Chypre s'apprête à renouveler son parlement alors que la situation du pays a peu évolué

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Corinne Deloy,  

Fondation Robert Schuman

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26 avril 2011
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Corinne Deloy

Chargée d'études au CERI (Sciences Po Paris), responsable de l'Observatoire des élections en Europe à la Fondation Robert Schuman

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517 571 Chypriotes sont conviés aux urnes le 22 mai prochain pour désigner les 56 membres de la chambre des Représentants (Parlement). Environ 25 bureaux de vote seront ouverts à l'étranger pour ce scrutin. Les personnes souhaitant se présenter au scrutin doivent se faire enregistrer avant le 3 mai prochain.

37 années de divisions

Chypre est divisée depuis 37 ans. Nombreux sont donc les jeunes Chypriotes qui n'ont jamais connu le pays uni. Depuis juillet 1974, l'île est traversée par une "ligne verte" contrôlée par les Casques bleus des Nations unies. L'ONU est présente à Chypre depuis 1963, année des premiers affrontements communautaires. Le 15 juillet 1974, la Garde nationale, inspirée par la junte militaire en place en Grèce depuis 1967, renverse le président de la République chypriote, l'archevêque Makarios III, et le remplace par Nikos Sampson. Le 20 juillet, les troupes turques débarquent à Kyrénia (nord du pays) pour protéger la minorité turque. Le gouvernement de Nikos Sampson parvient, avec l'aide de l'armée grecque, à les maintenir derrière une ligne (qui deviendra la ligne verte) avant de s'écrouler 4 jours plus tard. Mais la Turquie refuse de quitter le territoire qu'elle occupe, y compris après la chute de Nikos Sampson. Le 30 juillet 1974, la Turquie, la Grèce et le Royaume-Uni instituent une zone de sécurité gardée par les Casques bleus des Nations unies et reconnaissent l'existence de deux administrations autonomes. Le 13 février 1975, le dirigeant turc Rauf Denktash proclame l'Etat autonome, laïc et fédéré dont il est élu Président l'année suivante. En janvier 1977, Rauf Denktash et Makarios III s'accordent sur le principe d'un Etat fédéral bicommunautaire mais la mort de ce dernier le 3 août met un terme aux négociations. La République turque de Chypre du Nord proclame son indépendance en 1983. La Turquie est le seul Etat à la reconnaître au niveau international. 35 000 soldats turcs sont toujours stationnés dans la partie nord de l'île.

L'île compte 770 000 Chypriotes, dont un tiers de réfugiés (160 000 Chypriotes ont fui leurs habitations au moment de l'invasion turque) ; 210 000 personnes résident dans la partie nord de l'île. Le 11 novembre 2002, soit 18 mois avant l'entrée de Chypre dans l'Union européenne, l'ONU a soumis un 3e plan de paix et de réunification (après ceux de 1986 et de 1992). Ce plan Annan (du nom du secrétaire général de l'ONU de l'époque) proposait la création d'une République unie de Chypre sous la forme d'une confédération de deux Etats constituants largement autonomes (un grec au sud et un turc au nord) inspirée du modèle de la Confédération helvétique. Ce plan a été soumis par référendum à l'ensemble des habitants de l'île le 24 avril 2004. Les Chypriotes l'ont rejeté à 75,83%, mais 64,9% des habitants de la partie nord de l'île l'ont approuvé. 89,18% des électeurs se sont rendus aux urnes à Chypre (où le vote est obligatoire) et 87% ont fait de même dans la partie nord.

Où en sont les négociations ?

La Force des Nations unies (UNFICYP) est présente à Chypre depuis 1964, c'est l'une des missions de l'ONU les plus anciennes. Elle compte 1000 soldats et 150 personnels civils. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a rencontré le président de la République de Chypre Demetris Christofias et son "homologue" de la partie nord de l'île Dervis Eroglu (Parti de l'unité nationale, UBP), à New York, le 18 novembre 2010. Depuis septembre 2008, les négociations ont reprises sous l'égide des Nations unies. Toutefois, Ban Ki-moon a reporté à juin prochain la rencontre qu'il devait avoir début avril avec les deux hommes estimant que "les discussions sur la réunification n'ont pas enregistré de progrès significatifs". Il espère que les conditions seront meilleures après les élections législatives à Chypre et celles prévues en Turquie le 12 juin prochain. Il a rappelé que les négociations de paix ne pouvaient pas s'éterniser et que des choix devaient être faits pour sortir de l'impasse actuelle et réunifier l'île. Il a parlé de "rhétorique publique négative", estimant que le scepticisme public était croissant quant à la conclusion d'un accord et affirmé que les discussions n'étaient "pas prises au sérieux par les parties en présence" ajoutant "Une meilleure dynamique est nécessaire pour parvenir à des accords substantiels sur des problèmes centraux sur tous les chapitres avant que les cycles électoraux ne soient trop avancés. Je demeure inquiet face au rythme des progrès dans les discussions. Le statu quo ne peut continuer". Il a demandé à Demetris Christofias et à Dervis Eroglu de faire de nouveaux efforts et a rappelé l'énergie et les ressources importantes que l'ONU avait investies depuis 37 ans pour aider Chypre à dépasser sa division. "Les enquêtes réalisées montrent que les gens attendent plus que des discussions et souhaitent que l'on parvienne rapidement à un accord" a conclu Ban Ki-moon leur demandant "du courage et un véritable leadership". Selon Alexander Downer, conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour Chypre, "la question n'est pas de savoir si un accord est possible mais si les deux parties le souhaitent vraiment".

Aucun progrès tangible n'a été enregistré depuis la reprise des négociations entre les deux entités. L'élection de Dervis Eroglu à la présidence de la partie nord de l'île le 18 avril 2010, consécutive à la victoire du Parti de l'unité nationale aux élections législatives du 19 avril 2009 a compliqué les choses. Le président chypriote, Demetris Christofias, avait négocié avec son prédécesseur, Mehmet Ali Talat (Parti républicain turc, CTP). Il a qualifié la Turquie d'"arrogante et de cynique". "Je veux espérer qu'après les élections législatives en Turquie, les autorités d'Ankara réviseront leurs positions" a déclaré le chef de l'Etat qui a tenu à rappeler que les Chypriotes avaient eu raison de rejeter le plan Annan qui n'apportait pas de véritables solutions sur des enjeux clés que sont la sécurité, les garanties et la propriété.

Les droits de propriété et les limites territoriales sont en effet des sujets sensibles des négociations en cours. Les Chypriotes exigent que toutes les personnes possédant une propriété dans le nord de l'île soient autorisées à s'y réinstaller. Les Turcs leur opposent une fin de non recevoir, considérant que les habitants actuels possèdent également des droits, et préfèreraient que soit mis en place un système de compensations financières.

Le système politique chypriote

La Constitution de 1960 n'est plus appliquée dans l'île depuis les troubles intercommunautaires de 1963.

Le président de la République de Chypre, élu au suffrage universel pour un mandat de 5 ans, occupe également la fonction de chef du gouvernement. Selon la Constitution, la fonction présidentielle est réservée à un Chypriote quand celle de vice-président revient à un Turc (le poste est actuellement vacant). L'actuel président Demetris Christofias (Parti progressiste des travailleurs, AKEL) a succédé à Tassos Papadopoulos (Parti démocratique, DIKO), le 24 février 2008, recueillant 53,37% des suffrages, contre 46,53% pour son principal rival, Ioannis Kasoulidès (Rassemblement démocratique, DISY). Le gouvernement rassemble le Parti progressiste des travailleurs, le Parti démocratique et des personnalités indépendantes.

La Vouli antiprosopon (chambre des représentants) est la chambre unique du Parlement chypriote. En juillet 1985, elle a adopté une loi qui a porté le nombre de sièges de l'assemblée à 80 : 56 d'entre eux (70%) sont élus par les Chypriotes et 24 (30%) réservés à la communauté turque. Ces derniers sont donc vacants et ne seront donc pas renouvelés le 22 mai prochain.

Les candidats au poste de député doivent être âgés d'au moins 35 ans. Tout parti politique doit recueillir au minimum 1,8% des suffrages exprimés au niveau national pour pouvoir être représenté à la Chambre des représentants. Le vote se fait selon la méthode d'Hare Niemeyer au sein de 6 circonscriptions : Nicosie, 21 députés ; Limassol, 12 ; Famagouste, 11 ; Larnaka, 5 ; Paphos, 4 et Kyrenia, 3. Les électeurs peuvent voter soit pour un seul parti en classant les candidats de ce parti par ordre de préférence, soit pour des candidats de différents partis. Enfin, le parlement comprend 3 députés représentant 3 communautés différentes élus par les seuls membres de ces communautés. Dans le parlement sortant, Vartkes Mahtesian est le représentant de la communauté arménienne, Antonis Hatzirousos celui des maronites (catholiques rattachés à l'église syrienne) et Benito Mantovani, celui des catholiques romains. Chaque communauté compte environ 5 000 membres mais chacune, et notamment les maronites, est localisée dans une enclave.

6 partis politiques sont représentés dans l'actuelle Chambre des représentants:

- le Parti progressiste des travailleurs (AKEL), fondé en 1926 sous le nom de Parti communiste chypriote (CPC) mais qui a abandonné une partie de ses idéaux marxistes-léninistes. Parti de l'actuel président de la République Demetris Christofias, opposé au plan de paix et de réunification, il compte 18 députés ;

- le Rassemblement démocratique (DISY), principal parti d'opposition situé à droite sur l'échiquier politique, fondé en 1976 et dirigé par Nicos Anastasiades, possède 18 sièges ;

- le Parti démocratique (DIKO), de centre gauche fondé en 1976 et dirigé depuis 2006 par Marios Karoyian, compte 11 députés ;

- le Mouvement pour la social-démocratie (EDEK), fondé en 1969 et présidé depuis 2003 par Yiannakis Omirou. Membre du gouvernement jusqu'en février 2010, il possède 5 sièges ;

- Nouveaux horizons (NO), a fusionné le 1er juin 2005 avec Démocratie européenne pour devenir le Parti européen (EVROKO), parti d'extrême droite dirigé par Demetris Syllouris, compte 3 députés ;

- le Mouvement écologiste et environnementaliste (KOP), dirigé par Ioanna Panayiotou, possède 1 siège.

La campagne électorale

Le Parti progressiste des travailleurs est le seul parti communiste au pouvoir dans l'Union européenne tout comme Chypre est l'un des deux seuls gouvernements communistes du monde à avoir été élu démocratiquement (avec le Népal). Le parti du président de la République sortant Demetris Christofias est opposé aux privatisations et, plus largement, au libéralisme économique (en 2005, il a ainsi voté contre le traité établissant une Constitution pour l'Europe qu'elle jugeait "trop néo-libérale"). L'AKEL tolère cependant les implications économiques qu'a entraînées l'adhésion de l'île à l'Union européenne.

2 ans après le début de la crise économique internationale, la situation de l'économie chypriote est tendue. Nicosie a dû par trois fois emprunter de l'argent sur les marchés financiers et pourrait être contraint de recourir de nouveau à l'emprunt en mai ou juin prochains. De ce fait, la note de l'île a été dégradée par les agences de notation Standard and Poor's et Moody's. Cette dernière a dressé le bilan suivant : inadéquation des mesures fiscales, absence de réforme structurelle concernant les salaires du secteur public et les transferts sociaux qui constituent les 2/3 des dépenses de l'Etat rendant difficile la réduction du déficit public et de la dette.

Demetris Christofias a rejeté la responsabilité de cette dégradation de la note du pays sur le gouverneur de la Banque centrale, Athanasios Orphanides. Le chef de l'Etat a souligné que son gouvernement, qui a dû modifier ses priorités en raison de la crise économique, a su agir efficacement en accélérant le développement et en accroissant les dépenses de l'Etat de 300 millions €, ce qui a permis une augmentation des pensions de retraite de 30% et une hausse des aides sociales de 46%.

"Nous avons des problèmes chroniques que nous ne mettons pas sous le tapis mais que nous essayons de résoudre" affirme le ministre des Finances, Charilaos Stavrakis (indépendant). Le gouvernement a entamé une action visant à réduire le nombre de fonctionnaires (55 000 dans le pays) qui "coûtent" plus de 2 milliards € à l'Etat (30% du total des dépenses). Le nombre de fonctionnaires a chuté de 1 240 en décembre dernier.

Le 15 avril dernier, le gouvernement a décidé de repousser le débat prévu sur la réforme des pensions de retraite. Charilaos Stavrakis a indiqué que la campagne électorale serait l'occasion d'un débat national sur l'avenir du système de retraites dans le pays. Les rencontres prévues de longue date entre le gouvernement et les représentants des syndicats ont été reportées. Les forces de l'opposition ont critiqué le président sortant Demetris Christofias pour ne pas avoir tenu son engagement de faire avancer les négociations avec le syndicat panchypriote de la fonction publique (PASYDY). Le chef de l'Etat a affirmé que plusieurs rencontres avaient eu lieu loin des médias, une information que le leader du syndicat, Glafcos Hadjipetrou, a pourtant démentie.

Le 18 avril, la ministre du Travail Sotiroulla Charalambous (AKEL) a proposé une hausse du salaire minimum de 2,5%, une mesure qui vise à améliorer le quotidien des plus vulnérables, à savoir les jeunes et les femmes dont une grande part travaille dans des secteurs où les conventions collectives sont inexistantes. Le salaire minimum devrait passer de 835 à 855 € (de 887 à 907 € après 6 mois de travail dans la même entreprise). Chefs d'entreprise et syndicalistes se sont élevés contre cette mesure. La Fédération démocratique du travail (DEOK) considère l'augmentation insuffisante tandis que Michalis Pilikos, directeur de la Fédération des employeurs et des industriels (OEV), a souligné que cette hausse arrivait au plus mauvais moment et que la priorité devrait être donnée à l'emploi et non à l'augmentation du salaire minimum qui, selon lui, va forcément entraîner une pression sur les salaires.

Le leader de l'opposition Nicos Anastasiades (DISY) critique le président Christofias pour son manque de vision et de perspectives et affirme que la situation de l'île a empiré sous le règne du chef de l'Etat sortant. Nicos Anastasiades veut changer la politique chypriote en encourageant l'initiative privée, seule capable de créer de la richesse et de produire de la croissance tandis que l'Etat contribue à augmenter les dettes et les déficits.

Le leader du DISY est favorable à la privatisation partielle de plusieurs organisations gouvernementales, à la mise en place de mesures pour aider les petites et moyennes entreprises qui, selon lui, connaissent d'importantes difficultés pour emprunter les fonds qui leur sont nécessaires, à l'augmentation des contributions à la sécurité sociale des fonctionnaires, à un moratorium de 2 ans sur les embauches dans le secteur public et à la fin de l'augmentation des taxes sur les produits de consommation (le gouvernement a accru la TVA de 5% sur les produits alimentaires et introduit un impôt sur le tabac). Selon Nicos Anastasiades, la dégradation de la note de Chypre est bien une conséquence de la politique menée par le gouvernement sortant.

Membre de la coalition gouvernementale, le Parti démocratique s'est récemment opposé au Parti progressiste des travailleurs au sujet du veto apposé par le président Christofias à la participation de Chypre au programme de partenariat de la paix de l'OTAN, qui constitue l'antichambre de l'adhésion à l'organisation internationale. La résolution avait été votée par le Rassemblement démocratique, le Mouvement pour la social-démocratie, le Parti européen et le Parti démocratique au Parlement.

L'article 50-1-A de la Constitution chypriote autorise le parlement à voter des résolutions sur des sujets en rapport avec la participation de l'île à des organisations internationales dont la Grèce et la Turquie sont membres. Le président de la République ne peut dans ce cas apposer son veto à ses résolutions. Marios Garoyian, leader du Parti démocratique, a d'ailleurs déclaré que le veto du chef de l'Etat violait la Loi fondamentale chypriote. Le Parti progressiste des travailleurs a critiqué son partenaire de coalition gouvernementale pour s'être allié lors de ce vote au principal parti de l'opposition, le Rassemblement démocratique et l'a accusé d'avoir mené des tractations secrètes, ce que Marios Garoyian a démenti. Le porte-parole du gouvernement, Stefanos Stefanou, a affirmé que la résolution votée par le parlement avait davantage pour but d'isoler Demetris Christofias que de servir les véritables intérêts de Chypre. "Nous n'avons jamais pensé que notre participation au gouvernement abolissait note indépendance politique. Nous n'avons jamais pensé qu'une alliance politique signifiait que nous devions nous fondre dans un autre parti. Cela n'était pas, cela n'est pas et cela ne sera pas notre objectif" a souligné le leader du Parti démocratique.

De son côté, le Mouvement pour la social-démocratie a déploré le fait que le gouvernement ne respecte pas le parlement. Ancien partenaire du Parti progressiste des travailleurs au sein de la coalition gouvernementale, il affirme que le président Christofias "vit dans une réalité virtuelle et enjolive la réalité en présentant Chypre comme un pays sans problème".

Selon les dernières enquêtes d'opinion, le DISY principal parti d'opposition devrait arriver en tête des élections législatives le 22 mai prochain avec 25,1% des suffrages. Il devancerait le Parti progressiste des travailleurs (AKEL) qui recueillerait 23,2% des voix, le Parti démocratique 11,2%, le Mouvement pour la social-démocratie 6,8%, le Parti européen 3,8%) et le Mouvement écologiste et environnementaliste 2%. L'avenir de l'île est la principale motivation de vote de la majorité des Chypriotes (54,7%), loin devant l'économie mentionnée par 20,8% des personnes interrogées.

Source : Site internet des élections

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