Dans le cadre du partenariat entre la Fondation Robert Schuman et l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), la Fondation diffuse sur son site la dernière émission "Ici l'Europe" dont l'invité est Pascal Canfin, ministre délégué français au Développement. Il est interrogé par la directrice générale de la Fondation Robert Schuman Pascale Joannin, Caroline de Camaret (France 24) et Frédérique Lebel (RFI). Il revient sur la visite du président français François Hollande à Kinshasa, et répond à la question :" Est-ce vraiment la fin de la Françafrique ?" Le ministre expose également la politique de la France en matière de développement.

Le 17 octobre 2012, le gouvernement hongrois, dirigé par Victor Orban, a annoncé de nouvelles mesures d'austérité pour maintenir le déficit public sous les 3% du produit intérieur brut (PIB). Le premier plan d'économie annoncé le 4 octobre 2012, de l'ordre de 397 milliards de forints (1,39 milliard d'euros) a été jugé insuffisant par l'Union européenne, a déclaré le ministre de l'économie György Matolcsy. Les mesures supplémentaires à hauteur de 367 milliards de forints (1,32 milliard d'euros) incluent notamment le doublement du taux d'imposition sur les taxes financières. Si la Hongrie, qui fait l'objet d'une procédure de déficit excessif depuis son adhésion en 2004, ne réussit pas à convaincre Bruxelles de sa capacité à réduire son déficit, elle pourrait perdre partiellement son accès à des fonds communautaires.

Lors du Conseil européen des 18 et 19 octobre 2012, les 27 chefs d'Etat et de gouvernement ont décidé de la mise en place d'une supervision bancaire dans le courant de 2013. Ce dispositif, première étape vers une union bancaire, est d'autant plus important qu'il est la condition pour que le pare-feu de l'union monétaire, le MES, puisse recapitaliser directement les banques en difficulté. Ils ont plaidé également en faveur d'un approfondissement de l'Union économique et monétaire. Ils ont réaffirmé leur volonté de mettre en oeuvre des mesures pour la croissance et l'emploi décidées lors de leur précédente réunion en juin, d'un montant global de 120 milliards d'euros. Ils ont enfin réaffirmé être prêts à aider le Mali à reprendre le contrôle du nord du pays occupé par des islamistes armés, en planifiant une mission militaire d'entraînement de l'armée malienne.

Le 17 octobre 2012, la Commission européenne a proposé de modifier la Directive de 2009 relative à la promotion de l'utilisation de l'énergie produite à partir de sources renouvelables. Elle envisage de cantonner la part d'utilisation de biocarburants produits à partir de denrées alimentaires à 5%, sur le total de 10% d'utilisation d'énergie renouvelable que l'Union européenne s'est assignée comme objectif à l'horizon 2020. Cette modification devrait, selon la Commission, inciter à l'utilisation des biocarburants les plus performants tout en décourageant le recours à des pratiques de production qui empiètent sur la production de denrées alimentaires.

Le 19 octobre 2012, les 27 ministres des Affaires européennes ont adopté un accord politique sur les nouvelles règles relatives à la politique de cohésion pour la période 2014-2020, en attendant la première lecture du Parlement sur ce texte. Les ministres ont également débattu du prochain cadre financier pluriannuel, sur lequel la présidence compte présenter un nouveau cadre. Des négociations bilatérales sont prévues avec le Président du Conseil européen en vue de trouver un accord sur le sujet. Enfin, le Conseil a approuvé l'accès du Parlement européen aux informations classifiées autres que celles concernant la Politique étrangère et de sécurité commune.

Les Premiers ministres serbe, Ivica Dacic, et kovosar, Hashim Thaçi, se sont rencontrés le 19 octobre 2012 pour la première fois sous l'égide de l'Union européenne à Bruxelles, première étape d'un dialogue qui doit se poursuivre "prochainement" après des mois d'interruption. La réunion était la première à ce niveau depuis l'ouverture en mars 2011 de ce dialogue visant à normaliser les relations entres les deux Etats, mais au point mort depuis le printemps dernier.

Le 17 octobre 2012, le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, a précisé ses idées pour avancer vers une véritable union budgétaire. Il prône un super-commissaire européen aux Affaires budgétaires, qui devrait, selon lui, avoir la possibilité de retoquer les budgets nationaux des États signataires du pacte budgétaire et de demander des "améliorations" lorsqu'ils ne respectent pas les critères. Wolfgang Schäuble veut également renforcer les compétences du Parlement européen pour mieux garantir la légitimité démocratique au sein de l'Union européenne.

Dans un discours tenu au Collège d'Europe le 17 octobre 2012, la Première ministre danoise, Helle Thorning-Schmidt, a estimé que l'Union européenne avait les outils nécessaires à une sortie de crise. En effet, l'UE a déjà prouvé qu'elle avait la capacité de prendre des décisions, la créativité pour trouver de nouvelles solutions, et une solidarité qui, malgré quelques soubresauts, n'a pas fait défaut. Elle a cité notamment Vaclav Havel, patron de la promotion 2012-2013 du Collège : "N'est-ce pas le moment de profonds doutes qui donne naissance à de nouvelle certitudes ?". Tout en soulignant les efforts accomplis depuis 60 ans, couronnés par un indéniable succès en terme de paix, de démocratie et de prospérité, elle a rappelé que beaucoup restait à faire, notamment en matière de lutte contre le chômage des jeunes et de croissance durable, tout en défendant la possibilité de construire une Europe à plusieurs vitesses.

Jusqu'au 26 octobre 2012, des milliers de marines britanniques de la Royal Navy et du groupe aéronaval français réalisent au large de la Corse un grand exercice militaire commun baptisé 'Corsican Lion'. L'objectif de cette manoeuvre entre terre et mer est de mettre au point une force expéditionnaire commune pour faire face aux menaces terrestres et maritimes (combats amphibies) et à l'évacuation de ressortissants dans des situations de crise. S'inscrivant dans le cadre des accords de défense bilatéraux de Lancaster House signés en 2010 par la France et le Royaume-Uni, cette coopération technique et tactique a vocation à se transformer à l'avenir en "opération conjointe de force et de puissance."

Le Sénat italien a adopté le 18 octobre 2012 en première lecture une loi anti-corruption plus sévère, dans la foulée des scandales qui ont éclaboussé ces derniers mois la classe politique. Cette nouvelle loi prévoit, entre autres, un alourdissement des sanctions pour la corruption simple, passant d'une peine de 2 à 5 ans de prison à une peine de 4 à 8 ans de prison. La peine pour la corruption judiciaire, c'est-à-dire d'un témoin dans un procès ou d'un magistrat, passe de 3 à 8 ans de prison à 4 à 10 ans de réclusion. La loi prévoit aussi dans certains cas de figure une aggravation des peines pour concussion qui peuvent être désormais de 6 à 12 ans de réclusion. Cette loi prévoit aussi l'inégibilité pour toute personne qui a été condamnée définitivement à une peine supérieure à deux ans.

Le parti populaire européen (PPE) a tenu son Congrès statutaire les 17 et 18 octobre 2012 à Bucarest. Plusieurs résolutions y ont été adoptées notamment sur le marché unique, la politique de cohésion ou encore la situation en Syrie. La nouvelle plateforme électorale a été adoptée, remplaçant celle décidée à Athènes en 1992. Enfin, le président et les vice-présidents ont été élus. Wilfried Martens, ancien Premier ministre belge, a ainsi été reconduit dans ses fonctions de président pour un mandat de 3 ans avec 91% des voix.

La coalition du Premier ministre tchèque, Petr Necas, a subi un échec au second tour des élections sénatoriales organisées les 19 et 20 octobre et remportées par l'opposition social-démocrate (CSSD). Le Parti démocratique civique (ODS) de M. Necas ne s'est imposé que dans 4 des 27 circonscriptions où se déroulait ce scrutin destiné à redistribuer un tiers des sièges au Sénat qui en compte au total 81. Le CSSD aura 46 sénateurs et l'ODS 15 sénateurs.

La ministre britannique de l'Intérieur Theresa May a annoncé le 15 octobre 2012 aux députés de la Chambre des Communes l'intention du Royaume-Uni de "se désengager massivement" des 130 mesures européennes en matière de coopération policière et judiciaire, parmi lesquelles figurent le mandat d'arrêt européen et le partage des données informatiques sur les casiers judiciaires. Aux termes du traité de Lisbonne, le Royaume-Uni a jusqu'au 31 mai 2014 pour faire valoir sa clause d'exemption sur les mesures de "Justice et Affaires intérieures". Theresa May a justifié cette position en invoquant l'intérêt national, la volonté de récupérer certains pouvoirs et celle de renégocier l'adhésion britannique à l'Union européenne.

Le 17 octobre 2012, le président de la Géorgie Mikheïl Saakachvili a nommé au poste de Premier ministre Bidzina Ivanichvili, chef de la coalition d'opposition "Rêve géorgien" qui a remporté les élections législatives le 1er octobre dernier. Le parlement s'est réuni le 21 octobre et doit approuver dans les jours à venir la composition du nouveau gouvernement. "Le Rêve géorgien" dispose de 85 des 150 sièges du Parlement, contre 65 pour le parti "Le Mouvement national - Démocrates". Il y aura donc, pour la première fois en Géorgie, une situation de cohabitation politique.

Selon une publication Eurostat du 16 octobre 2012, la balance commerciale de la zone euro pour les biens est excédentaire de 6,6 milliards d'euros pour le mois d'août, mais elle est déficitaire pour l'Union européenne, à 12,6 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, le déficit pour l'énergie s'est élevé à plus de 230 milliards d'euros, et l'excédent pour les produits manufacturés dépasse 200 milliards, ces deux chiffres étant supérieurs à ceux observés pour la même période en 2011. L'Allemagne et les Pays-Bas enregistrent les meilleurs résultats, tandis que le Royaume-Uni et la France ont les moins bons.

Dans une étude publiée le 16 octobre 2012, Eurobaromètre révèle que les citoyens européens sont attachés, pour 85% d'entre eux, à l'aide que l'Union européenne fournit aux pays en développement. Le commerce et la finance sont perçus comme des leviers essentiels, tandis que la corruption des gouvernements locaux est souvent dénoncée comme un frein au développement. Plus de 60% des Européens estiment que l'aide devrait être renforcée, mais plus de 50% pensent que les pays connaissant une forte croissance ne devraient plus y avoir droit même si de fortes inégalités persistent. Les droits de l'Homme, l'éducation et la santé sont considérés comme les principales priorités.

Kristi Raik, dans une étude publiée par l'Institut finlandais des relations internationales, analyse comment la perception de l'Union européenne a évolué au cours des dernières années en Finlande et en Estonie dans des directions opposées. Alors que l'euroscepticisme gagne la Finlande, l'Estonie essaie de se montrer pro-active sur la scène européenne en soutenant une intégration plus poussée. Le désintérêt américain pour l'Europe explique en partie ce rapprochement, ainsi que tous les efforts accomplis pour rejoindre la zone euro et l'espace Schengen, surmonter une crise économique précoce et apparaître aux yeux de ses partenaires européens comme un allié responsable et pragmatique. La décision la plus récente qui soit symptomatique de cette volonté est le soutien apporté à la taxe sur les transactions financières.

En partenariat avec le musée du Prado, le Louvre propose jusqu'au 14 janvier 2013 une exposition sur les oeuvres réalisées par Raphaël (1483-1520) à Rome durant les sept dernières années de sa vie. Une centaine de peintures, de dessins et de tapisseries retracent le parcours artistique du maître au coeur de la Renaissance italienne. La confrontation inédite de ses tableaux et de ceux de ses élèves éclaire le fonctionnement de son atelier.