Vers une victoire du Parti de la justice et du développement de Recep Tayyip Erdogan en Turquie ?

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Corinne Deloy,  

Fondation Robert Schuman

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16 mai 2011
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Corinne Deloy

Chargée d'études au CERI (Sciences Po Paris), responsable de l'Observatoire des élections en Europe à la Fondation Robert Schuman

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52 758 907 électeurs turcs (dont 2 568 977 résidant à l'étranger) sont appelés aux urnes le 12 juin pour renouveler les 550 membres de la Grande Assemblée nationale, chambre unique du Parlement. 7 492 personnes au total issues de 15 partis politiques se présentent à ce scrutin, 203 sont des candidats indépendants. La loi électorale votée en 2010 a modifié la législation turque désormais davantage en accord avec les normes européennes. Le seuil d'éligibilité a été abaissé de 5 ans et s'établit désormais à 25 ans. La loi oblige à un renouvellement du matériel électoral : les urnes seront faites en plastique transparent et non plus en bois, les enveloppes auront un nouveau format, les isoloirs seront fabriqués de façon à ce que la personne qui est à l'intérieur ne puisse être vue. Le vote est obligatoire en Turquie.

Le Conseil suprême des élections, présidé par Ali Em, a refusé que les Turcs vivant à l'étranger soient autorisés à voter dans leur pays de résidence, une décision que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan (AKP) a vivement critiquée. "C'est une gifle au droit de vote de nos citoyens" a-t-il souligné. 1,3 million de Turcs vivent en Allemagne, 1,2 million en France et en Belgique. Environ 10% d'entre eux se rendent en Turquie pour accomplir leur devoir civique.

Comme l'exige l'article 114 de la Constitution, les ministres de la Justice, Sadullah Ergin, de l'Intérieur, Besir Atalay, et des Transports, Binali Yildirim, ont démissionné de leurs postes quelques semaines avant le scrutin afin qu'il se déroule dans un climat neutre.

Après 9 années de pouvoir, où en est l'AKP?

Politiquement, la Turquie est un pays divisé socialement et régionalement. On l'observe à chaque élection et encore lors du référendum sur la réforme de la Constitution du 12 septembre 2010.

Au niveau régional, les côtes sud et ouest du pays sont les fiefs du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP). Elles ont ainsi majoritairement rejeté la réforme constitutionnelle. Le CHP séduit les classes moyennes urbaines des plus grandes villes comme Ankara et Istanbul qui voit dans l'AKP une menace sur leur mode de vie occidental. Ces électeurs reprochent son autoritarisme au parti de Recep Tayyip Erdogan qu'ils accusent souvent d'implication dans la corruption.

L'AKP domine en Anatolie centrale, région traditionnellement conservatrice et religieuse qui s'est en partie détournée du Parti de l'action nationale. L'AKP est bien implanté auprès des classes moyennes rurales ou celles résidant dans des villes moyennes mais doit impérativement parvenir à regagner le soutien de celles des grandes villes. Enfin, l'AKP a prévu une action particulière à destination des plus jeunes votants : 2 millions de primo-électeurs se rendront aux urnes pour la première fois le12 juin prochain.

La carte économique constitue l'atout majeur de l'AKP : accroissement du PNB du pays de 31% (230 milliards de livres turques, (102 milliards €) il y a 9 ans , 730 milliards – 324 milliards € actuellement), hausse du revenu par habitant passé de 3 000 à 10 000 $ en 9 ans, croissance du PIB du pays de 8,9% l'an passé et 7% en moyenne entre 2003 et 2007), multiplication par 3 des investissements durant la même période (de 59 milliards de livres – 26 milliards €– en 2002 à 161 milliards en 2009 – 71,5 milliards €– en dépit de la crise économique internationale), baisse de l'inflation de 30% à 6,4% et réduction de la dette nationale (passée de 23,5% à 5,5% selon le FMI). Le chômage qui avait dépassé 14% de la population active en 2009 à la suite de la crise économique internationale a baissé et s'établit désormais autour de 11%.

Husnu Ozyegin, 2e homme le plus riche de Turquie, s'est réjoui fin avril du succès économique de son pays et notamment du fait que le déficit budgétaire et l'inflation soient sous contrôle.

L'AKP peut également s'enorgueillir d'avoir accru l'importance d'Ankara sur la scène internationale comme on a pu le constater très récemment avec les révolutions dans les pays arabes. Synthèse réussie de la démocratie et de l'islam, la Turquie a en effet souvent été citée en exemple pour sa démocratie et ses succès économiques. "Un modèle, c'est trop, un exemple peut-être" a déclaré le président de la République Abdullah Gül le 3 mars lors d'une visite en Egypte.

Selon les chiffres du parti, un électeur sur dix, soit 5 165 000 personnes, sont membres de l'AKP. Plusieurs sont présents aux postes clefs de la haute administration et des institutions où ils ont peu à peu remplacés la traditionnelle élite kémaliste. L'AKP est effectivement présente dans chaque quartier ; ses responsables et militants multiplient les contacts avec la population et communiquent sur les chiffres qui mettent en valeur le bilan des 9 années de pouvoir: ouverture de 3 696 maisons de santé et de 7 303 écoles, construction de 426 483 logements sociaux, raccordement au réseau d'eau potable de 27 578 villages, etc.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan souhaite obtenir un nouveau mandat pour poursuivre le travail commencé sur la Constitution (la rédaction d'une nouvelle Loi fondamentale est en cours). Il veut approfondir la démocratisation de son pays où il voudrait voir instaurer un régime présidentiel, ce qui effraie une partie de la population qui craint de voir la Turquie sombrer dans l'autoritarisme.

L'AKP est arrivé en tête des élections municipales le 30 mars 2009 en recueillant 38,8% des suffrages et remportant 45 chefs-lieux de provinces et 447 districts. Le CHP a obtenu 23,1% des voix 13 chefs-lieux de provinces et 170 districts ; le Parti de l'action nationale a recueilli 16,1% des suffrages (10 chefs-lieux et 129 districts). Si l'AKP est arrivée loin devant ses concurrents, elle a cependant cessé de progresser.

Le 12 juin prochain, 5 599 candidats issus de l'AKP seront en lice pour les élections législatives. Le parti a organisé des primaires dans 29 provinces. La moitié des parlementaires (146 sur 333) ne seront pas candidats à leur succession, Recep Tayyip Erdogan ayant souhaité à la fois rajeunir et renouveler son parti. Plusieurs ministres seront candidats dans les circonscriptions clés des côtes méditerranéennes où l'AKP enregistre habituellement ses résultats les moins élevés. Le chef du gouvernement espère recueillir 42% des suffrages.

L'opposition a-t-elle une chance ?

Principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple est bien implanté sur la façade ouest du pays, et notamment sur les côtes. Sous la direction de Deniz Baykal, le CHP s'est éloigné de ses origines social-démocrates pour se recentrer. Le style autocratique de l'ancien leader a divisé le parti et aliéné une partie des plus libéraux de ses membres qui ont parfois quitté le parti. Le 22 mai 2010, Kemal Kilicdaroglu a remplacé Deniz Baykal, à la tête du CHP. Le nouveau leader, plus à gauche que son prédécesseur, a un discours différent, se déclarant par exemple favorable au port du foulard, à un dialogue avec Abdullah Ocalan (leader du Parti des travailleurs kurdes (PKK) qui purge actuellement une peine de prison à vie pour activité terroriste), voire à une amnistie générale des militants du PKK qui accepteraient de déposer les armes. Kemal Kilicdaroglu a également commencé à renouveler le visage de son parti en imposant de nouvelles personnalités. Il en a modifié l'agenda nationaliste et séculier pour recentrer le parti sur de nouveaux enjeux afin de toucher tous les Turcs.

Le CHP doit en effet réussir à découpler conservatisme social et religiosité et renouveler sa vision libérale et pro-occidentale. S'il parvient à se réinventer et donc à symboliser le changement, il pourrait menacer l'AKP et parvenir à pénétrer le centre du pays, et enfin s'imposer comme une réelle force alternative.

Kemal Kilicdaroglu, qui s'est lancé dans une campagne active, a déclaré qu'il démissionnerait en cas d'échec du CHP aux élections législatives. Le CHP présentera 435 personnes au scrutin. Plus des 2/3 des députés sortants (78 sur 112) ont été évincés des listes de candidats.

Le 2 mai dernier, les forces de police ont effectué des perquisitions et arrêté environ 40 personnes soupçonnées de corruption dans des villes dirigées par les partis de l'opposition, notamment Izmir et Kusadasi, située sur la mer Egée. "Cette opération vise principalement à influencer les prochaines élections législatives. Elle rappelle la politique d'oppression et d'intimidation menée depuis quelque temps en Turquie" a déclaré le vice-président du CHP, Alaattin Yuksel.

3e parti de Turquie, le Parti de l'action nationale (MHP), ultranationaliste et d'extrême droite, a longtemps été le parti dominant dans le centre du pays avant de voir ses électeurs le délaisser au profit de l'AkP. Il est menacé par le renouvellement du CHP. Son leader, Devlet Bahceli, a donc choisi de nommer plusieurs candidats modérés pour conserver ses électeurs et en attirer de nouveaux.

Le "problème" kurde

Le Parti pour la paix et la démocratie (BDP) est le principal parti kurde de Turquie. Créé en 2008, il est dirigé par Selahattin Demirtas. Il a remplacé le Parti de la société démocratique (DTP) d'Ahmet Türk comme principal représentant politique de la communauté kurde de Turquie qui rassemble 15 millions de personnes, soit 20% de la population totale du pays. Le DTP a été dissous le 12 décembre 2009 après que la Cour constitutionnelle l'eut interdit pour "activités menaçant l'unité indivisible de l'Etat, du pays et de la nation" et liens avec le Parti des travailleurs kurdes". Il se bat depuis 1984 pour la création d'un Etat kurde à cheval sur le nord de l'Irak et le sud de la Turquie. Il a déclaré un cessez-le-feu unilatéral en août 2010 mais en février dernier, il a menacé d'y surseoir affirmant qu'il souhaitait se défendre de façon plus efficace contre les forces de sécurité. Les combats entre le PKK et les forces de sécurité turques ont fait environ 40 000 morts au total dans le pays.

Le Parti pour la paix et la démocratie se présente comme un parti ethnique qui défend les revendications de la communauté kurde, notamment la plus grande autonomie de ses membres, la liberté de représentation et le droit de parler leur langue. En décembre 2002, dès son arrivée au pouvoir, l'AKP a levé l'état d'urgence en place depuis 15 ans, créé une chaîne de télévision kurde, autorisé les cours privés de langue kurde et les départements d'études kurdes dans certaines universités. Recep Tayyip Erdogan a été le premier leader turc à reconnaître il y a quelques années que l'Etat avait fait des "erreurs" lors de ses précédentes négociations avec les Kurdes. Il a récemment estimé qu'il n'y avait plus de problème kurde en Turquie.

Fin avril dernier, le Conseil suprême des élections a annoncé sa décision d'interdire à 12 candidats de se présenter le 12 juin prochain. Parmi eux, 7 étaient des membres du Parti pour la paix et la démocratie, ce qui a entraîné de nombreuses protestations et des manifestations dans les régions kurdes du pays. Un manifestant a été tué et plusieurs autres blessés par les forces de police au cours d'un rassemblement à Bismil (province de Diyarbakir).

"C'est un grave coup porté contre la démocratie, déjà faible" a dénoncé Selahattin Demirtas, coprésident du Parti pour la paix et la démocratie. "L'éviction des représentants kurdes pourrait conduire à un boycott des élections législatives" a-t-il ajouté. La déclaration d'inéligibilité avait été condamnée par le président de la Grande Assemblée nationale, Mehmet Ali Sahin (AKP), qui avait déclaré : "Cette décision affaiblit la mission du parlement".

Parmi les candidats interdits figuraient 2 députés du parlement sortant, Sabahat Tuncel et Gultan Kisanak, et Leyla Zana, élue députée en 1991, arrêtée et condamnée à 10 années de prison (1994-2004) "pour collusion avec la rébellion kurde" pour avoir voulu faire sa prestation de serment au Parlement en langue kurde. Elle s'apprêtait à faire son retour sur les bancs de l'assemblée.

Le Conseil suprême des élections est finalement revenu sur sa décision et a autorisé 8 des 12 candidats à concourir, dont 6 des 7 représentants de la communauté kurde. Le Parti pour la paix et la démocratie qui présente 66 candidats au total espère voir 35 d'entre eux être élus au parlement.

Le 30 avril dernier, les forces de police ont arrêté dans plusieurs villes du pays (Istanbul, Diyarbakir, Mersin, Van, Mus, Isparta, Batman, Mardin, Siirt, Adiyaman et la capitale Ankara) 70 personnes qu'elles soupçonnent d'être liées aux unités de self-défense (OSB), structures formées par le PKK qui prendraient directement leurs ordres auprès d'Abdullah Ocalan. Selon les services secrets, les membres des unités se sont entraînés durant 3 mois dans des camps du parti interdit dans le nord de l'Irak. Pour les autorités, les 70 personnes arrêtées représentent un danger en ce qu'elles sont susceptibles de créer des troubles durant la campagne électorale.

Le 6 mai, les rebelles kurdes ont revendiqué une attaque meurtrière contre un convoi routier de l'AKP à Kastamonu (nord), où le Premier ministre Erdogan venait de prononcer un discours. Un policier a été tué et un autre blessé. "Cette embuscade a été menée en représailles à la terreur exercée par la police sur le peuple kurde" a déclaré le Parti des travailleurs du Kurdistan. "Ceux qui ont perpétré cet attentat sont des terroristes. Ceux qui ne peuvent résoudre les problèmes lors des élections pensent pouvoir les résoudre ainsi" a affirmé le chef du gouvernement. Enfin, Abdullah Ocalan a, par le biais de ses avocats, menacé le pouvoir en place de "guerre" s'il refuse de négocier après les élections législatives. "Soit un processus de négociations sérieuses commence après le 12 juin, soit ce sera le début d'une grande guerre" a-t-il déclaré.

"Un boycott des élections par le Parti pour la paix et la démocratie serait un revers pour Recep Tayyip Erdogan" souligne M. Birand, analyste sur la chaîne de télévision Kanal D. "La légitimité des élections serait en cause et le Premier ministre serait très embarrassé car il veut faire la démonstration d'élections démocratiques auxquelles tout le monde participe. Il souhaite prendre des voix au Parti républicain du peuple, donc il mène une politique nationaliste et s'en prend aux Kurdes, accusés de menacer l'unité nationale. Quant au parti pro-kurde, il montre ses muscles et fait la démonstration qu'il défend sa communauté" a-t-il ajouté.

Il existe en Turquie un consensus sur le fait que le "problème" kurde ne peut être réglé par la seule force.

Le système politique turc

Chambre unique du parlement, la Grande Assemblée nationale comprend 550 membres, élus tous les 4 ans au scrutin proportionnel depuis le référendum constitutionnel du 21 octobre 2007 au sein de 81 provinces. L'âge minimum requis pour être député est de 25 ans, tout parlementaire devant par ailleurs posséder au minimum un niveau d'instruction d'enseignement primaire. La publication du dernier recensement a entraîné une redistribution des sièges du parlement. La province d'Istanbul en a ainsi gagné 15, celle de la capitale Ankara 3 et celle d'Izmir 2.

Pour être représenté au Parlement, tout parti politique doit présenter des candidats dans au moins la moitié des provinces du pays et recueillir un minimum de 10% des suffrages exprimés au niveau national. Ce seuil particulièrement élevé de 10% est très préjudiciable aux partis kurdes dont l'électorat est concentré dans l'est de la Turquie. Depuis 2007, ceux-ci contournent cette règle en présentant des candidats indépendants. En janvier 2007, la Cour européenne des droits de l'Homme avait préconisé l'abaissement du seuil de 10% des suffrages exprimés et conseillé l'ouverture de discussions entre les partis politiques sur ce sujet.

Enfin, le Premier ministre turc doit obligatoirement être un élu du parlement.

Actuellement, 3 partis politiques sont représentés à la Grande Assemblée nationale :

- le Parti de la justice et du développement (AKP), du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan créé en 2001 sur les cendres du Parti de la prospérité ( Refah) interdit. Au pouvoir depuis 2002, il possède 363 sièges ;

- le Parti républicain du peuple (CHP), principal parti d'opposition et plus vieux parti politique du pays fondé par Mustafa Kemal Atatürk en 1919. Situé au centre gauche et dirigé depuis le 22 mai 2010 par Kemal Kilicdaroglu, il compte 178 députés ;

- le Parti de l'action nationale (MHP), parti ultranationaliste créé en 1969 et dirigé par Devlet Bahceli, possède 71 sièges.

Le parlement compte également 26 députés indépendants, dont 20 représentent la communauté kurde.

La Grande Assemblée nationale compte 50 femmes, soit 9,1% du total de ses membres, ce qui met la Turquie à la 101e place du classement mondial (173 pays au total) réalisé par l'Union interparlementaire. Au total, 257 femmes sont candidates aux élections législatives du 12 juin prochain : 109 pour le CHP, 78 pour l'AKP, 57 pour le Parti de l'action nationale et 13 pour le Parti pour la paix et la démocratie.

Toutes les enquêtes d'opinion donnent l'AKP en tête des élections législatives. Selon l'institut Genar, il recueillerait 41,7% des suffrages et devancerait le Parti républicain du peuple 25,2% et le Parti de l'action nationale 11,9%.

Source : Site internet des élections en Turquie

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