Le Conseil européen s'est réuni par visioconférence le 10 mars afin de discuter de l'épidémie de coronavirus. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont souligné l'importance d'une action conjointe coordonnée par la Commission. Ils ont également défini 4 priorités : limiter la propagation du virus, anticiper les besoins en matériel médical, financer la recherche d'un vaccin et agir sur les conséquences socio-économiques de l'épidémie.

Face à la chute du nombre de passagers aériens du fait de l'épidémie de COVID-19, la commissaire aux transports, Adina Valean, a présenté le 10 mars une proposition visant à suspendre l'obligation faite aux compagnies aériennes d'utiliser à 80% leurs créneaux d'atterrissage et de décollage, sous peine de voir leur nombre de créneaux alloués réduit l'année suivante. Cette obligation pousse les compagnies aériennes à maintenir des vols à vide, ce qui a un impact économique et environnemental.

La Banque centrale européenne a décidé le 12 mars de dépenser 120 milliards € d'ici la fin de l'année pour des rachats d'actifs afin de soutenir l'économie face à la pandémie de Covid-19. Elle a également décidé de ne pas baisser les taux d'intérêts mais d'octroyer des conditions plus favorables aux banques européennes pour se refinancer. Lors d'une conférence de presse, la Présidente de la BCE Christine Lagarde a regretté la "complaisance et la lenteur" des États européens face aux conséquences du virus et a appelé à une réponse budgétaire "ambitieuse et coordonnée".

Les dirigeants européens ont pris la parole dans leurs pays, pour appeler les populations à limiter leurs mouvements et les rassemblements et annoncer des mesures pour ralentir la progression du Covid-19. En Espagne, le Premier ministre Pedro Sanchez a déclaré l'état d'alerte. En Pologne le Premier ministre Mateusz Morawiecki a instauré l'état de menace épidémiologique. En France, le Président Emmanuel Macron a estimé que le pays est en "guerre" et a limité tous les déplacements non nécessaires. En Allemagne la Chancelière allemande Angela Merkel a appelé ses concitoyens à ne plus voyager et a fermé la plupart des lieux accueillant du public. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a demandé aux Britanniques de limiter leurs mouvements et d'éviter les bars et restaurants, mais n'a pris aucune mesure de confinement.

Les ministres de l'Éducation ont échangé par visioconférence le 12 mars sur les mesures prises dans les différents États membres concernant le COVID-19. La question de la fermeture des établissements scolaires a aussi été abordée, notamment en ce qui concerne l'enseignement à distance et la garde des enfants en bas-âge.

Tous les pays de l'Union ont pris des mesures pour tenter de ralentir la progression du virus et soutenir financièrement leur économie. L'Espagne a décrété un état d'alerte de 15 jours. Certains pays comme la France, la Belgique et l'Irlande ont décidé de fermer les écoles et universités, et de limiter les rassemblements. La Belgique a en outre décrété la fermeture des bars, restaurants, lieux culturels et festifs. La Pologne et l'Allemagne ont introduit des contrôles sanitaires à leurs frontières.

La Commission a présenté le 13 mars ses réponses pour tenter de limiter les conséquences socio-économiques de la pandémie de Covid-19. Elle propose d'affecter 37 milliards € au titre de la politique de cohésion à la lutte contre le virus, et d'utiliser au mieux la flexibilité prévue dans les traités afin de permettre aux Etats membres de prendre toutes les mesures budgétaires pour soutenir leur système de santé et l'économie. Elle propose d'utiliser le budget de l'Union, le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation et le Fonds social européen pour atténuer l'impact social de l'épidémie. Elle demande aux Etats membres d'assurer la circulation des équipements de santé au sein du marché unique.

L'Organisation mondiale de la santé, la Fondation des Nations unies et la Swiss Philantropy Foundation ont lancé le 13 mars un fonds de solidarité en réponse au Covid-19. Cette initiative permet à des personnes, des entreprises et des institutions de contribuer à l'effort global contre le coronavirus. AU 16 mars, l'OMC recensait plus de 160 000 cas dans 146 pays, et près de 6 500 morts.

La Commission a décidé le 15 mars de soumettre à autorisation les exportations hors de l'Union d'équipements de protection individuelle comme les masques, visières et vêtements de protection. La mesure est valable pour les six prochaines semaines afin d'éviter une pénurie de matériel en Europe pendant la pandémie de coronavirus. La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a par ailleurs regretté la fermeture de frontières intérieures qui bloquent également les chaînes d'approvisionnement du matériel.

La Commission a présenté le 16 mars ses recommandations pour la gestion des frontières face à la pandémie de Covid-19. Elle recommande de maintenir la libre-circulation des biens et services. Concernant les personnes, les États membres peuvent établir des tests médicaux et fermer leurs frontières. La Commission appelle les États membres à traiter les malades au lieu de les refouler, et à ne pas prendre de mesures pouvant créer de longues files d'attentes aux frontières, où le virus pourrait se propager.. Elle a également proposé d'introduire des restrictions sur l'entrée dans l'espace Schengen pendant 30 jours. La mesure entre en vigueur le 17 mars.

Les dirigeants des pays du G7 ont discuté du Covid-19 le 16 mars par visioconférence. Ils se sont engagés à renforcer la coordination pour lutter contre la pandémie, en particulier en ce qui concerne l'information, la recherche. Ils se sont également engagés à coopérer pour atténuer les conséquences économiques et établir les "fondements d'une forte reprise de l'activité économique", en particulier par l'action des institutions internationales, des Banques centrales et en facilitant le commerce international.

L'Eurogroupe s'est réuni le 16 mars pour coordonner la réponse économique des États membres face au coronavirus. Il a fait part de son soutien aux mesures économiques d'urgence de la Commission et de la Banque centrale européenne, et a estimé que les règles macro-économiques actuelles accordent suffisamment de souplesse pour permettre aux États de faire face à la crise. Les ministres se sont déclarés prêts à "prendre toutes les actions coordonnées et décisives qui seront nécessaires".

La Commission a présenté le 10 mars sa nouvelle stratégie industrielle qui vise à renforcer la compétitivité de l'Union tout en mettant l'accent sur la neutralité climatique et les enjeux du numérique. La Commission souligne la nécessité d'aider les PME et de faire face aux entraves du marché unique. La stratégie comprend des actions variées comme un plan d'action en matière de propriété intellectuelle, des mesures visant à décarboner les industries consommatrices d'énergie, et un fonds pour les introductions en bourse de PME. La Commission va également analyser les risques et les besoins des différents écosystèmes industriels et réévaluer sa politique de concurrence.

La Commission a annoncé le 12 mars que le Conseil européen de l'innovation, actuellement en phase pilote, va financer 107 projets à hauteur de 344 millions d'€ issus du programme Horizon 2020. Ces projets de recherche visent à développer de nouvelles technologies dans des domaines tel que l'environnement ou la santé.

Le 11 mars, les députés européens ont discuté de la situation migratoire sur la frontière gréco-turque avec la présidence croate du Conseil et la commissaire Ylva Johansson. Une majorité d'entre eux ont dénoncé l'usage politique des réfugiés par la Turquie, et ont fait part de leur crainte quant à la situation humanitaire. Les députés ont aussi insisté sur la nécessité de réformer le droit d'asile européen pour éviter une nouvelle crise migratoire.

Le Conseil a renouvelé pour 6 mois, le 13 mars, les sanctions économiques contre les personnes ayant atteint à l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine. Adoptées en 2014, ces sanctions visent 175 personnes et 44 entités. Elles consistent en des gels d'avoirs financiers ainsi qu'une interdiction de mettre des fonds à leur disposition.

Les ministres de l'Intérieur réunis le 13 mars ont discuté de la situation à la frontière gréco-turque, qui semble se stabiliser, et ont fait le point sur la mise en œuvre des mesures d'aide à la Grèce annoncées le 4 mars. Ils ont ensuite échangé sur la pandémie de COVID-19, pour discuter des façons d'améliorer l'échange d'information sur le virus, ainsi que de l'activation de nouveaux mécanismes d'entraide européens.

L'amiral espagnol lgnacio Villanueva Serrano a été nommé le 13 mars par le Conseil chef de l'opération navale Atalante à partir du 17 mars. L'opération Eunavfor Atalante contribue à la prévention et à la répression des actes de piraterie au large de la Somalie.

Dans un arrêt rendu le 12 mars, la Cour de Justice de l'Union a jugé le droit d'un passager à être indemnisé est aussi valable sur un vol de réacheminement, même lorsqu'une indemnisation a déjà été perçue pour le changement de vol. La Cour était saisie du cas de passagers de Finnairn dont le vol alternatif à un premier vol annulé était arrivé avec un retard de 3 heures dû à une pièce défaillante.

Ekaterini Sakellaropoulou a pris ses fonctions de Présidente de la République en Grèce le 13 mars. Elue le 22 janvier par le Parlement pour un mandat de 5 ans, elle est la première femme à occuper ce poste dans le pays.

La cérémonie d'allumage de la flamme pour les Jeux olympiques de Tokyo s'est déroulée le 12 mars à Olympie. Pour la première fois dans l'histoire, c'est une femme, l'athlète grecque Anna Korakaki qui a débuté le relais, suivie entre autres de deux commissaires européens, Maryia Gabriel et Margaritis Schinas. Les Jeux de Tokyo doivent débuter le 24 juillet.