Le Comité Europe de la Défense des auditeurs jeunes de l'IHEDN (Institut des Hautes études de défense nationale) organise une conférence le 27 mai 2014 à l'Ecole militaire à laquelle participera le président de la Fondation Robert Schuman, Jean-Dominique Giuliani sur le thème : "Quels défis attendent l'Europe au lendemain des élections européennes?". Inscription dans la limite des places disponibles.

Le président de la Fondation Robert Schuman, Jean-Dominique Giuliani, publie un éditorial sur son site internet sur les résultats des élections européennes. Il y analyse la montée des populismes en Europe agrégée "à un vieil euroscepticisme latent" et aux nombreuses critiques sur l'action de l'UE dans la crise. Selon lui, le défi eurosceptique est à la fois lancé aux institutions européennes et aux Etats membres. "Cela exige de dire la vérité, d'assumer ses choix, d'abord chez soi, avant de les partager" explique-t-il.

Petro Porochenko, candidat indépendant, soutenu par l'Alliance démocratique pour la réforme (UDAR) de Vitali Klitschko (qui a été élu maire de Kiev le 25 mai), a été élu dès le 1er tour de scrutin président de la République d'Ukraine le 25 mai. Il a recueilli 55,9% des suffrages et a devancé l'ancienne Premier ministre Ioulia Timochenko (Union panukrainienne-Patrie, Batkivshchyna), qui a obtenu 12,9% des voix. Oleh Lyashko (Parti radical) est arrivé en 3e position avec 8% des suffrages devant l'indépendant Serhiï Tihipko, qui a recueilli moins de 5% des voix. L'élection présidentielle a par ailleurs signé la défaite des candidats nationalistes : Oleh Tyahnybok (Svoboda) a obtenu 1,3% et Dmytro Iaroch (Secteur droit, Pravy Sektor), 0,9%. Environ 2 millions d'Ukrainiens ont été empêchés de voter par les forces séparatistes dans l'Est du pays et notamment dans les régions de Donetsk et de Lougansk. Les autorités de Kiev avaient mis en place des bureaux de vote pour que les électeurs de Crimée qui le souhaitaient puissent se rendre aux urnes

La Nouvelle alliance flamande (N-VA), parti nationaliste flamand présidé par Bart De Wever, est arrivée en tête des élections fédérales belges en recueillant 20,33% des suffrages et en remportant 33 députés (soit +6 par rapport du précédent scrutin du même type du 13 juin 2010). La N-VA a devancé le Parti démocrate-chrétien flamand (CD&V), dirigé par Wouter Beke, a obtenu 11,65% des voix et 18 députés (+1), le Parti socialiste (PS) du Premier ministre Elio di Rupo, dirigé par Paul Magnette, qui a obtenu 11,64% des voix et 24 élus (-2). Les Libéraux et démocrates flamands (Open VLD), de Gwendolyn Rutten, ont obtenu 9,81% des suffrages et 14 élus (+1), le Mouvement réformateur (MR), parti libéral de Charles Michel, a recueilli 9,58% des suffrages et 19 sièges (+1) ; le Parti socialiste flamand (SP.A), dirigé par Bruno Tobback, 8.86% des voix et 13 députés (=) et le Centre démocrate humaniste (cDH) de Benoît Lutgen, 4,92% des suffrages et 9 sièges (=). Les écologistes flamands de Groen !, présidés par Wouter Van Besien, ont recueilli 5,34% des suffrages et remporté 6 élus (+ 1) et ceux d'Ecolo, parti vert francophone codirigé par Olivier Deleuze et Emily Hoyos, 3,26% des voix et 6 sièges (- 2), soit une nette baisse. Ecolo, désormais considéré comme un parti de gestion (qui forme parfois des alliances politiques peu lisibles) plus que comme un parti de contestation, n'est pas parvenu à attirer les déçus du parti socialiste et a indéniablement pâti de la percée de l'extrême gauche.

Les forces de droite sont arrivées en tête des élections européennes qui se sont déroulées dans les 28 Etats membres de l'Union européenne entre le 22 et le 25 mai. Le Parti populaire (PPE) a recueilli 28,36% des suffrages et remporté 213 sièges, en recul cependant par rapport au précédent scrutin du 4-7 juin 2009 (- 61 sièges). La baisse des chrétiens-démocrates ne profite pas aux Socialistes & démocrates (S&D) qui ont obtenu 25,17% des voix et 189 élus (-7). L'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe (ALDE) a pris la 3e place du scrutin européen avec 8,79% des suffrages et a remporté 66 élus (- 17). Les Verts/Alliance libre européenne ont obtenu 6,92% des voix et 52 élus (-5). Les Conservateurs et réformistes européens (CRE/ECR) obtiennent 6,13% des voix et 46 élus (- 11) ; ils ont devancé la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL), qui a obtenu 5,59% des suffrages et 42 sièges (+ 7). Europe libertés démocratie (ELD/EFD) a recueilli 5,48% des voix et 41 élus (+10). Enfin, les non-inscrits ont remporté 5,06% des voix et 38 élus (+ 5). Restent 63 nouveaux élus qui n'appartiennent à aucun groupe politique et qui, ensemble, ont obtenu 8,39% des suffrages. Pour la première fois dans l'histoire des élections européennes, la participation a enregistré une très légère hausse. Elle s'est élevée à 43,09%, soit +0,9 point par rapport au scrutin des 4-7 juin 2009.

Retrouvez sur notre site "Elections" les résultats de la composition par groupe politique et Etats membres du Parlement européen ainsi que les résultats détaillés dans les 28 Etats membres par partis politiques.

D'après un sondage Institut CSA / Institut Montaigne / Fondation Robert Schuman / Orange / BFM TV, la participation en France s'élèverait à 42% pour ce scrutin européen. Parmi les abstentionnistes, 48% ne sont pas allés voter parce que "ça ne changera rien à leur vie quotidienne". Néanmoins, il ressort de ce sondage que 61% des personnes interrogées se montrent intéressées par les questions européennes et 52% estiment que l'appartenance de la France à l'Union européenne est une bonne chose et 64% ne veulent pas sortir de l'Union européenne ou de l'euro. Les Français restent donc plutôt pro-européens mais ils ne se sentent pas concernés par les thématiques européennes.

L'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié le 20 mai 2014 ses estimations de croissance du premier trimestre 2014 pour la zone OCDE et la zone euro. L'organisation y indique que la zone OCDE aurait connu une croissance de 0,4% au 1er trimestre, mais avec de larges divergences entre les pays. Au Japon, en Allemagne et au Royaume-Uni, le PIB aurait crû de respectivement 1,5% et 0,8% pour les deux derniers tandis qu'en France et aux Etats-Unis, les taux de croissance ont été quasi nuls malgré une croissance de 0,2% et 0,7% pour le trimestre précédent. L'OCDE indique par ailleurs que le PIB de la zone euro serait resté stable à 0,2% tandis qu'il aurait légèrement diminué pour l'Union européenne.

La mission d'observation du FMI en Allemagne s'est achevée le 19 mai 2014 et a publié ses conclusions. Les experts y soulignent que des investissements supplémentaires dans les infrastructures, plus de clarté sur le cadre réglementaire du secteur des énergies et des réformes pour accroître la concurrence dans le secteur des services contribueraient à la croissance en Allemagne et dans la zone euro. Par ailleurs, les experts indiquent que les augmentations futures du salaire minimum allemand devraient prendre en compte les effets secondaires sur l'emploi dans les régions ayant un taux de chômage élevé. Enfin, les banques devraient poursuivre le renforcement de leur position en vue du prochain rapport de la Banque centrale européenne.

Si l'année 2013 a été marquée par une hausse du chômage et une contraction de l'économie néerlandaise, la hausse des exportations et les investissements laissent présager de possibles signes de reprise. C'est la conclusion du rapport du gouvernement sur l'état de l'économie en 2013, tel que présenté au Parlement le 21 mai par le ministre des Finances Jeroen Dijsselbloem. Le rapport sera l'objet d'un débat de la Chambre, le 28 mai 2014.

L'Unédic (Union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce) a publié le 22 mai ses prévisions financières pour 2014 et 2015. Elle y indique que le nombre de demandeurs d'emploi devrait encore augmenter de 103 200 personnes en 2014, contrairement à ce qui est espéré au sein du gouvernement, soit une hausse de 1,5% sur l'année. Pour 2015, l'association indique que le nombre de demandeurs d'emploi devrait encore croître de 55 000 personnes. Elle indique par ailleurs que la France devrait connaître un double mouvement de réduction du déficit public et d'augmentation de la dette, qui devrait progresser de 3,6 milliards d'euros d'ici à fin 2015, tandis que le déficit public devrait passer de 3,7 à 3,6 milliards d'euros.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili se sont réunis le 21 mai à Bruxelles afin de discuter des avancées politiques et de la sécurité dans le pays et dans la région. Ils ont ainsi discuté de l'état d'avancement de la coopération entre l'Union européenne et la Géorgie et de l'avenir de la Géorgie sur la scène européenne. La Commission européenne a réaffirmé l'engagement et le soutien de l'Union européenne pour l'association et l'intégration économique de la Géorgie. Les deux parties ont confirmé que leurs valeurs et leur objectif final étaient communs, celui de renforcer davantage la coopération entre l'Union européenne et la Géorgie.

Le 21 mai 2014, la Commission européenne a publié un rapport instituant le cadre pour les aides d'Etat en matière de recherche, développement et innovation. Si les aides d'Etat sont a priori proscrites pour ne pas fausser la concurrence et le commerce entre les Etats membres, elles peuvent être autorisées sous certaines conditions, qui sont ici détaillées. Promouvoir la recherche, le développement et l'innovation est un des objectifs de l'Union européenne. La stratégie Europe 2020 identifie la recherche et le développement (R&D) comme un facteur clé pour atteindre les objectifs d'une croissance intelligente, durable et inclusive. À cet effet, la Commission a défini l'objectif principal selon lequel 3% du produit intérieur brut de l'Union devrait être investi dans la R&D d'ici à 2020.

La Commission euroépennee a publié le 26 mai 2014 son Cinquième rapport semestriel sur le fonctionnement de l'espace Schengen pour la période du 1er novembre 2013 au 30 avril 2014

26 Etats membres de l'Union européenne (sauf la Suède et le Royaume-Uni) ont signé le 21 mai 2014 un accord intergouvernemental sur le transfert et la mutualisation des contributions à un fonds de résolution unique qui sera établi dans le cadre de l'union bancaire en Europe. L'accord viendra compléter un règlement adopté par le Parlement européen sur la création d'un mécanisme de résolution unique, qui établit le fonds et dispose également d'un conseil décisionnel central. Le fonds de résolution unique sera entièrement financé par des contributions des banques.

Les 28 ministres européens de l'Education, de la Jeunesse, de la Culture et des Sports ont adopté es 20 et 21 mai 2014 des conclusions sur une formation efficace des enseignants, le multilinguisme et le développement des compétences linguistiques, l'assurance de la qualité en soutenant l'éducation et la formation. Concernant la jeunesse, ils ont adopté le plan de travail de l'Union pour la jeunesse, qui est un plan à moyen terme de 18 mois. Il a été question de Leeuwarden (Pays-Bas) comme capitale européenne de la culture pour 2018, du patrimoine culturel comme une ressource stratégique pour une Europe durable et d'un Plan de travail de l'Union pour le sport (2014-2017), qui complète et renforce l'impact des activités lancées dans le cadre du programme Erasmus + dans ce domaine.

Le 26 mai 2014, les 28 ministres en charge de la Compétitivité des 28 Etats membres se sont félicités des progrès effectués dans le domaine spatial tant sur le plan technique que commercial. Ils soulignent qu'il est essentiel d'établir des relations adéquates, durables et transparentes entre l'Union européenne et l'Agence Spatiale européenne de manière à maximiser l'incidence des investissements européens dans ce domaine. Les ministres se sont également mis d'accord pour la création d'un nouveau cadre juridique pour la protection des secrets commerciaux. Ils ont également adopté les trois actes législatifs constituant le paquet des ressources propres liées au cadre financier pluriannuel de l'Union (CFP) 2014-2020.

Dans un éditorial publié le 21 mai 2014 dans le quotidien allemand "Frankfurter Allgemeine Zeitung", le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, a plaidé pour une Europe forte, renouvelée et modernisée avec des compétences claires et plus de légitimité démocratique pour ses institutions. M Schäuble met l'accent sur la nécessité d'une "double démocratie" (au niveau national et européen).

Le Conseil économique, social, et environnemental français (CESE) a publié en mai 2014 un avis intitulé "L'Union européenne à la croisée des chemins". Il y prend acte des faiblesses du système actuel et estime que l'UE "doit être réinventée en plaçant les citoyens au coeur d'un projet politique refondé". Il indique en ce sens l'enjeu fondamental des élections européennes sur ces nouvelles avancées et indique qu'il ne faudra pas éluder le fait que "la crise, la mondialisation et l'évolution des rapports de forces politiques et économiques sur l'échiquier international ont ébranlé la confiance des citoyens dans la capacité de l'Union européenne à répondre aux défis auxquels elle est confrontée". Par cet avis, dans le cadre duquel le président de la Fondation Robert Schuman, Jean-Dominique Giuliani, a été auditionné, le CESE souhaite apporter sa contribution "sur les voies et moyens de redonner à l'UE un élan à la fois mobilisateur et ambitieux".

Le Sénat a récemment publié un rapport sur la coopération énergétique franco-allemande. Il y indique que "la coopération énergétique franco-allemande s'étant focalisée jusqu'à présent sur la transition vers les énergies renouvelables, le rapporteur a pris le parti d'examiner la thématique de la transition énergétique en distinguant la dimension purement technique du sujet – celle précisément qui a fait l'objet d'une initiative franco-allemande ces dernières années – et l'aspect macro économique, jusqu'ici délaissé par la réflexion conjointe engagée entre ces deux États membres fondateurs de l'Union européenne". Pour le Sénat, "le moment est donc venu pour les deux principaux producteurs d'énergie renouvelable au sein de l'Union européenne de conduire une réflexion leur permettant d'élaborer des schémas cohérents d'investissements faisant appel à des ensembles de techniques matures mais non exposées à une obsolescence trop rapide".

La Fondation Beyeler à Bâle consacre jusqu'au 7 septembre 2014 à Gerhard Richter la plus grande exposition présentée à ce jour en Suisse. Elle traitera pour la première fois des séries, cycles et espaces créés par l'artiste sans doute le plus essentiel de notre temps. Le public est invité à découvrir une centaine de tableaux, aussi bien des peintures figuratives (portraits, natures mortes et paysages) que des oeuvres abstraites. Deux objets en verre et soixante-quatre photographies peintes complètent l'exposition, qui couvre les périodes majeures de Richter depuis 1966 et intègre en outre des travaux très récents, jamais montrés jusqu'ici au public.

Le 24 mai 2014, la Palme d'Or du 67ème festival de Cannes a été décernée à Nuri Bilge Ceylan pour "Winter Sleep". Le réalisateur turc est loin d'être un inconnu sur la Croisette, le festival lui ayant déjà attribué deux fois le Grand Prix et une fois celui de la mise en scène. Il a dédié sa Palme d'Or à la jeunesse turque et notamment aux jeunes gens morts durant l'année écoulée, lors des manifestations contre le gouvernement. Timothy Spall a, quant à lui, obtenu le prix d'interprétation masculine pour son rôle dans "Mr. Turner" de Mike Leigh. Le prix d'interprétation féminine est revenu à Julianne Moore dans "Maps to the stars" de David Cronenberg. Le Grand Prix a été décerné à l'italienne Alice Rohrwacher pour "Le Meraviglie". Enfin, Xavier Dolan pour "Mommy" et Jean-Luc Godard pour "Adieu au langage" se partagent le prix du jury.

Le musée Soulages, du nom du peintre et graveur français Pierre Soulages, ouvre ses portes à Rodez le 30 mai. Artiste de l'abstrait, Pierre Soulages voulait un musée ouvert à la création. Une salle d'exposition temporaire de 500m² sera ainsi dédiée à d'autres artistes contemporains.