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D'après le rapport du mois de mai de la Bundesbank, l'économie allemande devrait continuer à croître dans les prochains mois, en grande partie grâce à la consommation privée. Au premier trimestre 2015, l'économie n'a augmenté que de 0,3%, contrairement à la croissance de 0,7% au trimestre précédent. L'amélioration de l'économie globale et la dépréciation de l'euro devraient ouvrir de nouvelles opportunités pour l'exportation en dehors de la zone euro. Le rapport estime que les liquidités d'urgence mises à disposition des institutions financières grecques les sauvent de la faillite et assurent la solvabilité de l'État hellénique. Ce "bailout" devrait être décidé par les ministres des Finances, sous le contrôle des parlements nationaux, estime la Bundesbank.

Selon une étude du cabinet Markit publiée le 21 mai, la croissance de l'activité privée a ralenti en mai dans la zone euro pour le deuxième mois consécutif, un léger essoufflement compensé par une hausse encourageante de l'emploi. L'indice PMI composite s'est inscrit à 53,4 contre 53,9 en avril, a indiqué le cabinet Markit.

En Irlande, le taux de chômage est au plus bas depuis 6 ans puisqu'il est passé de 12 % à 9,9 % au premier trimestre 2015, ce qui représente actuellement 212 800 personnes sans emploi. En effet, 13 000 postes ont été créés au dernier trimestre 2014 et 12 500 au premier trimestre 2015, et le gouvernement souhaite ramener le taux de chômage à 8,8 % pour 2016. L'Irlande, qui est sortie du plan de sauvetage européen il y a 18 mois, affiche désormais la plus forte croissance de l'UE.

Selon le FMI le 19 mai, la France présente une reprise économique, à court terme, avec une prévision de croissance de 1,2%, en 2015, mais, sur le moyen terme, la croissance potentielle apparaît encore plus faible qu'avant la crise. "Après quatre ans de quasi-stagnation", l'économie française a un "retard de production" (output gap) de 2 à 2,5% du PIB ; il faudrait une croissance de 2% pendant plusieurs années pour rattraper ce retard et permettre la création d'emplois. Le FMI recommande à la France d'aller plus loin dans ses réformes structurelles : en offrant "la possibilité pour les partenaires sociaux de négocier avec plus de flexibilité au niveau de l'entreprise le temps de travail et les salaires" ; en limitant le relèvement du SMIC au taux d'inflation ; en modifiant les barèmes de l'assurance chômage pour "inciter davantage leurs bénéficiaires à rechercher un emploi" ; et en réduisant "les obstacles qui dissuadent les petites entreprises de dépasser certains seuils d'effectifs".

Le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a rencontré, le 25 mai, le Premier ministre britannique David Cameron qui a promis la tenue d'un référendum d'ici 2017, afin que les citoyens britanniques se prononcent sur la place du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne. David Cameron souhaite renégocier les liens entre son pays et l'Union européenne, et notamment la question des prestations d'aides sociales relatives aux migrants. Jean-Claude Juncker s'est dit déterminé à trouver un "accord équitable pour le Royaume-Uni". Bruxelles était le point de départ de la tournée européenne de David Cameron, qui se rendra au Danemark, aux Pays-Bas, en France, en Pologne ainsi qu'en Allemagne au cours de cette semaine.

Les députés européens, dans une résolution adoptée le 19 mai 2015 en séance plénière à Strasbourg, demandent aux 28 Etats membres de l'Union européenne de respecter l'objectif visant à ce que 0,7% de leurs revenus nationaux soit consacré à l'aide publique au développement (APD). Ils ont dès lors appelé les Etats membres à établir des calendriers budgétaires pluriannuels afin d'atteindre cet objectif d'ici 2020. Ils en ont profité pour affirmer la nécessité de mettre en place les cadres réglementaires nécessaires à une mobilisation efficace des ressources nationales dans les pays en développement en tant que source clé de financement, tout en rappelant le rôle majeur joué par le secteur privé en la matière.

Le 19 mai 2015, Andrus Ansip, Vice-président de la Commission européenne, a présenté devant les députés européens la stratégie de la Commission afin d'établir un marché numérique unique. Il a ainsi détaillé les priorités majeures de la Commission pour permettre un accès amélioré des consommateurs et des entreprises aux biens et services numériques en Europe ainsi qu'une maximisation de la croissance potentielle de l'économie digitale européenne. Les députés européens vont désormais répondre à la proposition via l'élaboration d'un rapport d'initiative qui mobilisera le travail des commissions parlementaires industrie, marché intérieur, culture et affaires juridiques. Le Marché numérique unique sera de plus à l'ordre du jour du Conseil européen des 25 et 26 juin prochains.

Le 20 mai 2015, les députés européens ont adopté la quatrième directive contre le blanchiment d'argent, dont l'objectif est de renforcer la lutte contre le financement du terrorisme ainsi que contre l'évasion fiscale. Parmi les nouvelles règles contraignantes figurent ainsi l'obligation pour les propriétaires réels de sociétés de s'inscrire dans les registres centraux des États membres de l'Union, ces registres étant ouverts tant aux autorités qu'aux personnes ayant un "intérêt légitime", comme par exemple les journalistes d'investigation. De plus, ils ont adopté un règlement sur les "transferts de fonds" visant à améliorer et faciliter la traçabilité de ces derniers. Les États membres disposent désormais d'un délai de deux ans pour transposer les mesures de la directive au niveau national. Le règlement deviendra, lui, directement applicable 20 jours après sa publication au Journal officiel de l'Union européenne.

Le 21 mai 2015, les députés européens ont demandé la mise en oeuvre de moyens plus adéquats en matière de sécurité et de défense, afin de faire face de manière plus adaptée aux nouveaux défis qui se font jour, à savoir la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, le renforcement de la cyber-défense et une réponse adaptée face aux enjeux migratoires. Ils ont ainsi exigé que les Etats membres utilisent plus efficacement les outils de la politique de sécurité et défense commune, augmentent l'adéquation entre les mesures de sécurité interne et externe et mutualisent les ressources disponibles. A cette fin, ils ont souligné l'importance du Conseil européen des 25 et 26 juin prochains. De plus, ils ont insisté sur le besoin d'adapter le financement des missions civiles de l'Union et des opérations militaires à de nouveaux besoins. Enfin, ils ont exigé que la Commission européenne ainsi que les Etats membres favorisent l'émergence d'un véritable marché européen de la défense.

Les ministres de l'éducation, de la jeunesse, de la culture et des sports de l'Union européenne étaient réunis à Bruxelles les 18 et 19 mai. Ils ont évalué les résultats de la coopération européenne dans le domaine de l'éducation et de la formation dans le cadre du programme "Éducation et formation 2020", puis ils ont adopté des conclusions sur le renforcement de l'animation socioéducative, chargée de favoriser l'intégration sociale et la citoyenneté active. Les ministres ont ensuite échangé sur le rôle de l'éducation dans la prévention de la radicalisation et dans la promotion des valeurs européennes. Enfin, un débat d'orientation s'est tenu sur l'avenir de la politique audiovisuelle européenne dans le cadre de la stratégie sur le marché unique numérique en Europe. Enfin, ils ont adopté la décision désignant Plovdiv (Bulgarie) et Matera (Italie) comme capitales européennes de la culture en 2019.

Les 28 ministres des affaires étrangères et de la défense ont formellement mis sur pied le 18 mai une opération navale sans précédent pour combattre le trafic de migrants en mer Méditerranée, après une série de naufrages meurtriers, a annoncé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. "La décision établissant une opération navale de l'UE afin de casser le +business model+ des réseaux de passeurs et trafiquants en Méditerranée vient d'être prise". Cette mission, baptisée "EUNAVFOR Med", va déployer des bâtiments de guerre et des avions de surveillance des armées européennes au large de la Libye, devenue la principale plate-forme du trafic.

Les 21 et 22 mai s'est tenu à Riga le 4e Sommet du Partenariat Oriental qui a rassemblé les dirigeants européens et les représentants des six pays d'Europe orientale membres du Partenariat, à savoir l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine. Après avoir salué les progrès réalisés au cours des dernières années et la mise en oeuvre d'une stratégie pour plus de visibilité dans les activités du Partenariat Oriental, les dirigeants ont rappelé le nécessaire renforcement de la coopération politique et militaire en Europe orientale notamment dans la recherche d'une solution pour l'Ukraine. Également, les Etats se sont accordés sur la consolidation de l'État de droit par une meilleure indépendance du pouvoir judiciaire et la lutte contre la corruption. Finalement, ils se sont engagés à promouvoir le développement de l'activité économique par le soutien aux entreprises, la sécurité énergétique et la mobilité des personnes.

Le 24 mai à Doha (Qatar) s'est tenue la 24ème rencontre du Conseil de coopération du Golfe, conduite par le ministre des Affaires étrangères de l'Etat du Qatar, avec l'Union européenne, dont la délégation était dirigée par la Haute-Représentante Federica Mogherini. Le Conseil de Coopération du Golfe et l'Union européenne ont rappelé l'importance de renforcer leurs relations afin de mettre en place les bases solides d'une stabilité régionale et internationale. Les ministres des Affaires étrangères ont débattu de leurs préoccupations et de leurs priorités communes quant à la situation dans la région, et notamment au Yémen, en Iran, en Libye, en Syrie, en Irak et sur le processus de paix au Moyen-Orient. Ils ont exprimé leur détermination à relever ensemble leurs défis politiques, sociaux, économiques et sécuritaires, et ont abordé les enjeux relatifs à la Conférence de Paris pour le Climat (COP21) qui aura lieu en décembre.

Les entreprises tirent désormais la sonnette d'alarme face à une possible sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. "Avec un référendum dans 18 mois peut-être, ce n'est pas le moment pour l'industrie de se montrer timide sur l'UE", a estimé le 20 mai le président d'Airbus dans le pays, Paul Kahn. Mike Rake, le président de la Confédération des industries britanniques (CBI), principale organisation patronale, a appelé les entreprises à faire entendre leur voix pour maintenir le pays dans l'UE. "L'Union européenne est essentielle à notre prospérité nationale (...) Elle nous permet de définir un programme commercial, d'être partie du plus vaste accord de libre-échange (en cours de négociation avec les États-Unis) et d'être capables de concurrencer les géants mondiaux comme la Chine et l'Inde". Dans une lettre au quotidien The Times le 22 mai, un groupe de scientifiques éminents estime que "le public ne sait pas suffisamment à quel point l'Union européenne représente une bénédiction pour la science britannique et l'innovation". "La communauté scientifique travaille en étroite collaboration avec l'UE et cela de manière très positive (...) Notre point de vue est partagé par des milliers de chercheurs qui ont rapidement adhéré à la campagne +Scientists for EU+ sur les réseaux sociaux", écrivent les signataires de la lettre, parmi lesquels le biochimiste Paul Nurse, prix Nobel en 2001, et le professeur d'astronomie Martin Rees. Ce dernier a qualifié de "désastre" la perspective d'un "Brexit" au moment où la recherche européenne commence tout juste à rivaliser avec celles des Etats-Unis.

En avril 2015, les taux d'inflation annuels de la zone euro et de l'Union européenne se sont établis à 0%, selon Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. En avril 2014, ces taux étaient respectivement de 0,7% et 0,8%. Les taux d'inflation annuels les plus faibles sur la période ont été observés en Grèce (-1,8%), à Chypre (-1,7%) ainsi qu'en Bulgarie et en Pologne (-0,9%). A l'inverse et toujours sur la période concernée, les taux d'inflation annuels les plus forts ont été enregistrés à Malte (+1,4%) ainsi qu'en Autriche (+0,9%).

L'Union européenne a enregistré un excédent de sa balance des échanges courants en mars 2015 d'après une étude Eurostat du 22 mai, soit une baisse par rapport à février 2015 (+18 milliards d'euros), mais une hausse importante par rapport à l'année précédente (+7,6 milliards d'euros en mars 2014). La balance des services a enregistré un excédent de 14,2 milliards d'euros en mars 2015. Sur 12 mois cumulés d'avril 2014 à mars 2015, le compte des opérations courantes a par ailleurs affiché un excédent de 122,2 milliards d'euros, en très légère augmentation par rapport à la période de 12 mois se finissant en mars 2014 (+121,3 milliards d'euros).

Avec 95 % de sites conformes à la directive et 83 % d'excellente qualité, les eaux européennes présentent un bilan 2014 satisfaisant. C'est ce qui ressort du rapport annuel de l'Agence européenne de l'environnement (AEE) publié le 20 mai qui compare la qualité des eaux prélevées sur plus de 21 000 sites européens (28 états membres, Albanie et Suisse). Les sites de qualité insuffisante ont jusqu'à la fin de la saison 2015 pour se conformer à la directive.

La Sttattsgalerie de Stuttgart présente jusqu'au 27 septembre une exposition intitulée "Artists' Rooms" qui montre le travail de 13 artistes simultanément ce qui n'avait jamais été fait. Certaines peintures n'ont même jamais été exposées.

La cérémonie de clôture du 68ème Festival de Cannes s'est tenue le 24 mai. Le réalisateur français Jacques Audiard a obtenu la Palme d'Or pour son film Dheepan, qui retrace le parcours d'un immigré srilankais en France. Le Grand Prix a été décerné au réalisateur hongrois László Nemes pour son film Saul Fia, tandis que le Prix du Jury a été remis au réalisateur grec Yorgos Lanthimos pour The Lobster. Rooney Mara et Emmanuelle Bercot ont reçu le Prix d'interprétation féminine, respectivement pour leur rôle dans Carol de Todd Haynes et dans Mon Roi de Maïwenn, tandis que le Prix d'interprétation masculine a été décerné à Vincent Lindon, pour son rôle dans La Loi du marché, de Stéphane Brizé.