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Deux règlements visant à améliorer la gouvernance économique et à renforcer la surveillance budgétaire de la zone euro, appelés "two-pack", sont entrés en vigueur le 30 mai 2013. Ces législations imposent aux Etats de la zone euro un calendrier et des règles en matière budgétaire. Dès l'an prochain, ils devront publier leur plan budgétaire à moyen terme avant le 30 avril, et publier leur projet de budget pour l'année suivante le 15 octobre. La Commission examinera chaque projet de budget national et formulera un avis pour le 30 novembre. Le "two-pack" renforce par ailleurs le contrôle des Etats placés en procédure de déficit excessif : les Etats concernés devront communiquer régulièrement à la Commission des informations sur les mesures qu'ils auront prises pour corriger leur déficit excessif, et celle-ci pourra leur adresser des recommandations.

Le 31 mai 2013, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a déclaré à l'issue de sa rencontre avec le Président du Conseil italien, Enrico Letta, que quatre priorités devaient guider l'action politique européenne et italienne face à la crise : la stabilité financière, la résilience économique, le renforcement de l'Union économique et monétaire et surtout la lutte contre le chômage. La lutte contre le chômage des jeunes et le financement des PME devront figurer à l'agenda du prochain Conseil européen, en juin.

La Commission européenne a rendu le 29 mai 2013 ses recommandations aux pays de l'Union, qui doivent leur permettre de dépasser la crise et de renforcer les bases de la croissance. José Manuel Barroso, président de la Commission, a déclaré que les "recommandations adoptées font partie de notre stratégie globale pour sortir l'Europe de la crise. Elles sont concrètes, réalistes et adaptées à la situation de chacun des États membres de l'Union". L'analyse de la Commission montre qu'un rééquilibrage est en cours dans l'Union car la plupart des Etats membres font des progrès en matière d'assainissement budgétaire et mettent en place des réformes visant à renforcer la compétitivité. Cependant, certains d'entre eux doivent accélérer le rythme de leurs réformes ou les mettre en oeuvre de manière plus intensive. La lutte contre le chômage, en particulier celui des jeunes, reste le plus grand défi et passe par l'accroissement du recours à des politiques actives du marché du travail ou encore par des réformes des systèmes d'enseignement et de formation.

Les 29 et 30 mai 2013, les 27 ministres en charge de la Compétitivité ont défini un accord politique pour deux règlements visant à réformer les aides d'Etat. Ces deux textes doivent simplifier les procédures et la définition des catégories d'aides d'Etat. Ils ont également décidé d'accélérer les mesures pour une législation "intelligente", afin de limiter les contraintes administratives qui pèsent sur les entreprises, et notamment les PME. Ils ont aussi adopté de nouvelles dispositions facilitant la coopération scientifique internationale. Ils ont enfin souligné la nécessité de poursuivre la politique spatiale européenne afin que celle-ci puisse mieux faire face aux défis mondiaux.

Le Conseil constitutionnel français avait décidé de saisir, pour la première fois de son existence, la Cour de justice de l'UE d'une question préjudicielle. Dans son arrêt rendu le 30 mai 2013, la Cour répond, en premier lieu, que la décision-cadre ne réglemente pas la possibilité pour les États membres de prévoir un recours juridictionnel suspensif à l'encontre des décisions relatives au mandat d'arrêt européen. Toutefois, une telle absence de réglementation ne signifie pas que la décision-cadre les empêche de prévoir un tel recours ou leur impose de l'instituer. La Cour précise, en second lieu, que si la décision-cadre ne réglemente pas l'éventuel droit à un recours suspensif à l'encontre des décisions relatives au mandat d'arrêt européen, certaines limites doivent être néanmoins imposées à la marge de manoeuvre dont les États membres disposent à cet effet.

Le 28 mai 2013, l'Office européen des Brevets a remis le prix de l'inventeur européen à six personnalités qui, "en recherchant de nouvelles idées", ont "favorisé le progrès technologique et la croissance économique, façonné la société et amélioré notre quotidien". Ainsi, dans la catégorie "Recherche", le biopharmacien français d'origine belge, Patrick Couvreur, professeur à l'université Paris sud s'est vu remettre le prix de l'inventeur européen pour ses recherches sur les nano-médicaments. L'Office européen des brevets a récompensé cinq autres lauréats pour leurs réalisations dans les catégories "Industrie", "PME", "Oeuvre d'une vie", "Inventeur non européen", et "Prix du public".

Le 29 mai 2013, la chancelière allemande Angela Merkel a reçu le Premier ministre lituanien Algirdas Butkevičius. Les relations bilatérales mais aussi les questions économiques et européennes étaient au coeur de leurs discussions. Ils ont également abordé les priorités de la présidence lituanienne du Conseil de l'Union européenne qui débutera le 1er juillet prochain. Enfin, la chancelière allemande a exprimé son soutien à la Lituanie concernant une adhésion à la zone euro d'ici 2015 et à l'OCDE, à condition que le pays réponde aux critères impliqués par ces adhésions. La Lituanie organisera en novembre prochain le Sommet du Partenariat Oriental.

Le 29 mai 2013, Plamen Orecharski, économiste sans étiquette soutenu par le parti socialiste bulgare, a été investi Premier ministre de Bulgarie. Le parlement bulgare a approuvé son investiture avec 120 voix des socialistes et des députés du Parti libéral de la minorité turque (MDL). Les 97 représentants du Parti conservateur GERB ont voté contre, ceux du parti ultranationaliste et xénophobe Ataka n'ont pas participé au vote. A cette même date, le gouvernement constitué d'experts et d'hommes politiques proches des socialistes et du MDL a également été entériné par le parlement. Il est composé de 17 ministres, dont 6 femmes.

Le 5 juin 2013, l'ancien Premier ministre français Alain Juppé participera à un débat intitulé "Quel avenir pour l'Europe ?", animé par Nicole Gnesotto, professeur au Cnam, et auteur pour la Fondation Robert Schuman de nombreuses études. Le débat est organisé dans le cadre plus large d'un cycle de conférences publiques ayant pour objectif d'aider au déchiffrage des interactions nouvelles qui se tissent entre l'Union européenne et le processus de mondialisation économique. L'inscription est obligatoire.

Le 30 mai 2013, Andrus Ansip, Valdis Dombrovskis et Algirdas Butkevičius, respectivement Premiers ministres d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie, se sont rencontrés à Jurmala pour adopter plusieurs décisions concernant la mise en place de projets de coopération dans les secteurs de l'énergie et des transports. Ils ont notamment prévu l'élaboration d'une "joint-venture" pour la construction d'un train à grande vitesse, d'ici fin juillet, afin de développer leur réseau de transport avec l'Europe.

Le Parlement moldave a approuvé, le 30 mai 2013, la nomination d'un nouveau gouvernement, mené par Iurie Leanca, ancien ministre des Affaires étrangères, pour mettre fin à la crise politique du pays. 58 des 101 députés ont voté en faveur de sa nomination au poste de Premier ministre, soutenue par une nouvelle coalition libérale, mais boycottée par l'opposition communiste. Le nouveau Premier ministre a présenté le 31 mai un programme visant notamment à "instaurer les principes européens dans les domaines de la démocratie et de l'Etat de droit", à libéraliser l'économie et à y attirer des investisseurs.

Le 29 mai 2013, douze nouveaux pays, dont l'Autriche, le Luxembourg, la Lettonie et l'Estonie, ont signé, ou se sont engagés à signer, la Convention concernant l'assistance administrative mutuelle en matière fiscale élaborée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), témoignant ainsi des efforts déployés au niveau international pour lutter contre la délinquance fiscale. "Il s'agit d'un moment historique pour la Convention, une nouvelle victoire remportée dans la lutte contre la fraude fiscale", a ainsi déclaré le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría, lors de cette signature à Paris.

Dans une contribution publiée par le Fonds monétaire international, Christine Lagarde, directrice générale de l'institution, s'exprime sur la position des femmes dans la vie économique au niveau mondial. Regrettant le net ralentissement des progrès dans ce domaine, elle rappelle que les femmes ne représentent toujours qu'un tiers de la population active globale mais aussi que - parmi les Etats avancés et émergents membres de l'OCDE - l'écart salarial moyen entre hommes et femmes s'élève à 16%. Pour remédier à cette situation et parce que "la position des femmes dans l'économie est une question pertinente pour le FMI", Mme. Lagarde présente cinq éléments justifiant la nécessité d'une participation plus importante des femmes à la vie économique mondiale.

Le commerce international de biens de l'UE avec la Russie a fortement augmenté et atteint des records en 2012. Les exportations de l'UE vers la Russie ont augmenté pour culminer à 123 milliards d'euros en 2012 ; les importations atteignent un montant record de 213 milliards d'euros. En conséquence, le déficit commercial de l'UE avec la Russie est de 90 milliards d'euros en 2012. Le déficit est principalement dû aux importations d'énergie de l'UE en provenance de Russie (163 milliards), celles-ci étant partiellement compensées par les exportations de l'UE de produits manufacturés (108 milliards). En 2012, la Russie a été le troisième partenaire commercial de l'UE après les Etats-Unis et la Chine, représentant 7% des exportations de l'UE et 12% de ses importations

La Fondation Genshagen publie une étude de Claire Demesmay, Martin Koopmann et Julien Thorel qui analyse la coopération franco-allemande au niveau européen en traitant des questions suivantes : "Quels mécanismes de la coopération franco-allemande influent sur la prise de décision européenne ? Quel rôle y jouent les institutions et les acteurs bilatéraux ? A quels obstacles le bilatéralisme se heurte-t-il et comment peut-on le moderniser ?". L'étude est intitulée "Analyser, repenser, réformer : Institutions et processus de la coopération franco-allemande en politique européenne" ; cette étude est disponible en français et en allemand.

Dans son essai intitulé "Le temps des juristes", Paul Lignières, avocat et spécialiste de droit public des affaires, s'intéresse à la sortie de crise et identifie les leviers de croissance dont disposent les pouvoirs publics nationaux et européens. Pour l'auteur, la sortie de la crise doit être recherchée dans le droit et dans une confiance retrouvée dans le secteur privé. Il avance ainsi trois propositions concrètes pour sortir de cette situation : le développement des instruments juridiques euro-compatibles permettant un volontarisme industriel, la réciprocité dans l'ouverture des frontières comme réponse au protectionnisme et le rétablissement de la confiance par le droit comme clé de la croissance.

Le Centre Pompidou présente jusqu'au 2 septembre 2013 la première rétrospective de Simon Hantaï depuis plus de 35 ans. Cinq ans après la disparition de l'artiste, considéré comme l'une des figures majeures de l'abstraction, le Centre Pompidou expose près de 130 peintures créées entre 1949 et les années 1990. Cette exposition chronologique permet de découvrir les multiples chemins artistiques parcourus par Hantaï, du surréalisme aux peintures d'écriture, en passant par ce que le peintre nomme "le pliage comme méthode", son travail le plus connu.