La 10ème édition du "Rapport Schuman sur l'état de l'Union", ouvrage de référence pour les décideurs européens, est disponible en version numérique. Cette année de renouvellement des institutions européennes est l'occasion d'une réflexion approfondie sur l'état de l'Union, ses chances de gagner plus d'indépendance et de poids sur la scène internationale, grâce aux dépendances qu'elle saura créer entre ses États membres. Il rassemble les contributions des meilleurs experts et propose 33 cartes originales qui synthétisent les principaux enjeux européens et un ensemble inédit de statistiques commentées. Commandez-le.

Dans la perspective des prochaines élections européennes, la Fondation a publié une nouvelle édition de "l'Atlas permanent de l'Union européenne" qui propose une vue complète de l'Union, de la zone euro, de chacun de ses États membres et de ses territoires d'outre-mer. Cet ouvrage permet à chaque lecteur de disposer à tout moment de l'information politique et statistique la plus récente et la plus objective. Il est disponible en version papier sur le site de la Fondation ou en librairie et en version numérique.

Dans "La grande bascule", paru aux éditions de l'Ecole de guerre, Jean-Dominique Giuliani montre - contrairement aux discours habituels - que l'Union européenne a les moyens de relever les nouveaux défis du XXIe siècle. L'Europe a réussi au-delà des espérances de ses Pères fondateurs. Elle peut encore réussir pour garantir sa place, à la fin du siècle, parmi les trois plus grandes puissances mondiales.

Le 2 avril, la Fondation a organisé à Bruxelles le premier séminaire de ses "Dialogues stratégiques européens" avec Claude-France Arnould, Ambassadeur de France en Belgique, le Vice-amiral d'escadre Hervé de Bonnaventure, directeur-général adjoint de la Direction générale des relations internationales et stratégiques, Thomas Gomart, directeur de l'Institut français des relations internationales et Xavier Pasco, directeur général de la Fondation pour la Recherche stratégique. Nous en publions le compte-rendu.

Le débat des candidats à la présidence de la Commission européenne s'est tenu le 15 mai dans l'hémicycle du Parlement européen à Bruxelles. Les candidats, dont l'ordre de prise de parole a été tiré au sort, étaient Nico Cué (Gauche européenne, GUE), Ska Keller (Parti vert européen, PVE), Jan Zahradil (Alliance des conservateurs et réformistes européens, ACRE), Margrethe Vestager (Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, ALDE), Manfred Weber (Parti populaire européen, PPE) et Frans Timmermans (Parti socialiste européen, PSE). Ils ont abordé des sujets tels que l'emploi, la migration, la sécurité, le populisme, le changement climatique et le rôle de l'Union sur la scène internationale.

Le 13 mai, la Commission a infligé à AB InBev, le plus grand brasseur au monde, une amende de 200 millions € pour violation des règles de concurrence de l'Union entre février 2009 et octobre 2016. La Commission a estimé qu'AB InBev avait abusé de sa position dominante sur le marché belge de la bière en limitant par quatre procédés la possibilité pour les supermarchés et les grossistes belges d'acheter de la bière Jupiler à des prix inférieurs aux Pays-Bas et de les importer en Belgique.

Dans le cadre du marché unique numérique et de la réforme européenne des règles en matière de télécommunications, adoptée par le Conseil et le Parlement en juin 2018, un nouveau prix minimal sera appliqué à tous les appels et SMS internationaux au sein de l'Union à partir du 15 mai. Les consommateurs paieront ainsi au maximum 19 centimes (+TVA) par minute pour un appel vers un autre pays de l'Union et 6 centimes (+TVA) par SMS. Les opérateurs de télécommunications de toute l'UE devront signaler ces nouveaux plafonds de prix aux consommateurs.

La Commission a adopté le 16 mai deux décisions de règlement par transaction, infligeant des amendes d'un montant total de 1,07 milliard € aux banques Barclays, RBS, Citigroup, JPMorgan et MUFG. Le motif invoqué est leur participation à deux ententes sur le marché des opérations de change au comptant, concernant 11 devises. L'enquête de la Commission a révélé que certains traders effectuant des opérations de change au comptant pour ces banques échangeaient des informations sensibles et coordonnaient leurs stratégies. La banque UBS avait révélé l'existence des ententes à la Commission et a donc bénéficié d'une immunité totale.

Lors du Conseil Agriculture et Pêche le 14 mai, les ministres ont discuté du paquet de réformes post-2020 de la Politique agricole commune (PAC). Ils ont abordé la communication de la Commission intitulée "une planète propre pour tous" et ont débattu de ses aspects agricoles. Enfin, les ministres ont discuté du commerce agricole et des négociations achevées ou en cours en la matière, notamment avec le Mercosur, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le 14 mai, les ministres de la Défense ont discuté de la situation au Sahel avec leurs homologues des pays du G5 Sahel. Ils ont débattu de la coopération structurée permanente (CSP) après sa première année de mise en œuvre et ont adopté une recommandation évaluant les progrès réalisés par les États membres participants. Ils ont souligné que ces derniers ont accompli des progrès en augmentant les budgets de défense agrégés de 3,3% en 2018 à 4,6% en 2019. Enfin, ils ont encouragé les États membres participants à prendre des engagements plus contraignants liés au rapprochement de leurs systèmes de défense respectifs.

Les ministres européens en charge du Développement, réunis le 16 mai, ont adopté des conclusions sur les objectifs d'aide au développement, sous la forme d'un rapport annuel au Conseil européen. Il relève que l'Union et ses Etats membres ont conservé leur place de premier bailleur de fonds dans le monde en matière d'aide publique au développement (APD) : 74,4 milliards € et 0,47% du PIB de l'Union, soit quasiment 57% du total de l'APD fournie aux pays en développement. Le Conseil a également publié ses conclusions sur la cohérence des politiques au service du développement.

Le 16 mai, les 19 ministres des Finances de la zone euro ont discuté de la situation économique de l'Union et du futur budget de la zone euro, appelé instrument budgétaire de compétitivité et de convergence. Abordant la question du financement de cet instrument, ils ont décidé que les États membres de la zone euro définiront son orientation stratégique et seront impliqués dans le contrôle de sa mise en œuvre par la Commission européenne.

Le 17 mai, les ministres européens de l'Economie et des Finances ont abordé la question de la taxation numérique afin de préparer les débats du G20 à Osaka (Japon) les 28 et 29 juin. Ils ont discuté d'éventuelles mesures afin d'assurer une concurrence juste et de réduire le fardeau administratif auquel doivent faire face les entreprises, sans parvenir à un accord. Ils ont établi pour la première fois un régime de sanctions permettant à l'Union d'imposer des mesures restrictives ciblées visant à décourager et à contrer les cyberattaques, y compris celles dirigées contre des pays tiers ou des organisations internationales. Enfin, ils ont décidé de retirer Aruba, la Barbade et les Bermudes de la liste des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales. 12 pays et territoires non coopératifs restent sur la liste.

La 55ème rencontre du Conseil de l'Espace économique européen (EEE) s'est tenue le 20 mai à Bruxelles en présence des représentants des États membres de l'Union et des ministres des Affaires étrangères du Liechtenstein, d'Islande et de Norvège. Le Conseil a souligné la nécessité de préserver l'Accord sur l'EEE dans le contexte du Brexit et a débattu des questions de sécurité énergétique et de changement climatique dans le cadre de la mise en œuvre de l'Accord de Paris. Il a enfin également souligné l'importance d'achever le marché numérique unique.

Le 15 mai, la Commission et la Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ont publié une communication conjointe actualisant la stratégie de coopération de l'Union avec cinq pays d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan), qui datait de 2007. La communication s'articule autour de deux priorités : développer la capacité de résilience des Etats d'Asie centrale face aux crises internes et externes, et soutenir leur modernisation économique.

Le 17 mai, le Conseil a prorogé les mesures restrictives à l'encontre du régime syrien et ceux qui le soutiennent jusqu'au 1er juin 2020, compte tenu de la répression qui continue d'être exercée à l'encontre de la population civile. Les sanctions actuellement en vigueur contre la Syrie comprennent un embargo pétrolier, des restrictions frappant certains investissements, un gel des avoirs détenus par la banque centrale syrienne dans l'Union et des restrictions frappant les exportations d'équipements et de technologies susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne, ainsi que d'équipements et de technologies destinés à surveiller ou intercepter les communications internet ou les communications téléphoniques.

Le Conseil d'association UE-Tunisie réuni le 17 mai a signé une déclaration commune dans laquelle il a salué l'excellence du partenariat privilégié. Le Conseil a signé un accord pour le programme "EU4Youth" en faveur de l'inclusion économique, sociale et politique des jeunes Tunisiens.

Les polices européenne et américaine ont annoncé le 16 mai avoir démantelé un réseau global de cybercriminels qui a dérobé 100 millions $ à plus de 41.000 victimes dans le monde en utilisant un logiciel malveillant russe. Des poursuites judiciaires ont été engagées contre des suspects en Géorgie, en Ukraine, en Moldavie et aux Etats-Unis, tandis que cinq citoyens russes sont toujours en fuite, a déclaré l'agence européenne de coopération entre les polices criminelles Europol lors d'une conférence de presse à La Haye.

A l'occasion du 70e anniversaire du Conseil de l'Europe, le Comité des ministres – instance décisionnelle du Conseil – a adopté une déclaration. Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres y saluent le rôle actif du Conseil de l'Europe dans la défense des droits de l'Homme, par le biais d'instruments tels que la Convention européenne des droits de l'Homme, la Cour européenne des droits de l'Homme ou la Charte sociale européenne. Ils y rappellent que l'ensemble des Etats membres doivent respecter les engagements pris et les normes du Conseil. Les ministres esquissent également plusieurs domaines d'action prioritaires : un débat public libre et pluraliste, la lutte contre la discrimination, l'égalité des chances et des genres.

Selon les chiffres publiés par Eurostat le 16 mai, les exportations de biens de la zone euro vers le reste du monde ont augmenté de 3,1% par rapport à mars 2018, et les importations depuis le reste du monde de 6%. La zone euro a enregistré en mars 2019 un excédent de 22,5 milliards € de son commerce international de biens avec le reste du monde (contre 26,9 milliards € en mars 2018). Les exportations de biens de l'Union européenne vers le reste du monde ont connu une hausse de 1,2% par rapport à mars 2018 et les importations depuis le reste du monde ont augmenté de 6,4% par rapport à mars 2018. L'Union a enregistré en mars 2019 un excédent de 2,9 milliards € de son commerce international de biens avec le reste du monde (contre 11,2 milliards € en mars 2018).

Selon les chiffres publiés par Eurostat le 17 mai, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est établi à 1,7% en avril 2019, contre 1,4% en mars 2019 et 1,2% en avril 2018. Le taux d'inflation annuel de l'Union européenne s'est établi à 1,9% en avril 2019, contre 1,6% en mars 2019 et 1,5% en avril 2018. Les taux annuels les plus faibles ont été enregistrés en Croatie (0,8%) et au Danemark (0,9%) et les taux les plus élevés en Roumanie (4,4%) et en Hongrie (3,9%).

La Commission a publié le 17 mai les derniers rapports de Facebook, Google et Twitter relatifs aux progrès réalisés en avril 2019 pour lutter contre la désinformation. Les trois plateformes sont signataires du Code de bonnes pratiques contre la désinformation et se sont engagées à rendre compte mensuellement des mesures prises dans la perspective des élections européennes en mai. La Commission a salué les progrès réalisés, notamment en termes de transparence et de lutte contre la désinformation, mais estimé que des améliorations restaient nécessaires, en particulier en ce qui concerne les publicités ciblées et les moyens d'identification utilisés pour les attribuer aux utilisateurs.

La Commission a publié le 17 mai un rapport sur les progrès réalisés dans la mise en place de l'aide de l'Union en faveur des réfugiés en Turquie. 84 projets ont été mis en œuvre, notamment dans les domaines de l'éducation et de la santé : la construction d'écoles et de centres de santé ou encore un programme d'aide à l'intégration des enfants syriens dans le système éducatif turc. L'ensemble de ces mesures dispose d'un budget à hauteur de 6 milliards €, dont 4,2 milliards ont déjà été engagés.

La Commission a publié le 20 mai deux études indépendantes évaluant les effets du programme Erasmus+ sur ses bénéficiaires - étudiants, enseignants et universités. 9 étudiants sur 10 estiment que les compétences et expériences acquises au cours de leur expérience Erasmus leur sont utiles au quotidien dans leur travail. Leur sentiment d'appartenance à l'Europe est également renforcé. Les universités participantes sont quant à elles mieux préparées à la transformation numérique, à la coopération internationale et à l'évolution du marché du travail. Entre 2014 et 2018, plus de 2 millions d'étudiants et d'enseignants ont bénéficié du programme Erasmus+.

Du 25 mai au 3 novembre, le Rijksmuseum d'Amsterdam accueille des structures de Louise Bourgeois. Douze sculptures de toutes sortes telles que des toiles d'araignée colossales, des yeux gigantesques ou encore d'immenses spirales d'aluminium seront aménagées dans les jardins du musée.

Du 22 mai au 15 septembre, le Musée de la Vie Romantique à Paris propose l'exposition "Paris romantique, 1815-1848, Les salons littéraires". Cette exposition reflète la ville de Paris entre 1815 et 1848 à travers l'ambiance des salons littéraires où des intellectuels comme Honoré de Balzac, Victor Hugo ou Alfred de Musset avaient l'habitude de se réunir.