Des élections législatives anticipées se tiendront en Croatie le 5 juillet, 6 mois avant la date prévue. L'Union démocratique (HDZ) du Premier ministre Andrej Plenkovic entend capitaliser sur la popularité dont jouit le gouvernement pour sa gestion de la pandémie de coronavirus et craint que la crise économique qui s'annonce nuise à sa popularité. Selon les derniers sondages, la coalition d'opposition de gauche, Coalition pour un nouveau départ, arriverait en tête avec 28,60% des suffrages devant la coalition gouvernementale de droite emmenée par A. Plenkovic qui recueillerait 26% des voix. Le Mouvement patriotique (Domovinski Pokret, DPMS), parti populiste créé en février dernier par Miroslav Skoro prendrait la 3e place avec 13,5%.

Les États membres de l'Union européenne poursuivent le dé-confinement de leur population, la reprise des activités sociales et économiques et rouvrent les frontières intérieures de l'Union. La Fondation vous propose une synthèse des mesures prises et du calendrier prévu par chaque État. Une ressource indispensable pour comprendre la sortie de crise et retrouver un "esprit" européen.

La crise de la Covid-19 a modifié le discours sur les migrations dans l'Union. Les travailleurs auparavant considérés comme "peu qualifiés" représentent le personnel qui a assuré le fonctionnement des services essentiels pendant cette période. Afin d'identifier certains des problèmes auxquels les citoyens européens vivant dans un autre État membre ont été confrontés lors de la crise, cette nouvelle publication de la collection Libre Réflexion se concentre sur des études de cas concernant des citoyens européens vivant au Royaume-Uni.

La Fondation a organisé le 10 juin un débat en ligne sur le thème des médias et télécoms en Europe au temps du Covid-19, avec Roberto Viola, Directeur général DG CONNECT à la Commission européenne, Gérard Pogorel et Augusto Preta, auteurs d'une étude sur ce sujet publiée par la Fondation. L'intégralité du cette e-conférence est disponible en ligne.

Pascale Joannin, Directrice générale de la Fondation, a participé le 9 juin à une conférence en ligne organisée par l'IRIS, sur l'Union européenne face à la crise économique. Le débat est disponible en intégralité.

Dans ses Perspectives économiques publiées le 10 juin, l'OCDE prévoit deux scénarios pour l'économie européenne en 2020. Elle estime que le PIB de la zone euro chutera de 9% si une seconde vague de la pandémie du coronavirus est évitée, et de 11% si des mesures de confinements sont à nouveau mises en place pour contrer une nouvelle vague. Avec l'Italie et le Royaume-Uni, l'économie française sera parmi les plus touchées, avec une projection de la baisse du PIB située entre 11,4% et 14,1% en 2020.

La Commission a annoncé le 8 juin l'octroi de 166 millions € à 36 entreprises pour lutter contre le virus et soutenir la relance via le projet pilote d'Accélérateur du Conseil européen de l'innovation (CEI), auxquels viendront s'ajouter 148 millions € supplémentaires, qui seront accordés à 36 autres entreprises dans le cadre du plan de relance pour l'Europe. Les entreprises sélectionnées pourront mettre en place des projets tels que la production de lingettes de décontamination, de ventilateurs intelligents ou encore la mise en place d'une plateforme de collecte d'anticorps ainsi que des projets touchant des secteurs plus vastes de la relance, comme l'éolien ou le recyclage.

Les ministres du Commerce ont souligné le 9 juin l'importance de l'Organisation mondiale du commerce après la pandémie, et ont appelé à ce que les restrictions au commerce soient décidées de manière transparente. Ils considèrent que pour les négociations actuelles à l'OMC, le développement durable, l'e-commerce, la régulation des services et la facilitation des investissements doivent être des priorités. Les ministres souhaitent en outre que le prochain directeur général de l'OMC soit en faveur du multilatéralisme. Ils ont enfin souligné l'importance des chaînes de valeurs et de leur diversification pour la reprise.

Les ministres de l'Economie et des Finances ont discuté le 9 juin du Plan de relance pour l'Europe présenté par la Commission. Ils ont souligné l'importance d'assurer une reprise durable prenant en compte les objectifs de transition verte et numérique. Ils ont échangé sur le Semestre européen et les recommandations qui couvrent cinq domaines prioritaires de réponse à la crise : l'investissement dans les systèmes de santé, la préservation de l'emploi et la lutte contre l'impact social de la crise, la recherche et développement, la stabilité du secteur financier, et la préservation du marché unique.

La Commission a recommandé le 11 juin la levée progressive des contrôles aux frontières extérieures de l'Union européenne après le 30 juin. Les restrictions devront être levée pour les pays dont la situation sanitaire est maîtrisée, selon une liste commune établie par les États membres. La Commission a mis en ligne le 15 juin la plateforme "Reopen", créée pour accompagner la réouverture des frontières intérieures de l'Union et disponible dans les 24 langues officielles de l'Union. Cette plateforme dotée d'une carte interactive permet de visualiser les mesures en place et savoir comment se déplacer d'un État membre à l'autre.

Les ministres des Affaires sociales ont échangé le 10 juin sur la résilience du marché de l'emploi face à la crise du coronavirus. Ils ont noté que la situation actuelle, notamment le recours au télétravail, a soulevé de nombreuses questions sur la protection des données, l'isolement social et la protection des travailleurs. Les ministres estiment en outre que la formation des travailleurs sera déterminante pour la relance. Ils ont aussi échangé sur les manières de lutter contre les violences domestiques, qui ont augmenté avec le confinement, et sur l'importance de promouvoir l'égalité femme/homme avec le plan de relance.

Les dirigeants des pays membres du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), réunis en République tchèque le 11 juin, ont estimé que le plan de 750 milliards € élaboré par la Commission pour relancer l'économie n'est pas équitable. Ils proposent de construire une réponse davantage basée sur la baisse du PIB des Etats membres en raison de la pandémie, de façon à ce que les pays d'Europe centrale et orientale en bénéficient davantage. Ces questions seront abordées lors du Conseil européen du 19 juin.

La France, la Belgique, l'Allemagne et l'Autriche ont levé les contrôles à leurs frontières le 15 juin. En France, les bars et restaurants peuvent rouvrir en Île-de-France, ainsi que toutes les crèches, écoles et collèges sur tout le territoire à partir du 22 juin. La levée de l'état d'urgence sanitaire pour le 10 juillet sera examinée par l'Assemblée nationale le 17 juin. En Allemagne, les citoyens pourront se faire tester même s'ils ne présentent pas de symptômes du Covid-19. En Espagne, la région de Valence, la Catalogne et la Castille entrent dans la troisième phase de dé-confinement, le championnat de football professionnel a repris et le tourisme dans les îles Baléares est autorisé à partir du 15 juin. L'état d'alerte sera levé et les frontières rouvertes le 21 juin. En Pologne, les frontières ont rouvert le 13 juin et les stades rouvrent partiellement le 19 juin. Au Royaume-Uni, les commerces non-essentiels rouvrent le 15 juin et le port du masque est obligatoire dans les transports en commun.

En France, le gouvernement a présenté un plan de soutien à l'aéronautique de 15 milliards €. Le soutien à l'assurance-crédit a été renforcé par un programme de réassurance publique et le plafonnement journalier des tickets restaurant est passé de 19 à 38€. En Belgique, les mesures de soutien au pouvoir d'achat et aux secteurs en difficulté ont été prolongées, en particulier le chômage temporaire et les congés parentaux. En Allemagne, des baisses de TVA de 19 à 16% et de 7 à 5% et de nouvelles aides fiscales ont été présentées. En Espagne, le gouvernement a présenté le 15 juin un plan de soutien au secteur automobile de 3,75 milliards € afin de renforcer la compétitivité et faciliter la dé-carbonation. Au Royaume-Uni, 63 millions £ (75.6 millions €) ont été versés aux autorités locales pour aider les plus démunis sur le plan alimentaire. Les parents en congé maternité ou paternité seront éligibles au programme de congés mis en place par le gouvernement.

Les ministres de la Santé ont discuté le 12 juin du programme pour la santé proposé par la Commission pour la période 2021-2027. Ils ont souligné les priorités du programme, comme le renforcement à long terme des systèmes de santé, leur numérisation, ou encore la limitation de la dépendance dans les chaînes d'approvisionnement. Les ministres ont également souligné l'importance d'assurer la coordination entre le programme et les autres instruments de financement de l'Union.

Les ministres en charge de l'industrie et du marché intérieur ont examiné le 12 juin le plan de relance proposé par la Commission. Ils ont appelé la Commission à actualiser la proposition de stratégie industrielle qu'elle a présentée en mars. Ils ont souligné l'importance d'assurer la résilience et l'autonomie stratégique de l'Union en matière de nouvelles technologies et ont appelé à une modernisation des outils en matière de concurrence et d'aide d'État.

Les ministres de l'Energie ont échangé le 15 juin sur les défis à venir pour le secteur dans le cadre du plan de relance européen. Ils ont souligné l'importance des réseaux électriques intelligents, de l'hydrogène, des énergies renouvelables et de la rénovation des bâtiments, car ces technologies permettront de créer de l'emploi et d'accroître la compétitivité du continent.

Les Présidents des 3 institutions européennes, Ursula von der Leyen, Charles Michel et David Sassoli, se sont entretenus le 15 juin avec le Premier ministre britannique Boris Johnson afin de faire le point sur la négociation relative à la relation future entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Les 2 parties ont entériné le refus britannique de toute extension de la période de transition après le 31 décembre et sont convenues d'intensifier les discussions en juillet afin de préciser les "principes qui sous-tendront un accord" avant la fin de l'année. Le 12 juin s'était tenue la seconde réunion de la commission conjointe, chargée de suivre la mise en œuvre de l'accord de retrait du Royaume-Uni.

Les députés européens de la commission des affaires économiques et monétaires ont approuvé le 9 juin un plan allégeant temporairement les contraintes réglementaires sur les banques pour les aider à soutenir la relance de l'économie. Ce plan assouplit certaines règles prudentielles bancaires de l'Union (le règlement sur les exigences de fonds propres), afin de maximiser la capacité des banques à prêter et à absorber les pertes liées au coronavirus. Il doit être définitivement adopté en session plénière.

Les ministres de l'Agriculture ont apporté leur soutien, le 8 juin, aux stratégies de la Commission pour la biodiversité et du principe "de la ferme à la fourchette". Ils ont appelé à un budget pluriannuel ambitieux,i souligné l'importance d'une bonne communication, de labels alimentaires communs, d'une prise en compte des spécificités nationales et d'une aide financière aux agriculteurs pour que le Pacte vert soit un succès.

Les ministres des Finances de la zone euro ont approuvé le 11 juin le versement de 748 millions € à la Grèce dans le cadre des mesures conditionnelles relatives à la dette. Ils ont aussi discuté de la surveillance post-programme de Chypre et de l'Espagne, ainsi que des mesures prises en réponse à la crise causée par la pandémie. Ils ont en outre discuté du processus d'élection du prochain président. Le président actuel, Mario Centeno, a annoncé le 9 juin qu'il démissionne de son poste de ministre des finances du Portugal le 15 juin, et qu'il quittera son poste de Président de l'Eurogroupe à la fin de son mandat le 13 juillet. L'élection de son successeur doit se tenir le 9 juillet.

Les ministres en charge de la Cohésion ont échangé le 15 juin l'importance de la Politique de cohésion pour la relance de l'Union. Ils ont par ailleurs souligné l'importance d'adopter un nouveau budget européen ambitieux pour la période 2021-2027 afin de poursuivre le soutien visant à atténuer les effets négatifs de la crise économique provoquée par la pandémie.

Les ministres des Affaires étrangères ont échangé sur l'état de la relation transatlantique le 15 juin avec le secrétaire d'État américain Mike Pompeo. Ils ont discuté des relations avec la Chine ainsi que de la situation de Hong-Kong. Sur ces sujets, Josep Borell, Haut représentant de l'Union, a suggéré la mise en place d'un dialogue renforcé avec Pékin. Les ministres ont aussi appelé Israël et la Palestine à engager un processus politique "crédible et significatif", et ont souligné l'importance des États-Unis dans la stabilisation des pays du partenariat oriental de l'Union, notamment l'Ukraine.

Les négociations entre l'Union et l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour un partenariat "post-Cotonou", ont repris le 12 juin, au niveau ministériel, pour la première fois depuis le début de la pandémie de coronavirus. L'expiration de l'accord de Cotonou, qui régit les relations entre les deux entités a été repoussée du 29 février au 31 décembre 2020. Les discussions ont porté sur un socle commun de valeurs et principes définissant les domaines d'action prioritaires. Le futur accord devrait également inclure des partenariats régionaux.

La première réunion ministérielle de la Coalition pour le Sahel s'est tenue le 12 juin avec la participation de 45 ministres et de représentants d'institutions internationales, sous la présidence du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, du ministre mauritanien des Affaires étrangères Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, et du Haut représentant de l'Union européenne Josep Borrell. Les participants ont réaffirmé leur soutien aux quatre dimensions de la coalition : le contre-terrorisme, le développement des capacités militaires des 5 pays du Sahel, le retour de l'État et de l'administration sur leurs territoires et l'aide au développement.

Dans le rapport 2020 sur l'économie bleue publié le 11 juin, la Commission note que malgré le fort impact du coronavirus sur la pêche et l'aquaculture, l'activité économique liées aux mers et océans présente un potentiel important pour la reprise et la transition juste. En 2018, le secteur employait plus de 5 millions de personnes et a enregistré 750 milliards € de recettes. D'ici à 2050, 35% de l'électricité de l'Union devrait provenir de sources offshores, et le secteur de la pêche a vu sa production de CO2 diminuer de 29% entre 2009 et 2017.

La Banque centrale européenne et la Commission ont publié le 10 juin leurs rapports biennaux sur les progrès des États membres hors zone euro vers l'adoption de la monnaie commune. La Commission note que seules la Suède et la Croatie remplissent tous les critères de convergence, à l'exception de celui du taux de change, et que seule la législation de la Croatie est compatible avec les règles de la zone euro. La République tchèque, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie ainsi que la Pologne ont une inflation bien plus élevée que la valeur de référence de 1,8%. La BCE souligne que la Bulgarie et la Croatie ont pris des mesures pour rejoindre le mécanisme de stabilisation des taux de change ERM2, qui devront être évaluées dans le prochain rapport.

La Commission a publié le 11 juin l'indice relatif à l'économie et à la société numérique (DESI) pour l'année 2020. Les 5 indicateurs utilisés (connectivité, compétences, utilisation, numérisation des entreprises et des services publics) indiquent des progrès. La Commission estime que les États membres devraient intensifier leurs efforts pour améliorer la couverture des réseaux à très haute capacité, assigner les fréquences 5G pour lancer des services commerciaux, améliorer les compétences numériques individuelles et poursuivre le passage au numérique des entreprises et du secteur public.

Le 11 juin, la Commission a publié son bilan annuel sur la sécurité routière en Europe. Elle constate une baisse de 2% du nombre de morts sur les routes de l'Union en 2019 par rapport à 2018, et de 23% par rapport à 2010. Tandis que la moyenne de décès sur la route dans l'Union est de 51 morts par million d'habitants, la Suède et l'Irlande ont le chiffre le moins élevé, la Roumanie, la Bulgarie et la Pologne le bilan le plus lourd. La France et l'Allemagne enregistrent leur bilan le plus faible. La Commission note que la réduction de la mortalité routière est toutefois en ralentissement, l'objectif de le diviser par deux d'ici à 2020 ne sera donc pas atteint.

La galerie Gagosian de Londres rouvre ses portes le 15 juin avec un "happening sculptural" de l'artiste conceptuel italien Piero Golia, présenté jusqu'au 31 juillet.

La Fondation MAPFRE, à Madrid propose jusqu'au 23 août une exposition consacrée à Rodin-Giacometti, deux artistes, séparés d'un siècle mais dont les oeuvres offrent des similitudes.

Le centre Pompidou de Metz accueille de nouveau le public et prolonge jusqu'en septembre et octobre les expositions "Frémissements", de Susanna Fritscher, sur le thème de l'air et de la lumière, et "Folklore", qui retrace les relations entre les artistes européens et le folklore. Le 20 juin, ce sera au tour du paysage fictionnel "I hear voices" de Nadia Lauro d'être montré.

Le musée d'art contemporain de Cracovie propose une exposition consacrée au philosophe et photographe Roman Ingarden, ainsi que "Le Pape", une exposition sur les représentations du Souverain pontife, à l'occasion du centenaire de la naissance, près de Cracovie, de Karol Wojtyla, devenu Jean-Paul II.