Pour commémorer le 50e anniversaire de la mort de Robert Schuman, le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a d'abord visité la maison natale de Schuman à Luxembourg-Clausen le 4 septembre, puis il s'est rendu à sa demeure de Scy-Chazelles, près de Metz. La déclaration Schuman reste pour Jean-Claude Juncker "un programme d'avenir" avec lequel "les frontières ont perdu leur caractère pernicieux". La journée commémorative que le Premier ministre a qualifiée d'"émouvante" s'est terminée par la diffusion du documentaire fiction "Robert Schuman: l'Europe en héritage" de Patrick Basso.

Les Azerbaïdjanais éliront leur président de la République le 9 octobre prochain. Cette élection présidentielle est sans enjeu tant la victoire semble acquise au président sortant, Ilham Aliev (Parti du nouvel Azerbaïdjan, YAP), au pouvoir depuis 2003. Le président de la République est, en Azerbaïdjan, doté des principaux pouvoirs politiques. Un candidat à l'élection présidentielle doit obligatoirement recueillir les signatures d'au moins 40 000 électeurs pour pouvoir concourir. 21 personnes sont officiellement candidates et ont été enregistrées par la Commission électorale centrale. La question est de savoir si cette élection présidentielle aura bien un caractère démocratique.

D'après la dernière évaluation économique intermédiaire de l'OCDE présentée le 3 septembre 2013 à Paris par le chef économiste adjoint de l'OCDE, M. Jorgen Elmeskov, on note une reprise modérée de la croissance dans les grandes économies avancées. L'étude annonce notamment une sortie de récession pour la zone euro, même si la production est encore faible dans certains pays. Le document reste donc prudent quant à l'avenir de la situation économique de la zone euro. Il rejoint en cela les prévisions, plus pessimistes, de la Commission européenne.

Le 2 septembre 2013, la Commission européenne a publié un rapport indiquant que le nombre de mesures protectionnistes étaient en hausse. Depuis octobre 2008, il y a près de 700 nouvelles mesures. Les mesures les plus pratiquées sont appliquées aux frontières, celles imposant l'utilisation de biens nationaux et les relocalisations d'entreprises, ou encore supportant les exportations ou préservant les industries nationales. Depuis 2008, les pays qui ont le plus adopté ces restrictions sont l'Argentine (147 mesures), la Russie (99 mesures), l'Indonésie (73 mesures) et le Brésil (59 mesures), alors que la Chine n'a que 36 nouvelles mesures.

Les 5 et 6 septembre, les 28 ministres européens de la Défense, la Haute Représentante pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton et le Secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, se sont rencontrés lors d'une réunion informelle pour s'entretenir de la politique de sécurité et de défense commune et préparer le Conseil européen de décembre 2013 centré sur les questions de défense et de sécurité. "La détérioration de situation sécuritaire au voisinage méridional de l'Europe montre que l'UE doit renforcer son rôle en matière de sécurité internationale. Une implication plus active des partenaires dans la politique de sécurité et de défense commune de l'UE permettrait d'atteindre cet objectif", a déclaré le ministre lituanien de la Défense Juozas Olekas.

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a présenté l'évolution de la situation dans la zone euro devant la commission des Affaires économiques du Parlement européen, le 5 septembre 2013. Il a déclaré qu'il était "réaliste de penser qu'un soutien supplémentaire allant au-delà du programme [serait] nécessaire pour la Grèce". Toutefois, aucun détail n'a été précisé. La discussion a porté ensuite sur la naissance de l'union bancaire, la lutte contre le chômage et les recommandations par pays.

Les ministres européens des Affaires étrangères ont appelé le 7 septembre 2013 à Vilnius à une "réponse claire et forte" aux attaques chimiques du 21 août en Syrie. "Face à l'utilisation cynique d'armes chimiques, la communauté internationale ne peut rester passive", déclarent-ils dans la déclaration publiée à l'issue de leur réunion. "Une réponse claire et forte est essentielle pour souligner le fait que de tels crimes sont inacceptables et qu'il ne peut y avoir d'impunité. Nous devons éviter la création d'un atroce précédent pour l'usage répété d'armes chimiques, en Syrie ou ailleurs", ajoutent-ils. Les ministres réaffirment par ailleurs que "seule une solution politique peut mettre fin à ce terrible bain de sang, à ces graves violations des droits de l'homme et à la destruction de la Syrie". "Un processus diplomatique fédérateur menant à une solution politique est désormais plus urgent que jamais. L'initiative de la conférence de paix Genève II doit progresser rapidement".

La Cour de Justice européenne a annulé le 6 septembre 2013 les décisions et règlements du conseil de l'Union européenne gelant les fonds en provenance d'Iran d'une personne physique et de sept sociétés iraniens en raison de leurs liens présumés avec le programme nucléaire controversé de Téhéran. Dans son arrêt, elle a estimé que l'UE "n'avait pas apporté la preuve des faits" qu'elle imputait à certaines des sociétés mises en cause ou qu'elle avait commis "une erreur d'appréciation" ou "violé l'obligation de motivation et l'obligation de communiquer" à l'égard d'autres sociétés impliquées. Par voie de conséquence, le gel des avoirs décidé à l'encontre de ces établissements financiers et de Naser Bateni, directeur d'une des sociétés incriminées, a été annulé. Cependant, l'annulation des sanctions n'aura pas d'effet immédiat. Les sanctions sont maintenues jusqu'à l'expiration du délai du pourvoi, soit encore deux mois et dix jours ou, si un pourvoi était introduit, jusqu'au rejet de celui-ci. Pendant cette période, l'UE garde la possibilité de décider de nouvelles sanctions à l'encontre des personnes et des entités visées.

Le conseil des gouverneurs de la BCE s'est réuni le 5 septembre 2013. Mario Draghi a annoncé que le principal taux directeur demeurait inchangé à 0,5 et qu'en raison des projections macroéconomiques de la zone euro de juin dernier, la projection de croissance pour l'année 2013 a été réhaussée de 0,2% (-0,4% au lieu de -0,6%). Pour 2014, la prévision de croissance est ramenée à 1%. Mario Draghi a constaté que des progrès substantiels ont été accomplis pour renforcer les fonds propres des banques et les dépôts des ménages dans les pays fragilisés par la crise. Il s'est toutefois gardé de toute euphorie sur l'économie de la zone euro qui vient de renouer avec la croissance, répétant que son institution était prête à agir si besoin. Il s'est montré préoccupé par la réduction des liquidités en circulation et son impact sur le marché monétaire, disant regarder cette situation de manière "particulièrement attentive".

La chancelière allemande Angela Merkel a défendu le 3 septembre 2013 son bilan économique devant les députés allemands, alors que son rival social-démocrate Peer Steinbrück l'a accusée d'avoir renforcé les inégalités, dans leur ultime confrontation directe avant les élections législatives du 22 septembre. "Cela a été quatre bonnes années pour l'Allemagne car beaucoup de gens vont mieux qu'il y a quatre ans ", a lancé la chancelière qui a vanté notamment la forte baisse du chômage et le rétablissement des finances publiques, résultat selon elle d'une "politique intelligente" associant compétitivité et solidarité. M. Steinbrück a souligné que le pays avait "le plus grand secteur à bas salaire en Europe". Il a dénoncé "une fracture au sein de la société" allemande. Selon un récent sondage, la CDU-CSU de Mme Merkel est créditée de 41% des intentions de vote, soit plus que le SPD et les écologistes réunis (respectivement 27% et 10%).

Plus de mille manifestants réclamant la démission du gouvernement ont manifesté devant le parlement bulgare le 4 septembre, jour de la rentrée parlementaire, promettant de ranimer les protestations "contre l'oligarchie". L'ambassadeur britannique en Bulgarie, Jonathan Allen, a appelé le gouvernement à écouter les manifestants. Les ambassadeurs de France et d'Allemagne, Philippe Autié et Matthias Hoepfner, avaient rappelé le 8 juillet dans une déclaration commune que "le modèle oligarchique n'a pas sa place en Bulgarie".

Le président de la Généralité espagnole de Catalogne, Artur Mas, a écarté lors d'une interview à la radio catalane le 5 septembre la perspective d'organiser un référendum d'autodétermination promis pour 2014 sur la souveraineté de cette région espagnole, s'il n'a pas l'accord de Madrid. Il a indiqué vouloir agir "dans la légalité" et de manière négociée avec le gouvernement espagnol. En cas de fin de non recevoir de Madrid pour l'organisation de ce référendum, il a ajouté qu'il envisagerait de faire des élections régionales de 2016 un plébiscite pour l'indépendance de la Catalogne.

Lors d'une conférence de presse, le 3 septembre 2013, l'entreprise finlandaise, Nokia, a annoncé que l'entreprise américaine, Microsoft, devrait, au premier trimestre 2014, racheter la branche de téléphonie mobile de l'équipementier finlandais pour un montant de 5,44 milliards d'euros. Nokia devrait désormais se concentrer sur des activités de service et la construction de matériels pour les opérateurs de réseaux.

Lors d'une réunion ministérielle, le 6 septembre, sur le site de Saint-Paul-lez-Durance, les sept pays et organisations membres du projet de recherche nucléaire Iter ont rappelé leur engagement dans cette coopération mondiale. Ils ont visité le chantier du futur réacteur Tokamak. La réunion avait pour but de demander aux membres de valider les projets de l'organisation. Elle a eu lieu sur le siège de l'organisation à l'initiative de Günther Oettinger, Commissaire européen de l'énergie et représentant de la Communauté européenne de l'énergie atomique. L'Union européenne avait décidé en juin la préservation de 6 milliards d'euros pour le financement du projet.

Le 4 septembre 2013, la secrétaire d'Etat hongroise pour les Affaires européennes, Enikő Győri et le directeur des Affaires europénnes du ministère des Affaires étrangères, Bálint Ódor, ont reçu une délégation du groupe d'amitié France-Hongrie du Sénat français. Les parties ont discuté des domaines possibles de coopération entre les deux pays, ainsi que de l'avenir de l'Union européenne et des relations entre la Hongrie et l'UE. A l'issue de la réunion avec Enikő Győri, le secrétaire d'Etat adjoint, Gergely Prőhle s'est également entretenu avec la délégation française. Ils ont évoqué les évènements politiques et culturels à venir, comme la visite du président hongrois, János Áder à Paris et l'exposition commune du Musée d'Orsay et du Musée des Beaux-Arts de Budapest intitulée "Béla Bartók et le Modernisme hongrois, 1905-1920".

Le 3 septembre 2013, lors du Forum économique de Krynica, le Premier ministre polonais Donald Tusk a prononcé un discours sur la situation économique du pays. Le 4 septembre 2013, le gouvernement a présenté son plan de réforme pour les retraites. Afin de réduire la dette publique, il a décidé de transférer les avoirs des fonds de retraite privés (OFE), actuellement investis dans les bons du Trésor, à l'Office de sécurité sociale (ZUS), un organisme d'Etat qui verse les pensions et retraites et dont l'endettement est endémique. Ces avoirs investis en bons du Trésor représentent la moitié du montant total des fonds de retraite, le reste, investi dans des actions à la Bourse de Varsovie, continuera à être géré par ces fonds.

Les 4 et 5 septembre 2013, le président américain Barack Obama s'est rendu à Stockholm pour rencontrer le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt. Leur rencontre s'est terminée par une conférence de presse dans laquelle ils ont abordé leur coopération en matière de développement économique, d'énergie et de sécurité. Dans une déclaration conjointe, ils se sont engagés à promouvoir la croissance et l'emploi et ont affirmé leur soutien à l'accord de libre-échange entre l'Union et les États-Unis, actuellement en négociation. C'était la première visite bilatérale en Suède d'un président américain en exercice.

Le 3 septembre 2013, le président russe Vladimir Poutine a rencontré son homologue arménien Serzh Sargsyan à Moscou. Les deux présidents ont parlé de la nécessité de renforcer la coopération économique eurasiatique. En ce sens, l'adhésion de l'Arménie à une union douanière est le premier pas vers la création de l'Union économique eurasienne. Ils ont aussi exprimé leur volonté de résoudre le conflit du Haut-Karabagh en coopérant avec le Groupe de Minsk. En ce qui concerne les relations bilatérales, ils ont renforcé leur coopération économique par le développement des infrastructures et de l'énergie nucléaire en Arménie avec la construction d'une nouvelle centrale.

Au cours du deuxième trimestre 2013, l'Union européenne a enregistré un excédent des échanges courants de 35,9 milliards d'euros, selon Eurostat le 6 septembre 2013. Comparé au second trimestre 2012 où l'excédent n'était que de 5,9 milliards d'euros, le solde du compte des biens est devenu excédentaire alors qu'il était déficitaire et l'excédent du compte des services a légèrement baissé. Le déficit du compte des transferts courants est resté stable (-14,7 milliards en 2013 contre -14,3 milliards en 2012).

Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, députée européenne, publie un ouvrage retraçant 70 années d'avancées féminines, intitulé : "1944-2014 : Au coeur des femmes". Elle rassemble des portraits de femmes qui se sont battues pour les droits des femmes en France, en Europe et dans le monde. Cet ouvrage aborde la question de l'égalité hommes-femmes sous un angle humoriste et sensible à la fois.

Le 3 septembre 2013, la situation des demandeurs d'asile pour l'année 2012, a été présentée au Parlement européen. Le rapport annuel du bureau européen d'appui en matière d'asile (BEAA) présente la condition des demandeurs d'asile au niveau des différents pays membres de l'Union. Par rapport à 2011, le nombre de demandeurs d'asile est en hausse de 11%. Nombreux sont issus d'Afghanistan, de Russie ou de Syrie. Les pays les plus demandés sont l'Allemagne, la France et la Suède.

Le musée Martin Gropius Bau à Berlin présente jusqu'au 1er décembre 2013 une rétrospective de l'artiste surréaliste suisse Meret Oppenheim, qui aurait eu 100 ans cette année. "La liberté n'est pas donnée, on doit la prendre", aimait à dire l'artiste, née à Berlin le 6 octobre 1913 et morte à Bâle, en Suisse, le 15 novembre 1985. L'exposition englobe plus de 200 oeuvres de Meret Oppenheim, qui était écrivaine, peintre et plasticienne, amie des surréalistes à Paris dans les années 1930 et modèle du photographe américain Man Ray, pour qui elle posa nue.