Du 23 au 26 mai 2019, plus de 300 millions d'Européens seront appelés à choisir leurs 705 députés européens pour les cinq prochaines années. Comme lors des précédentes élections, la Fondation Robert Schuman propose un site internet dédié pour mieux comprendre le scrutin et pour suivre la campagne dans les 27 États membres.

Dans la perspective des prochaines élections européennes, la Fondation Robert Schuman a publié une nouvelle édition de "l'Atlas permanent de l'Union européenne" qui propose une vue complète de l'Union, de la zone euro, de chacun de ses États membres et de ses territoires d'outre-mer. Cet ouvrage permet à chaque lecteur de disposer à tout moment de l'information politique et statistique la plus récente et la plus objective. Il est disponible en version papier sur le site de la Fondation ou en librairie, ainsi qu'en version numérique.

A l'occasion de la Journée internationale des femmes, la Commission a publié le 7 mars son rapport 2019 sur l'égalité entre les femmes et les hommes. Certains progrès ont été réalisés mais restent insuffisants face aux nombreuses inégalités auxquelles les femmes se heurtent toujours. Les salaires des femmes demeurent en moyenne inférieurs de 16% à ceux des hommes, leurs retraites inférieures de 35,7%. Les femmes restent sous-représentées au sein des parlements et des gouvernements : sept députés nationaux sur dix et 69,5% des ministres de haut rang sont des hommes dans l'Union. Dans le monde de l'entreprise, seuls 6,3% des postes de PDG des grandes entreprises cotées en bourse sont occupés par des femmes.

La Commission européenne a publié le 4 mars un rapport complet sur la mise en œuvre du plan d'action en faveur de l'économie circulaire qu'elle a adopté en décembre 2015. Ce rapport présente les principaux résultats de la mise en œuvre du plan d'action et expose les défis qui se posent pour ouvrir la voie à une économie circulaire neutre pour le climat et compétitive, dans laquelle les pressions exercées sur les ressources naturelles et d'eau douce ainsi que sur les écosystèmes sont réduites au minimum.

Le Conseil et le Parlement sont parvenus le 7 mars à un accord préliminaire sur la finance durable, après s'être déjà entendus le 25 février sur de nouveaux indices de référence "bas carbone". L'accord vise à obliger les sociétés financières à plus de transparence sur la manière dont elles prennent en compte les facteurs environnementaux dans leurs décisions d'investissement. Les sociétés devront désormais faire connaître les procédures utilisées pour prendre en compte ces facteurs, la mesure dans laquelle des risques environnementaux pourraient influencer la rentabilité des investissements, ainsi que la durabilité et l'incidence sur le climat de leurs produits et portefeuilles.

Le 7 mars, les ministres de l'Intérieur ont évoqué la coopération avec plusieurs États d'Afrique du Nord en matière de migration et examiné la possibilité d'accroître l'assistance portée à ces États. Ils ont discuté de la réforme du régime d'asile européen, sans prendre de décision. Les ministres ont également débattu de la lutte contre la menace terroriste, identifié des lacunes législatives et des sujets à traiter en priorité. Ils ont également adopté une décision modifiant le mécanisme de protection civile. Les ministres en charge de la Justice ont trouvé le 8 mars un accord sur la directive concernant la désignation de représentants légaux pour la collecte de preuves. ils ont débattu de l'accord avec les Etats-Unis sur l'accès aux preuves électroniques et proposé des orientations à suivre.

Le Conseil a rejeté à l'unanimité le 7 mars un projet de liste de la Commission, recensant 23 pays tiers jugés à haut risque en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Il a estimé que la procédure utilisée par la Commission pour établir cette liste n'avait pas été suffisamment "transparente et résiliente". La Commission devra désormais proposer un nouveau projet de liste de pays tiers dont les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont insuffisants, faisant peser une menace sur le système financier de l'Union.

Le Conseil a définitivement adopté le 7 mars une décision modifiant le mécanisme de protection civile de l'Union européenne. L'objectif est d'améliorer la prévention des risques et de prévoir un meilleur soutien aux Etats touchés par des catastrophes. Le Conseil a notamment décidé la mise en place d'une réserve supplémentaire de ressources, rescEU, ainsi que le renforcement des exigences européennes en matière de prévention des risques. La Commission aura pour charge d'établir un réseau européen de connaissances en matière de protection civile.

Les ministres des Finances de la zone euro, réunis le 11 mars, ont évoqué le plan budgétaire de la Lettonie et décidé qu'il était conforme au pacte de stabilité et de croissance. Ils ont débattu de la Grèce, salué les progrès réalisés et, si ces progrès venaient à se poursuivre, se sont dits prêts à envisager la mise en œuvre des nouvelles mesures d'allègement de la dette grecque. Au sujet de la situation économique dans la zone euro, ils ont estimé que le ralentissement n'était que temporaire. Enfin, les ministres ont discuté de l'instrument budgétaire de convergence et de compétitivité, notamment des aspects relatifs aux dépenses. De l'avis général, cet instrument devrait soutenir les réformes structurelles tout comme les investissements publics.

Les négociateurs du Parlement et du Conseil sont parvenus le 11 mars à un accord provisoire sur une directive pour la protection des lanceurs d'alerte. Ces derniers pourront utiliser des canaux de signalement internes et externes et seront protégés si l'absence de réponse appropriée justifie des révélations publiques. Le texte interdit explicitement les représailles contre les lanceurs d'alerte ainsi que contre les personnes qui leur viennent en aide. L'accord provisoire doit être désormais confirmé par le Conseil et le Parlement.

Le 6 mars, le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, a présenté un projet de loi relatif à la taxation des grandes entreprises du numérique. La taxe concernerait les activités numériques telles que la publicité ciblée en ligne ou la vente de données utilisateurs à des fins publicitaires, à hauteur de 3% du chiffre d'affaires numérique des entreprises en France. A la suite du refus de certains pays européens, Le ministre en appelle à l'OCDE pour soutenir ce projet de loi, qui devrait rapporter 1,7 milliards € en 2019.

Le Président français Emmanuel Macron a publié, le 5 mars, une tribune dans les 28 Etats membres intitulée "Pour une Renaissance européenne". Dans l'optique des élections européennes de mai, il appelle à relancer l'Union autour de 3 thèmes : la liberté, la protection et le progrès. Il propose la création d'une agence européenne pour protéger la démocratie, d'un conseil européen de la sécurité intérieure, d'une banque européenne du climat. Il propose également de soumettre l'appartenance à l'espace Schengen à des droits et des devoirs, et de sanctionner ou interdire les entreprises qui portent atteinte aux intérêts stratégiques de l'UE. Il propose enfin un traité de défense et de sécurité et une Conférence pour l'Europe afin de réviser les traités.

Le 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a publié un rapport sur l'application des mesures prises par les Etats pour l'égalité des sexes. Selon l'OCDE, et malgré des progrès importants, l'écart salarial femme-homme s'élève à 13.6% de moyenne dans les pays membres. Ceci implique une forte prégnance de la discrimination féminine dans les normes socioculturelles qui entrave significativement le progrès technique et économique.

Pierre Ménat, diplomate, vient de publier "France cherche Europe désespérément", aux éditions L'Harmattan. L'ouvrage retrace la quête de la Franche à la recherche d'une Europe à son image. Dans un contexte de Brexit, la France joue un rôle essentiel dans les débats européens à venir. Le livre propose de traiter l'ensemble de ces débats, notamment la souveraineté, le partenariat franco-allemand ou encore le libéralisme pour adapter le modèle européen aux enjeux auxquels est confrontée l'Europe.

Angélique Boissenin, docteur en droit de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, publie l'ouvrage "Le Financement de l'Union européenne : moteur d'une intégration politique ?" aux éditions LGDJ. Abordant les thématiques de l'Union économique et monétaire ainsi que de l'intégration politique européenne, l'auteur analyse la problématique actuelle du financement de l'Union.

Jusqu'au 15 mars, Lille présente la 35e édition du festival du cinéma européen. Ce festival diffuse une soixantaine de courts-métrages européens durant une semaine.

Du 13 au 23 mars se tient Performatik 19, la biennale bruxelloise de l'art de la performance. Pour cette sixième édition, le Kaaitheater et onze partenaires dans la capitale belge accueillent de nombreux artistes inspirés entre autres par le mouvement Bauhaus et le thème du deuil associé à la performativité. De nombreux artistes exposeront dans la ville leurs œuvres, mais aussi leurs processus de création.

Du 12 mars au 30 juin, l'artiste américain Mark Rothko est à découvrir pour la toute première fois en Autriche au Kunst Historisches Museum de Vienne. L'exposition permet de découvrir son œuvre tout au long de sa vie à travers ses influences, de la Renaissance italienne à l'art baroque flamand.

A travers l'exposition Picasso : L'œuvre tardive, le musée Barberini présente jusqu'au 16 juin les derniers travaux de Picasso qui a innové jusqu'à la toute fin de sa production artistique. Tous les prêts proviennent de la collection de Jacqueline Picasso (1927-1986). De nombreuses pièces n'ont jamais été exposées en Allemagne, certaines sont présentées pour la première fois au public.

Du 15 au 18 mars se tient la 39e édition du Salon du livre de Paris, avec l'Europe comme invitée d'honneur. Ecrivains et auteurs discuteront de la diversité du patrimoine littéraire européen et des enjeux des élections européennes.