La désignation des futurs responsables des institutions communes s'est déroulée d'une manière plus qu'honorable, estime le président de la Fondation, Jean-Dominique Giuliani, dans son éditorial. Lorsqu'elles seront confirmées à leurs postes, Ursula von der Leyen à la Commission et Christine Lagarde à la Banque centrale européenne incarneront à la perfection l'Europe sur la scène internationale.

Le parti de Nouvelle Démocratie a remporté la majorité absolue au Parlement (Vouli) lors des élections législatives du 7 juillet. Avec 39,85% des voix et 158 sièges sur 300, il devance la coalition de gauche radicale Syriza du Premier ministre sortant Alexis Tsipras, qui obtient 31,53% des voix et 86 sièges. Le leader de Nouvelle Démocratie, Kyriakos Mitsitakis, devient Premier ministre. La participation s'est élevée à 57,92%.

Pour mieux comprendre l'Union et ses institutions en cours de renouvellement, la Fondation vous invite à lire "L'Atlas permanent de l'Union européenne", ouvrage qui propose une vue complète de l'Union, de la zone euro, de chacun de ses États membres et de ses territoires d'outre-mer. Il est disponible en version papier sur le site de la Fondation, en librairie et en version numérique. Il est actualisé en permanence.

Les dirigeants européens ont proposé le 2 juillet le nom de 2 femmes pour diriger deux des principales institutions de l'Union : la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen à la Commission et la directrice du Fonds monétaire international, la Française Christine Lagarde, à la Banque centrale européenne. L'actuel Premier ministre belge Charles Michel a été désigné à la présidence du Conseil européen. Le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Borrell a été proposé au poste de Haut représentant pour les Affaires étrangères. Le Parlement européen votera sur la candidature d'Ursula von der Leyen le 16 juillet. En ce qui concerne Christine Lagarde, le Conseil européen doit consulter le Parlement européen et le conseil des gouverneurs de la BCE. Josep Borrel doit être confirmé après une audition au Parlement.

Le 3 juillet, le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a décidé de transférer temporairement les portefeuilles d'Andrus Ansip, commissaire en charge du marché numérique unique, et de Corina Creţu, commissaire en charge de la politique régionale, respectivement au vice-président de la Commission Maroš Šefčovič et au commissaire Johannes Hahn. Tous deux ont renoncé à leur mandat de commissaire après avoir été élus au Parlement européen. Le 8 juillet, le Conseil a rejeté la proposition faite par J-C Juncker de ne pas les remplacer jusqu'à la fin du mandat de la Commission le 31 octobre. L'Estonie propose l'ancienne ministre de l'Economie Kadri Simson pour remplacer A. Ansip, et la Roumanie propose l'ancien député européen Ioan Mircea Pașcu pour remplacer C. Creţu.

Les députés européens ont élu le 3 juillet David Sassoli (S&D, IT) à la tête du Parlement européen, pour un mandat de deux ans et demi jusqu'en janvier 2022. Il a obtenu 345 voix sur 667 suffrages exprimés au second tour. Issu du Parti démocrate italien et du groupe des Socialistes et démocrates européens, D. Sassoli siège depuis 2009 au Parlement. Le Parlement a également élu quatorze vice-présidents et cinq questeurs.

Réunis le 4 juillet, les ministres européens en charge de la compétitivité ont discuté des politiques de recherche et d'innovation et du programme Horizon Europe. Ils ont conclu que la politique européenne de recherche et d'innovation devrait être pleinement intégrée à l'agenda européen de la croissance. Les ministres ont salué la nomination par la Commission le 4 juillet des présidents des comités des missions du programme Horizon Europe. Ce programme encadrera la recherche européenne et sera doté d'un budget de 100 milliards € pour la période 2021-2027. Les ministres ont également évoqué la transition vers une économie neutre pour le climat, en amont des Conseils "Compétitivité" de septembre et novembre 2019.

Plusieurs dirigeants de pays de l'Union européenne et des Balkans, dont le président polonais Andrezj Duda, la Chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre français Edouard Philippe et la Haute Représentante Federica Mogherini, ont participé à un sommet des Balkans occidentaux le 5 juillet à Poznan, en Pologne, pour discuter de l'élargissement et de la politique de voisinage avec les pays de la région. Faisant suite au Processus de Berlin lancé en 2014, la réunion visait à la réconciliation des Etats balkaniques et au soutien du processus de réformes.

La Cour de justice de l'Union européenne a rendu le 4 juillet un arrêt permettant l'interdiction par un Etat membre de la rediffusion de contenus incitant à la haine. L'affaire opposait Baltic Media Alliance (BMA), une société britannique, à la commission lituanienne de la radio et de la télévision (LRTK), au sujet de la rediffusion de la chaîne NTV Mir Lithuania. La LRTK a en effet estimé que cette chaîne diffusait des informations incitant à l'hostilité et à la haine, et demandé à la BMA de cesser sa diffusion. La CJUE a estimé qu'un État membre pouvait imposer l'obligation de ne pas diffuser temporairement une chaîne de télévision d'un autre État membre, pour des motifs d'ordre public tels que la lutte contre l'incitation à la haine.

La Croatie a annoncé le 4 juillet qu'elle entamait la procédure de candidature au Mécanisme de change européen (ERM II), puis à terme à la zone euro. Une lettre d'intention, signée par le ministre des Finances Zdravko Maric et le gouverneur de la Banque nationale croate, a été envoyée aux pays de la zone euro ainsi qu'aux institutions européennes, dans laquelle est notamment détaillé le plan de réformes préparé par la Croatie pour renforcer son économie et diminuer ses déséquilibres macroéconomiques. Les progrès de la Croatie seront évalués par la BCE et la Commission dans l'année qui suivra sa candidature formelle. La Croatie espère pouvoir intégrer l'ERM II en 2020 et adhérer à la zone euro en 2023.

Le collège des commissaires européens s'est rendu à Helsinki le 5 juillet pour le lancement de la présidence finlandaise du Conseil qui s'est ouverte le 1er juillet et jusqu'au 31 décembre. Le président de la Commission Jean-Claude Juncker a rencontré le président de la République Sauli Niinistö, le Premier ministre Antti Rinne et le président du Parlement Matti Vanhanen. Il a insisté sur l'importance de la coopération entre les acteurs européens, notamment afin de parvenir à un accord sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027.

Le président du Conseil italien Giuseppe Conte a reçu le président russe Vladimir Poutine à Rome le 5 juillet. Les relations entre la Russie et l'Union européenne, la situation en Syrie, l'Ukraine et la Libye ont été au centre des discussions. Vladimir Poutine a exprimé sa reconnaissance envers l'Italie pour son soutien à des relations apaisées entre la Russie et l'Union européenne.

La Première ministre moldave Maia Sandu a été reçue par le Président du Conseil européen Donald Tusk et le commissaire européen à la politique de voisinage Johannes Hahn à Bruxelles le 3 juillet. Elle dirige depuis le 8 juin une coalition entre l'alliance pro-européenne ACUM, dont elle est la leader, et le Parti socialiste considéré comme pro-russe. D'abord contestée par le Parti démocrate de l'oligarque Vlad Plahotniuc et la Cour constitutionnelle, la coalition a été reconnue par les Etats-Unis, la Russie et l'Union européenne. Maia Sandu a été appelée à accélérer les réformes, en particulier pour l'indépendance de la Justice et la lutte contre la corruption.

Dans un rapport conjoint publié le 3 juillet, l'OCDE et l'Organisation mondiale du commerce indiquent que l'aide au développement pour le renforcement des capacités commerciales des pays pauvres favorise la diversification de l'économie et le renforcement des capacités commerciales pour les États en développement. Sur les 88 États en développement ayant participé à l'étude, 47 ont déclaré avoir progressé en ce sens.

Selon les chiffres publiés par Eurostat le 5 juillet, la balance des paiements de l'Union européenne a enregistré un excédent de 40,5 milliards € au premier trimestre 2019. Elle était de 40,2 milliards € au premier trimestre 2018.

La Commission a publié le 4 juillet l'édition 2019 du rapport annuel sur l'évolution de l'emploi et de la situation sociale en Europe (ESDE). Consacré au thème de la durabilité, le rapport présente plusieurs moyens de soutenir la croissance et la compétitivité européenne tout en visant une économie neutre pour le climat. La transition vers une telle économie pourrait générer 1,2 million d'emplois supplémentaires d'ici à 2030, en plus des 12 millions de nouveaux emplois déjà prévus pour cette période. Le rapport encourage les entreprises européennes à investir dans la formation et dans des conditions de travail de qualité afin de stimuler la croissance économique.

Le Tour de France est parti de Bruxelles le 6 juillet. L'édition 2019 marque les 100 ans du maillot jaune, imaginé par le fondateur de la course en 1903 Henri Desgrange, pour permettre aux spectateurs de reconnaître le premier du classement général. A cette occasion, Béatrice Houchard publie " Le Tour de France et la France du Tour" aux éditions Calmann-Levy, un livre qui retrace à la fois l'histoire du Tour et l'histoire de la France et des nombreux événements qui ont marqué les mois de juillet des 100 dernières années, comme la signature du Traité de Versailles à l'issue de la Première guerre mondiale ou les accords de Genève mettant fin à la guerre d'Indochine.

Du 11 juillet au 5 janvier 2020, la Tate Modern, à Londres, présente l'exposition "Olafur Eliasson. In real life" ("Olafur Eliasson. Dans la vie réelle"). L'artiste contemporain islando-danois cherche à faire prendre conscience aux visiteurs du monde qui les entoure et des expériences qu'il recèle.