Le 10 mai prochain, les Polonais se rendront aux urnes pour le 1er tour de l'élection présidentielle. Si aucun des 11 candidats en présence ne parvient alors à obtenir la majorité absolue, un 2e tour sera organisé deux semaines plus tard, soit le 24 mai. Le dernier sondage réalisé par l'institut IBRiS pour le quotidien Rzeczpospolita et publié le 30 mars dernier crédite le président sortant Bronislaw Komorowski (Plateforme civique PO) de 41% des suffrages au 1er tour devant Andrzej Duda (Droit et justice, PiS), qui en recueillerait 27% . La candidate de gauche Magdalena Ogorek, Janusz Korwin-Mikke (Coalition pour la restauration de la liberté et de l'espoir de la République, KORWiN) et Adam Jarubas (Parti populaire, PSL) obtiendraient chacun 5%. Environ 11% des personnes interrogées déclarent ne pas avoir encore fait leur choix.

Le forum européen pour l'Ukraine et l'institut ukrainien de la mémoire nationale, avec le soutien de la Fondation Robert Schuman, organise une conférence qui se tiendra à Sciences Po le 16 avril sur l'usage du thème de la Seconde Guerre mondiale dans le discours politique russe. Les différents intervenants aborderont ainsi les thèmes du discours politique, de la propagande ou du rôle de la religion en Russie à la lumière de l'histoire russe et européenne depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le 8 avril, le Premier ministre français Manuel Valls a présenté de nouvelles mesures pour relancer l'investissement des entreprises, des ménages et l'investissement public. Il a en effet rappelé que "pour accélérer la reprise économique, il faut agir sur tous les leviers. Et l'investissement est un levier essentiel". Parmi ces mesures, on trouve un dispositif fiscal de "suramortissement" qui doit doper la rentabilité des investissements des entreprises en leur permettant de déduire de leur base imposable, pour le paiement de l'impôt sur les sociétés, les investissements réalisés, à hauteur non plus de 100 %, mais de 140 %. Un plan de travaux autoroutiers a été validé, qui représentera 3,2 milliards € d'investissements. En outre, la Banque publique d'investissement aura aussi pour objectif d'accorder 8 milliards € de prêts d'ici 2017.

Le Parlement européen a publié le 7 avril une série de données permettant de situer les progrès (ou les reculs) enregistrés au regard des objectifs économiques et environnementaux d'ici 2020. L'Allemagne a quasiment atteint 3 % du PIB de dépenses en R&D, le Danemark dépasse l'objectif, la France stagne à 2,23 %, soit moins que la Slovénie (2,59 %).

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, est en visite officielle en Allemagne jusqu'au 14 avril. Avec la Chancelière allemande, Angela Merkel, il a inauguré le Salon de Hanovre le 12 avril. Hanovre accueille le plus grand salon industriel du monde, c'était l'occasion pour les deux chefs de gouvernement de discuter des liens commerciaux et industriels qui unissent les deux pays. La Chancelière s'est réjouie du fait que l'Allemagne soit le premier partenaire européen de l'Inde. Elle a souhaité que les liens technologiques soient plus avancés, notamment en ce qui concerne le numérique, domaine où l'Inde est un des leaders mondiaux. M. Modi est attendu à Berlin pour parler de sujets plus politiques avec la Chancelière, notamment les enjeux mondiaux et régionaux.

Le 9 avril, le nouveau gouvernement estonien est entré en fonction, après le serment du Premier ministre Taavi Rõivas devant le Riigikogu (Parlement). M. Rõivas sera à la tête d'un gouvernement de coalition composé de 3 partis : le parti de la Réforme (Eesti Reformierakond), le Parti social démocrate (Sotsiaaldemokraatlik Erakond) et le parti Union pour la Patrie - Res Publica (Isamaa ja Res Publica Liit). Le nouveau gouvernement, qui comprend 14 ministres dont 2 femmes, a présenté ses priorités : l'amélioration de la situation des familles, le renforcement de la sécurité du pays et de la croissance économique, la réduction des charges sociales, ainsi que la réforme de l'administration publique.

Selon un sondage publié le 11 avril par le journal Ilta-Lehti, le parti agrarien du Centre, crédité de 23,5% des intentions de vote, devrait être le grand gagnant des élections législatives du 19 avril. Le Centre arriverait en première place devant les sociaux-démocrates (17%) et les populistes du Parti des Vrais Finlandais (16,6%). Les conservateurs (Kokoomus) du Premier ministre sortant Alex Stubb, obtiendraient 16,2%. Le 19 avril, près de 4,5 millions d'électeurs seront appelés à choisir les 200 députés du pays pour quatre ans. 17,1% d'entre eux ont déjà voté à l'avance.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi était en France les 7 et 8 avril pour une visite d'Etat destinée à renforcer la coopération économique et sécuritaire entre les deux pays. M. Caïd Essebsi, premier président tunisien élu démocratiquement, a été reçu à l'Hôtel des Invalides par le président français François Hollande, avant un entretien et une cérémonie de signature d'accords. Il s'est ensuite exprimé devant le Sénat.

Le 8 avril, en pleine négociation de la dette de son pays, le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est rendu à Moscou. Il a été accueilli au Kremlin par le président russe Vladimir Poutine. Dans un contexte de crise ukrainienne et de sanctions vis-à-vis de Moscou, cette visite n'est pas bien vue en Europe. Rappelant le fort lien spirituel entre la Russie et la Grèce (les deux sont à majorité chrétienne orthodoxe), Vladimir Poutine a rappelé qu'il souhaitait rétablir des relations bilatérales fortes entre les deux pays.

Le 7 avril, les ministres des affaires étrangères turc, serbe, grec, macédonien et hongrois ont signé conjointement le communiqué de Budapest sur le renforcement de la coopération énergétique. Ce communiqué exprime son soutien à la création d'une route commerciale viable qui permettrait la diversification de la livraison du gaz naturel, depuis la Turquie jusqu'aux pays d'Europe Centrale et d'Europe du Sud Est. Ces 5 pays seraient intéressés par le projet russe d'un gazoduc passant par la Turquie, annoncé par Vladimir Poutine en décembre 2014 en remplacement du projet South Stream. Ce communiqué, qui est plus une déclaration politique qu'un document contraignant, intervient dans un contexte tendu où la crise russo-ukrainienne affecte l'approvisionnement énergétique de l'Union européenne.

La Guardia di Finanza (police douanière et financière italienne) a publié son rapport annuel 2014. Les chiffres confirment un grand effort contre la corruption et l'évasion fiscale et en même temps donnent une image dramatique de la corruption en Italie. 13 062 délits fiscaux ont été découverts. La valeur des biens saisis a atteint 1,2 milliard €. Elle a soustrait 4 milliards d'euros à la criminalité organisée. Le travail de la Guardia di Finanza vise enfin à rétablir l'équité sur le marché de la troisième économie de la zone Euro.

La commission de la Radio et Télévision de Lituanie a pris la décision le 9 avril, d'interdire une chaîne de télévision russe sur son territoire. RTR Planeta, télévision d'Etat en langue russe, va ainsi disparaître des écrans pour trois mois : en cause, son traitement qualifié de "tendancieux" de l'information ukrainienne, incitant à la discorde et à l'agression. Cette décision reflète une inquiétude vis à vis d'une possible extension du conflit russo-ukrainien vers les pays baltes.

Le 2 avril 2015, Xavier Bettel, Premier ministre luxembourgeois, a annoncé, à l'issue du Conseil de gouvernement, que le Luxembourg contribuera à hauteur de 80 millions d'euros au Plan d'investissement de la Commission Juncker. La participation du Luxembourg au Plan d'investissement suscite le débat au niveau national, notamment en termes de garanties de financement des projets d'infrastructure luxembourgeois ; les discussions ont finalement abouti à un accord positif. Cette participation se fera sur les fonds de la Société Nationale de Crédit et d'Investissement (SNCI), établissement bancaire de droit public spécialisé dans le financement à moyen et long terme des entreprises luxembourgeoises. Le Luxembourg est le cinquième pays après l'Allemagne, l'Espagne, la France et l'Italie à apporter sa contribution au Plan d'investissement.

Le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, a accueilli le 9 avril son homologue italien, Matteo Renzi. La conférence de presse a été consacrée aux questions internationales et à la mer Méditerranée, "âme et cœur de l'Europe", notamment l'immigration, le terrorisme et la Libye. Après la conférence, Matteo Renzi a assisté à la cérémonie d'inauguration à Magħtab du câble électrique sous-marin entre Malte et l'Italie qui permettra aux îles maltaises de ne plus subir de coupures d'électricité.

Le président polonais Bronislaw Komorowski s'est rendu à Kiev les 8 et 9 avril en visite officielle en Ukraine. Au programme, un discours devant la Rada (parlement ukrainien) et la visite du cimetière de Bykivnia pour célébrer le 75e anniversaire du massacre de Katyn qui avait vu l'exécution en masse de prisonniers de guerre polonais. Bronislaw Komorowski a également rencontré son homologue ukrainien Petro Porochenko pour discuter des questions de sécurité, de la coopération bilatérale et des réformes en Ukraine.

Le premier ministre Manuel Valls, en visite le 10 avril 2015 à Lisbonne, a salué les efforts budgétaires réalisés par le gouvernement portugais. "Vos finances publiques sont en amélioration constante et le Portugal bénéficie de la confiance des investisseurs", grâce aux réformes mises en œuvre et aux "efforts consentis par les Portugais", a déclaré le Premier ministre. Meilleur élève de l'austérité européenne que la France, le Portugal s'est engagé à ramener son déficit public sous 3% du PIB dès cette année. La France a obtenu un nouveau délai de deux ans pour revenir sous la barre de 3% et espère passer de 4% en 2014 à 3,8% en 2015, puis 3,3% en 2016 et 2,7% en 2017. 

Le Premier ministre roumain Victor Ponta a rencontré le 8 avril Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne chargé de l'Euro et du dialogue social, afin de lancer le programme national de Garantie pour la jeunesse. Ce programme européen vise à insérer les jeunes dans le monde du travail en leur facilitant l'accès à des stages ou formations dans les 4 mois suivant la fin de leurs études ou dernier emploi. En Roumanie, il consiste en l'octroi de 470 millions € pour 400 000 jeunes demandeurs d'emploi. Dans son discours, Victor Ponta a rappelé l'engagement de la Roumanie au sein de l'Union européenne, les progrès réalisés en matière budgétaire et sa volonté d'intégrer, un jour, la zone euro.

Lors d'un discours dans son ancienne circonscription de Sedgefield, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a condamné la promesse de référendum de sortie de l'Union européenne faite par David Cameron en cas de victoire aux élections législatives. Il a en effet déclaré qu'une sortie de l'Union européenne serait dommageable pour l'économie britannique et diminuerait l'influence du Royaume-Uni sur la scène internationale. Il a finalement apporté son soutien à Ed Miliband, leader du parti travailliste, au coude-à-coude avec David Cameron pour les prochaines élections.

Le 9 avril, le Pape François a reçu le Président slovaque Andrej Kiska, qui s'est ensuite entretenu avec Mgr. Antoine Camilleri, Sous-secrétaire pour les rapports avec les États. Le contexte international actuel, notamment la situation au Moyen-Orient, a été l'objet central de la rencontre.

L'organisation non-gouvernementale Amnesty international a dénoncé, le 9 avril, les exécutions sommaires de soldats ukrainiens par les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine. Dans un communiqué de presse, l'ONG donne l'exemple d'Igor Branovytski, capturé durant la bataille de l'aéroport de Donetsk, puis torturé et tué en captivité. Amnesty international affirme avoir vu des images de 3 soldats ukrainiens abattus d'une balle dans la tête, et cite l'interview du journal ukrainien Kiyiv Post d'un chef de guerre séparatiste affirmant avoir "tué plus de 15 soldats" ukrainiens captifs. Une responsable séparatiste a "démenti les rumeurs selon lesquelles des prisonniers de guerre ont été tués dans la DNR", la république autoproclamée de Donetsk.

Reprenant le terme de "premier génocide du XXe siècle" utilisé par Jean-Paul II en 2001 dans une déclaration commune avec le chef de l'Église apostolique arménienne Karékine II, le Pape François a replacé le 12 avril cette persécution des Arméniens dans la perspective des grandes tragédies du siècle passé et a relié ces événements de 1915 à l'actualité tragique vécue par les chrétiens d'Orient. La Turquie a immédiatement manifesté son irritation, a convoqué le nonce apostolique et a rappelé son ambassadeur au Vatican.

Suite à l'attentat du Bardo à Tunis et l'instabilité politique croissante au sud de la Méditerranée, le Conseil de l'Europe lancera le 10 avril le Programme Sud II destiné à promouvoir une gouvernance démocratique dans la région. Le programme, financé par l'Union européenne, prévoit une coopération entre les pays partenaires de la région et la mise en place d'une assistance technique afin de lutter contre la corruption, le blanchiment d'argent et le terrorisme. Il prévoit également, si les pays partenaires le demandent, une réforme de la justice (pour garantir son efficacité) et des législations (pour promouvoir les droits fondamentaux) et mettra en place un cadre juridique commun entre l'UE et l'Afrique du Nord. Des représentants des gouvernements d'Algérie, d'Égypte, de Jordanie, du Maroc, de Tunisie et de l'Autorité nationale palestinienne rencontreront, le 10 avril, des experts du Conseil de l'Europe.

Selon une étude publiée le 8 avril par l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique), l'Union européenne demeure le plus grand donateur au monde en 2014. L'Union européenne et ses Etats membres ont en effet fourni plus de la moitié de l'aide publique au développement (APD) apportée dans le monde l'année dernière. L'Union a ainsi donné 0,42% de son revenu national brut, soit 58,2 milliards d'euros, une augmentation de 2,4% depuis 2013. Pour Neven Mimica, Commissaire européen pour la coopération internationale et le développement, "2015 sera une année cruciale pour l'avenir du développement durable" : l'Union européenne et ses Etats membres se sont engagés à accroître leurs aides publiques au développement pour atteindre 0,7% de leur revenu national brut. La Suède (avec 1,10% de son RNB), le Luxembourg (1,07%), le Danemark (0,85%) et le Royaume-Uni (0,71%) ont d'ores et déjà dépassé cet objectif.

Selon une étude Eurostat du 9 avril, la balance des échanges courants était excédentaire de 38,7 milliards € au 4e trimestre de 2014 (soit 1,1% du PIB de l'Union européenne), en hausse par rapport à l'excédent du 3e trimestre (alors de 29,9 milliards €). La balance des services était également excédentaire sur cette même période, à hauteur de 37 milliards €. 18 Etats membres ont enregistré des excédents concernant le solde total du compte des opérations courantes nationales (à l'intérieur et à l'extérieur de l'Union européenne) : l'Allemagne a enregistré un excédent de 67,3 milliards €, devant l'Italie (+14,4 milliards), aux Pays-Bas (+12,5 milliards), en Espagne (+7,3 milliards) ainsi qu'en Suède (+6,9 milliards). Les déficits les plus importants ont été enregistrés au Royaume-Uni (-27,1 milliards), en Grèce (-2,1 milliards) et en Pologne (-2 milliards).

Le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) a révélé dans un rapport publié le 13 avril que la crise en Ukraine a des incidences fortes sur les dépenses de défense de certains Etats membres de l'Union européenne. Ainsi, la Pologne ou la Lituanie ont prévu d'augmenter leur budget de défense, respectivement de 20% et de 50%. Les dépenses militaires mondiales s'élèvent à 1 800 milliards $ en 2014, soit une baisse de 0,4% en termes réels depuis 2013. Si les dépenses militaires mondiales se stabilisent par des diminutions aux États-Unis et en Europe occidentale, elles sont largement compensées par une augmentation en Asie et Océanie, au Moyen-Orient, en Europe de l'Est et en Afrique.

Jusqu'au 20 juillet, le Musée Jacquemart-André de Paris accueille l'exposition "De Giotto à Caravage - les passions de Roberto Longhi". Pour la première fois en France les œuvres issues de la Fondation Roberto Longhi (Florence) seront présentées. Giotto, Masaccio, Masolino, Piero della Francesca, Ribera, Caravage, grands noms de la peinture italienne, du XIVe au XVIIe siècle, seront ainsi mis en lumière, redécouverts par Roberto Longhi (1890-1970), l'une des personnalités majeures de l'histoire de l'art italien. A travers des œuvres prêtées par les plus grands musées français et italiens, un dialogue inédit entre le grand connaisseur, Roberto Longhi, et ses passions artistiques sera présenté.