. Jean-Marie Le Pen obtient 13% des voix dans les enquêtes de CSA et de BVA et 14% dans celle réalisée par l'IFOP. Les "petits" candidats de gauche représentent environ 12% des intentions de vote, tandis que Philippe de Villiers ne dépasse pas les 1% et Frédéric Nihous 0,5%.
La campagne officielle débutera le 9 avril prochain pour se terminer le 21 avril (le 20 pour les Français vivant sur le continent américain qui, pour la première fois, voteront la veille du jour de scrutin officiel dans la métropole). En rendant visibles les candidats les moins connus, elle pourrait quelque peu modifier la donne. Ainsi, Olivier Besancenot, inconnu du grand public avant l'élection présidentielle de 2002, était passé de 0,5% des suffrages au début du mois d'avril à 5% à la veille du premier tour de l'élection. L'incertitude demeure totale quant aux deux candidats qui arriveront en tête le 22 avril prochain et, a fortiori, quant au nom de celui (celle) qui succèdera à Jacques Chirac au palais de l'Elysée le 16 mai prochain.
Résultats de l'élection présidentielle française des 21 avril et 5 mai 2002
Premier tour
Participation : 71,61%
Source : Centre de données socio-politiques (CDSP)
Deuxième tour
Participation : 79,71%
Source : Centre de données socio-politiques (CDSP)
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