Des élections législatives anticipées à haut risque pour le gouvernement sortant en Lettonie

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Corinne Deloy,  

Fondation Robert Schuman

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22 août 2011
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Corinne Deloy

Chargée d'études au CERI (Sciences Po Paris), responsable de l'Observatoire des élections en Europe à la Fondation Robert Schuman

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Pour la 2e fois cette année et pour la 3e fois en moins d'un an, les Lettons sont appelés aux urnes le 17 septembre prochain pour renouveler les 100 membres de la Saeima, chambre unique du Parlement. Ce scrutin anticipé de 3 ans (les dernières élections législatives ont eu lieu il y a moins d'un an le 2 octobre 2010) est une conséquence du référendum du 23 juillet dernier qui a vu les électeurs approuver à 94,3% la dissolution du Parlement décidée le 28 mai précédent par l'ancien président de la République, Valdis Zatlers. Selon la Constitution, les élections législatives doivent être organisées dans les 2 mois suivant la dissolution du Parlement, soit avant le 23 septembre. La nouvelle Saeima sera élue pour un mandat de 3 ans.

Le 2 juin dernier, Valdis Zatlers a été remplacé à la tête de l'Etat par Andris Berzins (proche de l'Union des Verts et des paysans, ZZS), élu par 53 des 100 membres du Parlement. Andris Berzins a pris ses fonctions le 8 juillet dernier.

La crise politique lettone

Le 28 mai dernier, le président de la République sortant, Valdis Zatlers, informait ses compatriotes lors d'une intervention sur la chaîne de télévision LNT de sa décision de dissoudre la Saiema, conformément aux pouvoirs que lui confère l'article 48 de la Constitution : "Je veux donner l'espoir de changer les choses. Nous devons mettre un point final à des comportements qui vont contre les intérêts de notre peuple et de notre pays. C'est la raison pour laquelle je voulais vous dire en direct que j'ai signé le décret présidentiel demandant la dissolution du parlement et soumis celui-ci à la Cour constitutionnelle. Le décret prend effet immédiatement".

Il justifiait son geste par le refus des députés, le 26 mai, de lever l'immunité parlementaire d'Ainars Slesers, leader de Premier de Lettonie-Voie lettone (LPP-LC), ancien vice-Premier ministre (2002-2004), soupçonné de versement et d'acquisition de pots-de-vin, de blanchiment d'argent, de fausses déclarations et d'abus de pouvoir. Alors que plusieurs entreprises, parmi lesquelles le port commercial de Riga, Euroline et Baltic Aviation System, avaient déjà été perquisitionnées, le vote de la Saeima avait empêché le parquet d'effectuer une perquisition au domicile d'Ainars Slesers.

Le 29 mai, interrogé dans l'émission Top Ten diffusée sur la chaîne de télévision LNT sur l'identité de ceux qu'il qualifie d'oligarques, l'ancien chef de l'Etat avait cité les noms des "trois A" comme il est coutume d'appeler Ainars Slesers, Aivars Lembergs (maire de Ventspils depuis 1988 et poursuivi par la justice pour corruption et blanchiment d'argent) et Andris Skele (Premier ministre, 1995-1997 et 1999-2000), tous 3 à la fois hommes politiques et hommes d'affaires qui ont fait l'objet de nombreuses enquêtes policières et judiciaires depuis 20 ans.

En approuvant massivement la dissolution du Parlement lors du référendum du 23 juillet dernier, les Lettons ont surtout exprimé leur lassitude face à la corruption qui mine leur pays depuis de longues années. "Penser que le vote ne sera qu'une protestation contre les oligarques serait une simplification. Nos enquêtes révèlent depuis longtemps la méfiance et l'insatisfaction des Lettons à l'égard de leur parlement, sans même parler des oligarques" a précisé Arnis Kaktins, directeur de l'institut d'opinion SKDS.

Le 9 juillet, après avoir quitté ses fonctions présidentielles, Valdis Zatlers a officiellement annoncé la création de son propre parti politique, le Parti de la réforme de Zatlers (ZRP). L'ancien président a donc refusé l'offre de collaboration que lui a faite la coalition Unité dirigé par le Premier ministre, Valdis Dombrovskis.

Chaque parti politique s'est présenté en vainqueur du référendum du 23 juillet. "Le référendum a disqualifié les partis du gouvernement, Unité et le Parti des Verts et des paysans. Ceux qui sont à blâmer sont les oligarques et les incompétents d'Unité" a déclaré Valerijs Agesins, vice-président du groupe parlementaire du principal parti d'opposition de gauche, le Centre de l'harmonie (SC). "Tout ceci est absurde. La dissolution de la Saeima n'est en aucun cas une évaluation de la politique menée par Unité mais le résultat d'un échec à obtenir la levée de l'immunité d'Ainars Slesers" lui a répondu Ilze Vinkele, vice-Présidente du groupe parlementaire d'Unité. "Le Parti populaire et le Parti des Verts et des paysans sont les deux partis qui doivent en tirer les leçons" a-t-elle ajouté.

Selon Augusts Brigmanis, leader du ZZS, le résultat du référendum devrait faire réfléchir tous les parlementaires : "C'est un signal pour l'ensemble de la Saeima. Chacun devrait ressentir responsable, sinon coupable". Enfin, Edgars Zalans, président du groupe parlementaire de la coalition Pour une bonne Lettonie, fait reposer sur Unité et son partenaire gouvernemental, le Parti des Verts et des paysans, la responsabilité de la dissolution du parlement.

Les enjeux du scrutin

La décision de Valdis Zatlers et le référendum qui s'en est suivi ont mis en lumière la fragilité du paysage politique letton qui semblait pourtant s'être apaisé et consolidé l'année passée, notamment par la recomposition de son échiquier politique et la réélection du Premier ministre Valdis Dombrovskis lors des élections législatives du 2 octobre 2010.

Le Parti de la réforme de Zatlers interroge la stabilité fragile de la vie politique lettone. Il travaille à la rédaction de son programme et à la mise en place de son organisation interne. Dans l'entretien qu'il a accordé au quotidien Latvijas avize, Janis Jurkans, politologue, a ainsi déclaré que l'ancien président risquait de manquer de temps, de ressources et de leaders pour réaliser un résultat élevé lors des élections législatives du 17 septembre prochain.

Le manifeste du parti publié début juillet comprenait 10 points, dont l'indépendance de la justice, une économie saine et une stricte discipline monétaire. Valdis Zatlers a indiqué que le ZRP aurait un fonctionnement différent des autres partis. Klavs Olsteins, député membre d'Unité qui a démissionné en juillet dernier pour protester contre la façon dont Andris Berzins avait été élu à la présidence de la République a annoncé son ralliement au ZRP. "Durant ma courte carrière, j'ai compris que seule la jeune génération serait capable de réaliser sur le long terme les profonds changements dont le pays a besoin. C'est pourquoi j'ai décidé de rejoindre la nouvelle équipe de Valdis Zatlers" a-t-il déclaré.

"Nous ferons de notre mieux pour mettre fin au pouvoir des oligarques" a déclaré Valdis Zatlers qui en appelle à une politique plus proche du peuple. Il a récemment refusé de débattre avec Aivars Lembergs. "Je pense que les oligarques ne doivent être ni écoutés ni pris en compte" a-t-il affirmé. Une attitude que lui reproche Juris Rozenvalds, politologue. "Il peut dire qu'il ne coopérera pas avec certains responsables politiques mais il doit accepter le débat public avec ses rivaux" a-t-il indiqué.

Valdis Zatlers a souligné que les 2 partis du gouvernement sortant, Unité et l'Union des Verts et des paysans, partageaient la responsabilité de leurs erreurs et de tout ce qu'elles n'ont pas réalisé : il a ainsi cité l'amélioration de la situation démographique du pays, la réduction du chômage et le développement d'une stratégie énergétique.

Unité est désormais forcée de se positionner face au ZRP. Pour la coalition du Premier ministre sortant Valdis Dombrovskis, l'alternative est simple : elle peut choisir de faire de Valdis Zatlers un allié ou bien aller à la confrontation en mettant l'accent sur les différences existant avec le ZRP. Le 6 août dernier, les 3 partis composant la coalition Unité (Nouvelle ère, Union civique, Société pour une autre politique) ont fusionné en un seul parti lors de leur congrès qui s'est tenu à Valka (nord). Le chef du gouvernement sortant Valdis Dombrovskis a été désigné à l'unanimité (moins sa propre voix) candidat du nouveau parti au poste de Premier ministre. Son programme prévoit la stabilité du système fiscal, la réduction du chômage – qui atteignait 12,6% en juin dernier – à 7% de la population active, l'investissement de 2 milliards de lats (2,8 milliards €) dans la croissance industrielle et la réduction de moitié de l'économie souterraine.

Les leaders des 3 partis composant l'ancienne coalition – Valdis Dombrovskis, Girts Valdis Kristovskis et Aigars Stokenbergs – seront têtes de liste aux élections législatives du 17 septembre. Par ailleurs, la ministre de la Culture, Samirte Elerte, conduira la liste d'Unité dans la circonscription de Zemgale et l'ancien maire de Daugavpils, Janis Lacplesis, dans celle de Latgale.

Il y a moins d'un an, le 2 octobre 2010, les Lettons avaient choisi la continuité, synonyme de politique d'austérité douloureuse, et fait preuve de maturité politique en reconduisant la coalition dirigée par le Premier ministre sortant Valdis Dombrovskis. Celui-ci, au pouvoir depuis 2009, avait mené une politique de grande rigueur pour sortir son pays de la grave crise économique qui l'affectait alors. Fin 2008, l'économie lettone était revenue à son niveau de 2005 avant que son PIB ne se contracte de 18% l'année suivante. La Lettonie, surnommée jusqu'alors le tigre balte, n'a été sauvée de la faillite en décembre 2008 que par les prêts de 5,27 milliards de lats (7,05 milliards €) que lui ont accordé le FMI (1,3 milliard €) et l'Union européenne (3,1 milliards €). Riga a également reçu 1,4 milliard $ de la part des pays nordiques, 400 millions € de la Banque mondiale et 500 millions € de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD). La Lettonie avait alors dû s'engager à combler son déficit budgétaire et à stabiliser son secteur bancaire. A son arrivée au pouvoir, Valdis Dombrovskis opéra de sévères coupes budgétaires, diminua de 10% les pensions de retraite et de 35% le salaire des fonctionnaires, réduisit drastiquement le nombre des fonctionnaires et augmenta les impôts (+ 3 points pour l'impôt sur le revenu et + 3 points pour la TVA, qui s'élève désormais à 21%).

Selon le leader du Centre de l'harmonie, Nils Usakov, le scrutin va conduire à une redistribution des cartes (et des suffrages de la droite) entre Unité, le Parti de la réforme de Zatlers et les partis de la coalition Alliance nationale. Par conséquent, son parti devrait augmenter son influence. La tradition lettone veut que le parti qui remporte le plus grand nombre de suffrages dirige le gouvernement. Nils Usakov espère donc que le ZRP prendra suffisamment de voix à la coalition du Premier ministre sortant Valdis Dombrovskis pour que le Centre de l'harmonie arrive en tête le 17 septembre prochain.

Le parti est en progression constante depuis sa création en 2005. N'ayant jamais participé au gouvernement, il n'a pas à faire face à la critique. Par ailleurs, de nombreux Lettons se déclarent satisfaits de son action au niveau local dans les villes où il est au pouvoir. Enfin, les électeurs, fatigués des scandales dans lesquels certains partis "lettons" ont été impliqués, pourraient finalement franchir le pas et choisir d'accorder leur confiance à un parti de gauche le 17 septembre.

Le Premier ministre sortant a rappelé qu'il a été le premier à inviter le Centre de l'harmonie à le rejoindre au gouvernement. Valdis Dombrovskis avait mis 3 conditions à cette participation : la reconnaissance par le parti de Nils Usakov de l'occupation soviétique de la Lettonie, son acceptation du fait que le letton soit la seule langue officielle du pays et son soutien aux réformes économiques.

Le Parti populaire (TP) d'Andris Skele et Premier de Lettonie-Voie lettone d'Ainars Slesers, tous deux membres de la coalition électorale Pour une bonne Lettonie, ont choisi de se présenter séparément devant les électeurs. Les 2 partis ont rompu leur alliance lors de leur congrès le 9 juillet dernier. "Je ne suis pas d'accord avec les gens qui pensent que les personnes qui ont une expérience du monde des affaires n'ont pas leur place au parlement. Tant que nous serons soutenus par le peuple, nous siègerons au parlement" a déclaré Ainars Slesers.

Le 5 août, Ainars Slesers a modifié pour le temps de la campagne électorale le nom de son parti qu'il a transformé en Parti de la réforme de Slesers-Voie lettone (sur le modèle du Parti de la réforme de Zatlers) dans le but de montrer l'hypocrisie de Valdis Zatlers qui, selon lui, pense davantage à son propre avenir politique qu'à celui du pays.

Il se déclare favorable à une augmentation du budget de l'Etat. "N'épargnez pas, gagnez de l'argent !" sera son slogan pour les élections.

Les deux partis conservateurs rassemblés dans la coalition Alliance nationale – Tout pour la Lettonie de Ratvis Dzintars et l'Union pour la patrie et la liberté de Roberts Zile – ont décidé de fusionner en un seul parti politique sous le nom "Tout pour la Lettonie-Pour l'Union pour la patrie et la liberté" qui sera dirigé par les 2 hommes. "Le principe est clair : là où il y a des Lettons qui pensent à leur pays, les divisions entre les partis doivent disparaître. La Lettonie a échoué parce que les moyens ont été pris pour des fins. Les partis politiques sont des moyens, le but est de vivre dans une Lettonie lettone et juste. La fusion de nos 2 partis est un pas vers cet objectif" a affirmé Ratvis Dzintars. Le nouveau parti, qui s'est déclaré prêt à collaborer avec Unité, l'Union des Verts et des paysans, le Parti de la réforme de Zatlers espère doubler sa représentation au Parlement (8 députés) à l'occasion du scrutin.

Le retour des Lettons partis travailler à l'étranger, la réduction des naturalisations, l'interdiction de la double nationalité en cas de crime de trahison, le développement de la région de Latgale (est) la moins développée de Lettonie, sont quelques-unes des mesures figurant dans le programme du nouveau parti qui souhaite également accorder le droit de vote aux enfants (dont les parents disposeraient jusqu'à leur majorité) et abaisser l'âge de la majorité civique à 16 ans. Il présentera 115 candidats.

Le coprésident (avec Tatiana Zdanoka) de "Pour les droits de l'Homme dans une Lettonie unie (PVTCL)", Jakovs Pliners, s'est déclaré confiant dans le fait que son parti parvienne à faire obtenir des députés lors du scrutin. Il sera tête de liste du parti à Riga. La relance économique, l'amélioration de la vie quotidienne des Lettons et des relations du pays avec son voisin russe, le renforcement du statut de la langue russe constituent ses priorités. Il présentera 85 candidats le 17 septembre.

Le système politique letton

Les 100 membres de la Saeima sont, depuis 1998, élus pour 4 ans au scrutin proportionnel selon la méthode de Sainte-Lagüe. Les électeurs se prononcent pour une liste mais peuvent marquer d'un + (ou d'un -) le (la) ou les candidats(es) de leur choix au sein de cette liste, soit qu'ils souhaitent les promouvoir, soit qu'ils désirent les exclure. Un parti politique doit recueillir au moins 5% des suffrages exprimés pour être représenté au parlement. Pour les élections législatives, la Lettonie est divisée en 5 districts électoraux : Riga (également circonscription des Lettons de l'étranger), Vidzeme, Latgale, Zemgale et Kurzeme. Le nombre de sièges à pourvoir dans chaque circonscription (qui va de 13 à 29) est fixé par la Commission centrale électorale 4 mois avant le vote en fonction des effectifs du registre de la population. Les candidats doivent obligatoirement être âgés d'au moins 21 ans. Depuis 2009, les personnes ayant travaillé comme techniciens dans les anciens services de sécurité soviétiques sont autorisés à se présenter aux élections. Par ailleurs, les candidatures multiples sont désormais interdites : toute personne ne peut concourir que dans une seule circonscription.

Le parlement letton a récemment adopté une loi qui introduit le financement des partis politiques par l'Etat. Tout parti ayant recueilli au moins 2% des suffrages exprimés lors des élections législatives reçoit chaque année 0,5 lats (0,71 €) par voix. Il faut noter que la Lettonie est le seul pays de l'Union européenne à ne pas disposer de législation sur les subventions accordées aux partis politiques. Par conséquent, la forte dépendance des partis envers les oligarques, voire des financements venus de l'étranger, constitue l'un des principaux problèmes du pays. Les chefs d'entreprise ont été rapidement intégrés dans les mouvements et partis politiques qui se sont créés au moment de la chute du communisme et de l'accession à l'indépendance. Ils sont toujours fortement représentés dans les institutions empêchant à la fois le système politique de s'autonomiser (les partis ne sont pas considérés comme des institutions publiques) et entravant l'émergence d'une véritable société civile lettone.

15 partis politiques sont représentés à la Saiema :

- les 3 partis membres de la coalition Unité (Vienotiba, V) : Nouvelle ère (JL), dirigée par Solvita Aboltina et parti du Premier ministre sortant Valdis Dombrovskis, Union civique, présidée par Girts Valdis Kristovskis, et la Société pour une autre politique (SCP), conduite par Aigars Stokenbergs. Située à droite sur l'échiquier politique, Unité, qui est devenu un seul parti le 6 août dernier, compte 33 députés ;

- les 3 partis de l'Alliance du Centre de l'harmonie (SC) : le Parti de l'harmonie nationale, le Nouveau centre et le Parti social-démocrate, dirigée par l'ancien journaliste de la First Baltic Channel et actuel maire de Riga, Nils Usakovs. Coalition formée le 10 févier 2010, elle possède 29 sièges ;

- l'Union des Verts et des paysans (ZZS), membre du gouvernement sortant, présidée par Augusts Brigmanis qui regroupe l'Union des paysans lettons, le Parti vert et Pour la Lettonie et Ventspils dirigée par Aivars Lembergs, compte 22 députés ;

- les 6 partis de la coalition Pour une bonne Lettonie (PLL) : le Parti populaire (TP) d'Andris Skele, Premier de Lettonie-Voie lettone (LPP-LC), dirigé depuis novembre 2009 par Ainars Slesers, Pour une meilleure Lettonie dirigé par le directeur de la chaîne de télévision LNT, Andrejs Ekis, et trois partis régionaux (dont le Peuple de Latgale, LT, Rezekne uni, VR et Pour le district d'Ogre, ON). Formée le 26 avril 2010, la coalition, qui a depuis pris la décision de se séparer, possède 8 sièges ;

- les 2 partis de la coalition de l'Alliance nationale : l'Union pour la patrie et la liberté (TB/LNNK), dirigée par Roberts Zile, et le parti d'extrême droite, Tous pour la Lettonie (VL), dirigé par Ratvis Dzintars, compte 8 députés.

Un grand nombre d'observateurs de la vie politique lettone considèrent que les élections législatives du 17 septembre prochain n'apporteront pas de changements conséquents en Lettonie. Rien n'est moins sûr.

Plusieurs coalitions gouvernementales peuvent être envisagées. Parmi les plus souvent évoquées, on trouve celle qui rassemblerait Unité, le Parti de la réforme de Zatlers et le Centre de l'harmonie ; l'union d'Unité et du parti de Nils Usakovs ou bien encore l'alliance entre l'Union des verts et des paysans et le Centre de l'harmonie.

Selon la dernière enquête d'opinion datant de la mi-août, un quart des électeurs (25%) s'apprêteraient à voter pour le Centre de l'harmonie, 12% en faveur de Tout pour la Lettonie-Pour l'Union pour la patrie et la liberté et 12% également pour le Parti de la réforme de Zatlers. Unité recueillerait 6% des intentions de vote, l'Union des Verts et des paysans, 4%, Premier de Lettonie-Voie lettone et Pour les droits de l'homme dans une Lettonie unie chacun 1%. Un tiers des personnes interrogées (33%) affirment cependant ne pas encore avoir décidé à quel parti elles accorderaient leur suffrage.

Seuls 16% des Lettons considèrent que les élections législatives apporteront des "changements qualitatifs" au parlement selon un sondage réalisé en août par l'institut TNS Latvia pour la chaîne de télévision LNT. Quoi qu'il en soit, la principale tâche du futur gouvernement du pays sera de poursuivre sur la voie de la relance économique. La Lettonie doit en effet absolument parvenir à réduire encore son déficit budgétaire si elle veut remplir les critères d'adoption de la monnaie unique pour rejoindre la zone euro en 2014.

Source : Site internet de la Commission électorale centrale de Lettonie

(http://www.velesanas2010.cvk.lv )

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