Le 28 avril, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) dirigé par Pedro Sanchez a remporté les élections parlementaires avec 28,6% des voix et 123 sièges, à la Chambre basse qui compte au total 350 sièges. Le Parti populaire n'obtient que 66 sièges, Ciudadanos en obtient 57 et le parti d'extrême droite Vox 24. Le PSOE pourrait former une coalition avec le parti de la gauche radicale Unidas Podemos qui a remporté 14% des voix et 35 sièges. Des discussions pourraient aussi avoir lieu avec des partis régionalistes basques et catalans afin de pouvoir obtenir une majorité absolue au Parlement. Le taux de participation a été de 75,75%.

La 13ème édition du "Rapport Schuman sur l'état de l'Union", ouvrage de référence pour les décideurs européens, est disponible aussi en version numérique. Cette année de renouvellement des institutions européennes est l'occasion d'une réflexion approfondie sur l'état de l'Union, ses chances de gagner plus d'indépendance et de poids sur la scène internationale, grâce aux dépendances qu'elle saura créer entre ses États membres. Il rassemble les contributions des meilleurs experts et propose 33 cartes originales qui synthétisent les principaux enjeux européens et un ensemble inédit de statistiques commentées. Commandez-le.

La Commission a proposé le 24 avril d'exonérer de TVA les opérations commerciales effectuées par les forces armées des États membres de l'Union, si elles sont mobilisées hors de leur propre État et soutiennent l'effort de défense commun européen. Cette exonération de la TVA s'applique déjà pour toutes les forces européennes mobilisées dans le cadre de l'OTAN et la Commission souhaite l'étendre aux activités militaires réalisées dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC).

Le Conseil a décidé le 29 avril de proroger d'un an, jusqu'au 30 avril 2020, les mesures restrictives à l'encontre de la Birmanie comprenant un embargo sur les armes et les équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne, une interdiction d'exportation de biens à double usage, des restrictions à l'exportation d'équipements destinés à la surveillance des communications et l'interdiction de fournir une formation militaire aux forces armées du Myanmar et de coopérer militairement avec ces dernières. La prorogation comporte également des mesures restrictives à l'encontre de 14 personnes responsables de violations graves des droits de l'Homme commises contre la population des Rohingyas.

Le 30 avril, la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) a estimé que le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et Etats prévu par l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA) est compatible avec le droit de l'Union. Ce mécanisme prévoit la création d'un tribunal, d'un tribunal d'appel et d'un tribunal multilatéral des investissements. Saisie par la Belgique, la Cour a estimé que le CETA ne confère aux tribunaux envisagés aucune compétence d'interprétation du droit de l'Union autre que celle portant sur les dispositions de cet accord et ne porte donc pas atteinte à l'autonomie du droit de l'Union.

Le 25 avril, le Président de la Commission, Jean-Claude Juncker, et le Président du Conseil européen, Donald Tusk, ont rencontré le Premier ministre japonais, Shinzō Abe, à l'occasion du 26ème sommet UE-Japon à Bruxelles. Les discussions se sont articulées autour de l'approfondissement et du renforcement du partenariat stratégique UE/Japon et de la mise en œuvre de l'accord de partenariat économique. Les trois hommes ont également abordé des questions telles que l'accord nucléaire avec l'Iran, l'annexion illégale de la Crimée et le conflit du Donbass. Enfin, ils se sont penchés sur la libre circulation des données à caractère personnel entre les deux économies sur la base de garanties fortes aux fins de leur protection.

En cas d'escalade du conflit commercial lancé par les Etats-Unis, les effets sur l'activité européenne devraient demeurer limités. C'est en substance la leçon tirée, à partir d'une simulation, par les économistes de la Banque centrale européenne (BCE), dans une étude parue le 24 avril sur les effets de la montée du protectionnisme, un facteur mis en avant pour expliquer en partie le récent ralentissement de la zone euro.

Le 24 avril, la Présidente estonienne Kersti Kaljulaid a nommé le nouveau gouvernement de coalition entre les libéraux, les conservateurs et l'extrême droite, conduit par le Premier ministre sortant, Jüri Ratas. Les 14 nouveaux ministres ont prêté serment devant le Parlement le 29 avril.

Le Président de la République française Emmanuel Macron a rencontré le Premier ministre du Japon Shinzo Abe le 23 avril. Les deux pays exercent des responsabilités majeures sur la scène internationale en 2019, avec la présidence du G20 pour le Japon et celle du G7 pour la France.

Le 24 avril, la chambre basse du Parlement roumain a approuvé des modifications du code pénal qui incluent le raccourcissement du délai de prescription pour certaines infractions et des mesures qui auraient pour effet de mettre fin à plusieurs affaires de corruption visant des membres du Parti social-démocrate au pouvoir. Le texte prévoit également des peines moins lourdes concernant certaines infractions. Les partis d'opposition vont contester le projet de loi devant la Cour constitutionnelle. Le 25 avril, le président Klaus Iohannis a présenté les deux questions qu'il soumettra à référendum le 26 mai. Elles portent sur l'interdiction de l'amnistie et de la réhabilitation pour les infractions de corruption ainsi que sur les récentes réformes de la Justice votées par le Parlement.

Dans un discours devant les députés du Parlement écossais le 24 avril, la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a annoncé que son gouvernement déposera "prochainement" un projet de loi pour organiser un deuxième référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, d'ici mai 2021, si le Royaume-Uni quitte l'Union européenne. Elle considère qu'un "choix entre le Brexit et une Ecosse indépendante et européenne" doit être proposé aux Écossais.

Le Représentant spécial du Secrétaire général du Conseil de l'Europe sur les migrations et les réfugiés, Tomáš Boček, a publié le 24 avril le rapport d'une mission d'information conduite en Bosnie-Herzégovine et en Croatie. Il y souligne l'accès limité aux procédures d'asile et aux services de soutien ainsi que les limites du système de protection de l'enfance en Bosnie-Herzégovine, qui est devenue en 2018 le principal pays de transit des flux migratoires dans les Balkans occidentaux. La Croatie, pays voisin chargé de gérer la frontière extérieure de l'Union européenne, a également connu une augmentation des arrivées.

Les Perspectives sur l'emploi publiées par l'OCDE le 25 avril invitent les gouvernements à repenser leur approche du travail et des emplois afin de réduire les tensions sociales et économiques. Si l'on n'agit pas rapidement, de nombreux individus, notamment les moins qualifiés, resteront en retrait d'un monde du travail en pleine mutation. Toutefois, le rapport reste serein sur l'impact réel de l'automatisation et de l'intelligence artificielle.

En 2018, les 28 Etats membres de l'Union ont accordé une protection à environ 333 000 demandeurs d'asile. Ce chiffre est en nette baisse - près de 40% - par rapport à 2017. Les principaux bénéficiaires ont été les citoyens syriens, qui représentent 29% du nombre total de personnes ayant obtenu une protection. Ils sont suivis par les citoyens afghans (16%) et irakiens (7%). Le plus grand nombre de personnes ayant obtenu une protection a été enregistré en Allemagne (40%), puis en Italie et en France. Parmi elles, 49% ont obtenu le statut de réfugié, 30% une protection subsidiaire et 21% une autorisation de séjour pour raisons humanitaires. Selon d'autres chiffres publiés par Eurostat, près de 20 000 des demandeurs d'asile sollicitant une protection dans les Etats membres de l'Union en 2018 étaient des mineurs non accompagnés. Ce chiffre est en diminution d'un tiers par rapport à 2017 (31 400).

La Commission a publié le 23 avril les rapports les plus récents rédigés par Facebook, Google et Twitter sur la mise en place de mesures de lutte contre la désinformation. Les trois plateformes ont signé le Code de pratique contre la désinformation en septembre 2018 et se sont engagées à publier des rapports mensuels sur la mise en œuvre de ce Code, en amont des élections européennes de mai 2019. La Commission a salué les progrès réalisés, notamment en termes de transparence, mais a souligné que certains efforts restaient nécessaires, particulièrement en ce qui concerne la publicité ciblée.

Les éditions de la Defenestrelle publient un ouvrage de Olivier Abel et Jean Marouk sur "l'Europe et le destin de la démocratie"

Cent quatre ans après le début d'un massacre qui a fait plus d'1,5 million de morts, cette célébration officielle marque une nouvelle victoire des Arméniens dans leur combat contre l'oubli et le négationnisme turc. Le 24 avril 2019 marque la première journée de commémoration du génocide arménien en France.