Le 14 novembre à Paris, le Comité économique et social européen et le conseil économique, social et environnemental français organisent avec le soutien scientifique de la Fondation Robert Schuman une conférence intitulée: "les conseils économiques et sociaux face aux attentes de la société civile européenne". Venez nombreux dialoguer avec les orateurs qui tenteront d'expliquer comment établir une plus grande proximité entre les dirigeants politiques et les citoyens européens. Entrée gratuite mais inscription obligatoire.

Selon les prévisions économiques publiées par la Commission européenne le 4 novembre, la croissance économique devrait être de 1,3% dans l'Union européenne et de 0,8% dans la zone euro en 2014. Grâce à une demande internationale et intérieure plus importante, la Commission prévoit une légère accélération de la croissance en 2015, respectivement à 1,5% dans l'UE et 1,1% dans la zone euro. En 2016, grâce à une "consolidation du secteur financier", la croissance serait de 2% pour l'UE et de 1,7% pour la zone euro. L'écart des taux de croissance restera important en 2014, allant de -0,7% (Croatie) à 4,6% (Irlande), mais devrait se réduire significativement d'ici 2016. Ainsi, tous les Etats membres devraient enregistrer une croissance positive en 2015 et 2016. Par ailleurs, le taux de chômage devrait chuter à 9,5% dans l'UE et à 10,8% dans la zone euro en 2016. Pour l'UE, l'inflation devrait s'établir à 0,6% en 2014, à 1% en 2015 et à 1,6% en 2016. Dans la zone euro, elle s'établirait à 0,5% cette année et à 0,8% en 2015, avant de remonter à 1,5% en 2016. Le niveau des déficits continue à baisser tant dans la zone euro que dans l'UE, respectivement à 3% et 2,6% du PIB. Enfin, le ratio de la dette au PIB devrait atteindre un niveau record de 88,3% pour l'UE et de 94,8% pour la zone euro en 2015.

Le Conseil a adopté le 5 novembre un accord sur un projet de directive établissant de nouvelles règles améliorées sur l'intermédiation en assurance. L'accord permet d'entamer les négociations avec le Parlement européen, avec l'objectif d'adopter la directive en première lecture. Ce texte, abrogeant la précédente directive, vise à améliorer la réglementation des assurances de détail, à établir les conditions nécessaires à une concurrence loyale entre les distributeurs de produits d'assurance et à renforcer la protection des preneurs d'assurance, en particulier en ce qui concerne les produits d'assurance-vie présentant un élément d'investissement.

Le 6 novembre, la Haute représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini a fait sa première visite officielle en Pologne. Lors de sa visite, elle a rencontré le Ministre des affaires étrangères de Pologne, Grzegorz Schetyna, le président Bronisław Komorowski, le vice-Premier ministre ainsi que le ministre de la Défense Tomasz Siemoniak. Selon le ministre des affaires étrangères, cette visite a réaffirmé le rôle essentiel de la Pologne dans l'élaboration de la politique étrangère de l'UE. A Varsovie, Federica Mogherini a déclaré que les pays européens devaient rediscuter leur stratégie vis-à-vis de la Russie, compte-tenu du signal "très négatif" que constituent les élections organisées par les séparatistes dans les provinces orientales de l'Ukraine.

La Cour des comptes européenne a publié le 5 novembre son rapport annuel sur le budget de l'Union européenne. En sa qualité d'auditeur indépendant, la Cour a validé les comptes 2013 de l'UE mais souligne que le système budgétaire reste trop axé sur une volonté absolue de dépenser des fonds au lieu de se concentrer sur la recherche de résultats satisfaisants. Ainsi, sur la période 2007-2013, le rapport reproche aux différents budgets de répondre à une logique de "tout ce qui n'est pas utilisé est perdu", avec un choix des projets bénéficiaires de fonds de l'UE d'abord basé sur la nécessité de débourser les fonds disponibles, ensuite dicté par le respect des règles et enfin dans une moindre mesure par les résultats. Enfin, la Cour des comptes estime à 4,7% le taux d'erreur du budget 2013, c'est-à-dire le taux des paiements qui n'auraient pas dû être effectués sur le budget de l'UE parce que les montants versés n'ont pas été utilisés conformément aux règles de l'Union. La majorité des erreurs concernent des domaines placés en gestion partagée entre les États membres et la Commission européenne. Les postes de dépenses les plus touchés sont la politique régionale, les transports, l'énergie et le développement rural, l'environnement, la pêche et la santé, précise le rapport.

Le Mécanisme de surveillance unique (MSU), nouveau système de supervision bancaire européen, composé de la BCE et des autorités nationales de supervision des pays participants, est entré officiellement en fonction le 4 novembre. Ce système est chargé de contrôler directement 130 établissements de crédit détenant près de 82% des actifs bancaires de la zone euro, mais aussi de coopérer avec les autorités nationales compétentes pour assurer une surveillance des banques moins importantes.

Le 4 novembre, le CERN, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a choisi une physicienne italienne, Fabiola Gianotti, pour succéder à Rolf Heuer à la tête de l'Organisation. A partir du 1er janvier 2016, elle sera la première femme directrice générale du CERN. Âgée de 52 ans, elle a fait partie de l'équipe du CERN à l'origine de la découverte du boson de Higgs. Elle a déclaré qu'elle œuvrerait pour la science au service de la paix.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a annoncé vouloir débloquer 10 milliards d'euros d'investissements publics supplémentaires dans les années à venir, sans compromettre l'équilibre de ses finances publiques. "Je vais proposer au gouvernement (...) que nous mettions en œuvre des investissements publics supplémentaires d'ici à 2018, pour un ordre de grandeur de 10 milliards d'euros, en plus de ce qui était prévu dans le contrat de coalition", a déclaré M. Schäuble au cours d'une conférence de presse à Berlin le 6 novembre.

A la suite des élections législatives bulgares du 5 octobre remportées par son parti, le GERB, l'ancien Premier ministre (2009-2013) Boïko Borissov, a été appelé par le Président bulgare Rosen Plevneliev à former un nouveau gouvernement qui comprend 21 ministres, dont 7 femmes. Ce gouvernement de coalition rassemble 3 partis: le GERB, le Bloc réformiste et ABV. Il a reçu le soutien du Parlement le 7 novembre par 137 voix sur 240.

Le 6 novembre s'est tenue à Paris, une réunion de 6 ministres européens de l'Intérieur (Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Pologne) avec la participation des Etats-Unis, du Canada et de la Turquie afin d'avancer sur deux sujets essentiels : la lutte contre le terrorisme et la question des migrations en mer Méditerranée. Pour les ministres européens, la priorité est la création d'un système communautaire de collecte des informations détenues par les compagnies aériennes. Un contrôle accru des frontières de l'espace Schengen pour mieux déceler les parcours de potentiels djihadistes a également été évoqué.

Le 4 novembre, le Président letton, Andris Berzins, a reconduit Laimdota Straujuma au poste de Premier ministre après la victoire aux élections législatives du 4 octobre dernier de la coalition tripartite dont le parti de la Première ministre, Unité, est membre. Laimdota Straujuma peut désormais compter sur une majorité de 61 sièges sur les 100 que compte la Saiema (parlement). Son gouvernement comprend 14 ministres dont 4 femmes.

Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a publié le 5 novembre une enquête révélant les accords fiscaux, passés entre 2002 et 2010, entre 340 multinationales et le Luxembourg. Grâce à 28.000 pages de documents de "tax ruling" auxquelles l'ICIJ a eu accès, "LuxLeaks" révèle comment des multinationales, dont la grande majorité sont américaines, s'appuient sur le Luxembourg et ses règles fiscales souples, mais aussi sur les failles de la réglementation internationale, "pour y transférer des profits afin qu'ils n'y soient pas taxés, ou très faiblement". Selon les conclusions de l'enquête, le montant total des profits accumulés par les entreprises américaines dans les paradis fiscaux, et non rapatriés aux Etats-Unis, atteindrait 2 000 milliards $ (1 595 milliards €).

La Pologne a adopté le 5 novembre une nouvelle stratégie de sécurité nationale pour répondre aux "menaces" apparues à ses frontières orientales, selon les dirigeants polonais. Selon le document adopté, publié sur le site de la présidence, la Pologne fait face dans son voisinage à "un risque de conflits à caractère régional ou local, susceptibles de l'impliquer indirectement ou directement". "Ces menaces pour la Pologne (...) peuvent être aussi bien d'ordre militaire que non militaire", selon ce document.

Le 10 novembre, le ministre des Affaires étrangères roumain, Titus Corlatean a annoncé sa démission. La raison invoquée est celle des difficultés liées à l'organisation du processus de vote à l'étranger pour l'élection présidentielle.

Les immigrants en provenance de l'Union européenne ont rapporté 20 milliards £ (26 milliards €) aux caisses du trésor britannique lors de la dernière décennie, affirme un rapport publié le 5 novembre, au moment où le Premier ministre britannique David Cameron veut les limiter. Selon cette étude, réalisée par l'University College de Londres (UCL), les immigrants européens paient beaucoup plus d'impôts qu'ils ne touchent de prestations sociales, d'où ce solde de 20 milliards £ de contribution aux finances nationales, entre 2001 et 2011. Elle révèle aussi que les personnes venant d'Europe de l'est, le plus souvent stigmatisées, ont rapporté 5 de ces 20 milliards £.

Le 31 octobre, les ministres des Affaires étrangères du Groupe de Visegrad (V4) et ceux des pays des Balkans occidentaux se sont réunis à Bratislava Ils ont discuté de la situation dans la région des Balkans occidentaux et échangé leur point de vue sur le paquet élargissement publié par la Commission européenne le 8 octobre. Les ministres ont souligné l'importance de maintenir l'élan et la crédibilité des deux processus d'intégration de l'UE et de l'OTAN.

Les ministres des affaires étrangères allemand et britannique, Frank-Walter Steinmeier et Philip Hammond, ont encouragé la Bosnie-Herzégovine dans ses efforts de réforme lors de la conférence de Berlin le 5 novembre sur les Balkans occidentaux. Les deux ministres ont incité la Bosnie-Herzégovine à poursuivre ses réformes institutionnelles mais aussi ses avancements quant aux droits de l'Homme, afin que le long processus d'adhésion puisse être par la suite mis en route.

La Géorgie, qui a signé en juin un accord d'association avec l'Union européenne, traverse une crise politique après la démission forcée du ministre de la défense, Irakli Alassania, chef des Démocrates libres - parti pro-occidental de la coalition au pouvoir à Tbilissi. La ministre des Affaires étrangères et le ministre aux Affaires européennes ont également quitté leurs fonctions, ainsi que plusieurs diplomates, par solidarité avec M. Alassania. Selon le vice-Premier ministre Kakhi Kaladze, d'autres ministres membres du parti que dirige M. Alasania devraient également démissionner.

Le Premier ministre français Manuel Valls s'est rendu en Serbie les 6 et 7 novembre. Il a rencontré notamment son homologue Alexandre Vusic avec lequel il a rappelé les liens qui unissent depuis des siècles les peuples français et serbe. Ils ont signé une déclaration d'intention pour le chantier du métro de Belgrade et celui de l'aéroport de la ville.

L'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) s'est déclarée le 8 novembre "très inquiète" de la présence de convois militaires et de chars dans l'est de l'Ukraine, sous contrôle des séparatistes prorusses ainsi que d'une recrudescence de la violence dans les régions orientales de l'Ukraine et sur les activités menant à plus de fragilité au lieu de poursuivre la stabilisation de la situation. L'OSCE a demandé à toutes les parties d'agir de manière responsable et de faire tout en leur pouvoir pour consolider le cessez-le-feu.

L'ancien chef de mission du FMI en Grèce, le danois Poul Thomsen, a été nommé le 3 novembre à la tête du département Europe de l'institution où il supervisera notamment le plan d'aide à l'Ukraine, a annoncé le FMI. Entré au FMI en 1982, M. Thomsen a récemment joué un "rôle-clé dans quelques-uns des programmes les plus compliqués" de l'institution en Europe, a estimé dans un communiqué la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, qui a procédé à la nomination. Ancien délégué du Fonds à Moscou, il a notamment mené le renflouement de la Grèce et du Portugal au moment de la crise de la dette en 2010-2011 en représentant le FMI au sein de la "troïka" des créanciers, formée avec la Banque centrale européenne et la Commission européenne

Le 4 novembre, Eurostat a publié son rapport sur le risque de pauvreté ou d'exclusion sociale dans les 28 Etats membres de l'Union européenne. En 2013, 122,6 millions de personnes ont été menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale soit près d'une personne sur quatre dans l'Union européenne. La proportion de personnes menacées (24,5% en 2013) a légèrement diminué par rapport à 2012 (24,8%) mais est toujours supérieure à celle de 2008 (23,8%). La Bulgarie possède le taux de risque de pauvreté ou d'exclusion sociale le plus élevé (48%), suivie par la Roumanie (40,4%) et la Grèce (35,7%). A l'inverse, la République Tchèque enregistre le taux le plus faible (14,6%), suivie par les Pays-Bas (15,9%) et la Finlande (16%).

Dans son ouvrage intitulé "Aus Sorge um Europa" (Par souci de l'Europe) paru le 5 novembre aux éditions "Droemer", l'ancien chancelier allemand Helmut Kohl revient sur les échecs de l'Union européenne de ces dernières décennies et se positionne en faveur d'une plus forte association de Moscou dans le cadre de la résolution de la crise ukrainienne. L'accueil de la Grèce dans la zone euro en 2001, le non respect du pacte de stabilité par la France comme l'Allemagne dès 2003 ainsi que plus récemment l'isolement de la Russie dans les discussions sur la situation en Ukraine sont, selon Kohl, autant de fautes de l'Europe qui doivent être corrigées.

Jusqu'au 1er février 2015, le musée de la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe en Allemagne expose les oeuvres du peintre Edgar Degas. S'inscrivant dans une série de manifestations consacrées à la peinture française, l'exposition "Degas – Classicisme et expérimentation" rassemble environ 130 œuvres du peintre impressionniste français, qui couvrent un demi-siècle de sa carrière, offrant ainsi un panorama complet de la production artistique de Degas.